Maradi
Maradi | ||
Une rue de Maradi | ||
Administration | ||
---|---|---|
Pays | Niger | |
Région | Maradi | |
Département | Madarounfa | |
Maire Mandat |
Ayouba Moussa 2014- |
|
Code postal | 4000 | |
Démographie | ||
Gentilé | Maradaoua, Maradaouas | |
Population | 412 364 hab. (2024) | |
Densité | 4 795 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 13° 29′ 30″ nord, 7° 05′ 47″ est | |
Altitude | 355 m |
|
Superficie | 8 600 ha = 86 km2 | |
Divers | ||
Fondation | 1807 par le roi haoussa du Katsina | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Niger
| ||
modifier |
Maradi est une ville du Niger, chef-lieu de la région de Maradi, située au centre du Niger méridional à proximité de la frontière nigérianne. Généralement présentée comme la capitale économique du Niger, elle est la troisième plus grande ville du pays par sa démographie[1], avec une population estimée proche de 400 000 habitants en 2023[2].
L´ethnie dominante dans la ville est les haoussa; viennent ensuite les Touaregs et les Peuls. Elle a trois commune urbaines qui sont commune urbaines Maradi I qui constitue les quartiers comme Bagalam, Yandaka, Dan-Goulbi, Makoyo et Maradi II comme les Soura Bildi, BDZ, Zarya I, Zarya II, Zarya III, et Maradi III comme Ali Dan Sofo, Marasa, Bourja... Elle a le statut de Communauté urbaine constituée de trois arrondissements communaux.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]La ville de Maradi est située sur la route nationale 1 (axe Niamey-Zinder), à 662 km à l'est de Niamey, la capitale du pays. Elle est le lieu d´intersection de plusieurs routes, dont celle qui permet de rejoindre les villes de Katsina et Kano au Nigeria tout proche.
Relief et environnement
[modifier | modifier le code]La ville de Maradi se situe à 370 m d’altitude. Le relief de la région est plat, avec un réseau hydrographique non fonctionnel, à l´exception du Goulbi N´Kaba et de quelques-uns de ces affluents qui présentent un écoulement hydrique éphémère pendant la saison des pluies, entre les mois de juillet et septembre.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat de la région est tropical sec, semi-aride ou sahélien, avec une longue saison sèche et une courte saison des pluies. Les pluies annuelles atteignent 650 mm au sud et diminuent vers la limite nord du département où elles sont de l´ordre de 200 mm. Les données pluviométriques existent depuis 1932 ; elles présentent une grande variabilité interannuelle[3].
Les températures moyennes sont particulièrement élevées (maximum des moyennes mensuelles en mai avec 32,7 °C et minimum des moyennes mensuelles en janvier avec 23,5 °C) Les températures minimales moyennes sont supérieures à 18 °C pendant les mois les plus froids de décembre à janvier. Le régime thermique est tributaire du double passage du soleil au zénith et le double maximum des températures correspond aux équinoxes. L´amplitude thermique diurne est supérieure à l´amplitude annuelle. Le rythme photopériodique est quotidien et non saisonnier.
De mai à septembre, les vents dominants viennent du secteur Sud-Ouest, situés entre 240 et 210 degrés. En provenance de l´Océan Atlantique et chargés d´humidité, ils déterminent la saison pluvieuse. De novembre à mars, le vent dominant est du secteur Nord-Est dans une direction assez constante de 60 degrés. Provenant du Sahara (Tibesti - Bilma), l’Harmattan est un vent très desséchant, parfois associé aux tempêtes de sable.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 13 | 15,6 | 19,8 | 24 | 25,7 | 25 | 23,2 | 22,2 | 22,5 | 20,5 | 16,5 | 13,5 | 20,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 30,2 | 33,6 | 37 | 40 | 39,7 | 37 | 33,2 | 31,7 | 33,8 | 36,3 | 33,9 | 31,7 | 34,8 |
Précipitations (mm) | 0 | 0 | 0 | 4 | 19 | 64 | 149 | 175 | 75 | 7 | 0 | 0 | 492,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
30,2 13 0 | 33,6 15,6 0 | 37 19,8 0 | 40 24 4 | 39,7 25,7 19 | 37 25 64 | 33,2 23,2 149 | 31,7 22,2 175 | 33,8 22,5 75 | 36,3 20,5 7 | 33,9 16,5 0 | 31,7 13,5 0 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Histoire
[modifier | modifier le code]La ville de Maradi est fondée en 1807 par les rois Haoussas de l'État de Katsina du Nigeria pendant le djihad des Peuls[4]. Ce sultanat ne représentait pas la seule puissance de la région, il y avait également les nobles du Gobir.
En 1911, Maradi est le siège d'un secteur du Cercle de Madaoua dans le territoire militaire du Niger, partie orientale du Haut-Sénégal et Niger[5]. Le , Maradi remplace Tessaoua comme chef-lieu de Cercle de la Colonie du Niger[6].
Administration
[modifier | modifier le code]La ville de Maradi constitue une commune à statut particulier constituée de trois arrondissements communaux[7].
Code INS |
Arrondissements | Superficie (km²) |
Population (urbaine 2012) |
Population (rurale 2012) |
Quartiers |
---|---|---|---|---|---|
49001 | Maradi I | 10,19 | 114 307 | 0 | 7 |
49002 | Maradi II | 10,85 | 66 728 | 0 | 4 |
49003 | Maradi III | 52,93 | 86 214 | 0 | 15 |
Population
[modifier | modifier le code]Lors du dénombrement de la population réalisé en 1929, la localité de Maradi est la troisième de la Colonie du Niger avec 5 472 habitants[8]. La population de la ville était estimée à 206 414 habitants en 2011[9],[10]. D'après le recensement de 2012, Maradi comptait 267 249 habitants[11]
En 2018, Maradi enregistre le taux de fécondité le plus élevé du monde avec 8,4 enfants par femme[12]. Selon Unicef, près de 89 % des femmes de Maradi sont mariées avant l'âge de 18 ans, domaine dans lequel la ville détient également un record mondial[12].
Les sécheresses des années 2010 et la menace du groupe islamiste Boko Haram ont conduit à la croissance considérable du nombre d'habitants[12].
L'évolution démographique de la ville est relevée par les recensements généraux de la population[13].
En janvier 2024, l'Institut National de la Statistique du Niger réalise une projection de la population pour juillet 2024 estimée à 412 364 habitants[14].
Éducation
[modifier | modifier le code]Enseignement supérieur
[modifier | modifier le code]La ville compte plusieurs universités : l'Université Dan Dicko Dan Koulodo, fondée en 2008, l'Université libre de Maradi, fondée en 2004, et l'Université internationale Aboubacar Ibrahim, fondée en 2020.
Lieux de culte
[modifier | modifier le code]Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens : Diocèse de Maradi (Église catholique), Assemblées de Dieu [15].
Économie
[modifier | modifier le code]Maradi est la capitale économique du Niger[16]. Son économie est basé sur le commerce, l'agriculture notamment l'arachide dont elle fut un centre d'excellence, le haricot, le mil et l'élevage des vaches, chameaux et petits ruminants: célèbre chèvre rousse de Maradi et les moutons bélamis de Dakoro; ensuite vient quelques usines (tannerie Sonitan ; huilerie Olga Oil ; Niger Plastique ; Matelas Eniprom; Construction métallique Migas, les potières de Tarna et import - export.
Transports
[modifier | modifier le code]Dotée d'un aéroport, l’Aéroport de Maradi, la ville est accessible par transport aérien. la ville se trouve sur la route nationale N1: le grand axe ouest-est Niamey-Dosso-Maradi-Zinder-Diffa-N'Guigmi.
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Ville en majorité musulmane, on y trouve aussi des chrétiens et animistes. La langue parlée est essentiellement le Haoussa, mais y résident aussi des Peuls et des Touaregs. Les danses traditionnelles sont: Gadaa, Takae, Charou et Takaba, toutes en voie de disparition du fait de la forte influence de l'islam et des cultures occidentales et asiatiques.
Sports
[modifier | modifier le code]L'arène des luttes traditionnelles Yacouba Ango d'une capacité de 5 000 places est inaugurée en juin 2021[17].
Personnalités liées à la ville
[modifier | modifier le code]- Mariama Gamatié Bayard (1958-), femme politique.
- Balla-Arabé (1925-1991), Chef des armées du Niger.
- Ibrahim Yacouba (1971-), Syndicaliste et homme politique nigérien.
Sultans de la ville
[modifier | modifier le code]- 1807 - 1830 : Dan Kasawa da Agouaragi
- 1830 - 1835 : Raouda dan Magaji
- 1835 - 1842 : Oumarou Dan Mari dan Gwozo
- 1842 - 1847 : Binoni dan Agouaragi
- 1847 - 1850 : Dan Mahedi dan Agouaragi
- 1850 - 1851 : Dan Baura dan Agouaragi
- 1851 - 1873 : Dan Baskore dan Rauda Labran
- 1873 - 1878 : Barmu dan Dan Kassaoua
- 1878 - 1880 : Mazawaje da Dan Kassaoua
- 1880 - 1882 : Malam dan Dan Kassaoua
- 1882 - 1887 : Salao Mazallaji dan Dan Mahedi
- 1887 - 1890 : Dan Kaka dan Dan Mari Dan Goulbi
- 1890 - 1890 : Dan Dadi dan Binoni, régné durant quelques mois
- 1890 - 1892 : Mijiniaoua dan Barmou (1e règne)
- 1892 - 1894 : Naibo dan Dan Baoura
- 1894 - 1897 : Mijiniaoua dan Barmou (2e règne)
- 1897 - 1898 : Datchi dan Binoni (1e règne)
- 1898 - 1898 : Koure dan Malam (1e règne), régné durant quelques mois
- 1898 - 1898 : Datchi dan Binoni (2e règne), régné durant quelques mois
- 1898 - 1898 : Mijinyaoua dan Barmou (3e règne), régné durant quelques mois
- 1898 - 1904 : Koure dan Malam (2e règne)
- 1904 - 1904 : Mahaman Bourja dan Dan Mahedi, régné durant quelques mois
- 1904 - 1920 : Koure dan Malam (3e règne)
- 1920 - 1922 : Ali Dan Kimalle dan Dan Mari
- 1922 - 1944 : Dan Kolodo dan Malam
- 1944 - 1947 : Mahaman Dan Baskore dan Koure
- 1947 - 2004 : Mahaman Sani Dan Zambadi Bouzou dan Koure
- 2005 : Ali Zaki
- 2022 : Ahmed Ali Zaki
Notes et références
[modifier | modifier le code]- RFI, Maradi face à la fermeture de la frontière avec le Nigeria, 7 octobre 2019
- IRD, Collecter les urines pour rendre les systèmes urbains des villes subsahariennes plus durables, 11 mai 2023
- Essai sur les déséquilibres écologiques et agricoles en zone tropicale semi-aride: le cas de la région de Maradi au Niger, Université de Montpellier, Evaristo de Miranda, 1980
- Abdourahmane Idrissa, Samuel Decalo, Historical Dictionary of Niger, Scarecrow Press, USA, 2012, p. 316
- Bibliothèque du RFN, Les Annales Coloniales, 25 décembre 1913
- Edouard de Martonne, Petit Atlas de l'AOF, Paris, 1928
- Institut national de la statistique du Niger : Répertoire national des localités du Niger (RGPH 2012)
- La Colonie du Niger p.5, Librairie Larose, 1931 (Gallica)
- Institut national de la statistique du Niger : Le Niger en chiffres 2011, p. 24
- Population dans le territoire des trois communes urbaines.
- « Le Niger en chiffres, 2014 », sur www.stat-niger.org,
- Morgane Witz, Démographie - Niger : Maradi, cette ville championne du monde des naissances, lepoint.fr, 26 février 2018
- Thomas Brinkhoff, Citypopulation, Villes du Niger, consulté en 2023
- [PDF] Dépliant démographique de l'Institut National de la Statistique du Niger - Région de Maradi, édition 2024
- J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 2103
- Britannica, Maradi, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019
- Louali Souleymane, Le Sahel, Inauguration de l'arène des luttes traditionnelles de Maradi, 21 juin 2021