Financement de la création : étude Arcom-CNC relative à la mise en œuvre du décret SMAD
L’Arcom et le CNC ont présenté mardi 26 novembre une étude, réalisée en lien avec les services de la DGMIC - Ministère de la Culture, pour évaluer les premiers effets de la mise en œuvre du décret sur les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD) pour les secteurs de la production cinématographique et audiovisuelle français.
👉 Retrouvez la présentation de la conférence et l’étude complète : https://lnkd.in/eG94uGeu
L’essentiel ⬇️
🤝 Mise en œuvre du décret SMAD : des nouveaux acteurs pleinement intégrés au système de financement de la création
Ce décret a instauré des obligations d’investissement dans la production cinématographique et audiovisuelle qui s’appliquent notamment aux services de VàDA étrangers.
Depuis son entrée en vigueur, les trois services Disney+, Netflix et Prime Video ont contribué de manière significative au financement de la création européenne et se sont ainsi bien intégrés au système règlementaire français.
✅ Des obligations respectées :
Les trois éditeurs de VàDA étrangers Disney+, Netflix et Prime Video ont globalement respecté leurs obligations avec 866 M€ de dépenses totales déclarées au titre de leurs obligations de contribution au développement de la production depuis 2021.
🎥 Production cinématographique :
Les SMAD étrangers financent majoritairement des films EOF aux budgets relativement élevés.
📺 Production audiovisuelle :
Les services de VàDA étrangers investissent principalement dans la production inédite de fiction, et sur un nombre limité de commandes.
Enseignements clés :
🔹 Les services de VàDA étrangers respectent globalement leurs obligations d’investissement dans la production audiovisuelle et cinématographique avec 866 M€ déclarés auprès de l’Arcom ente 2021 et 2023, dont 624 M€ consacrés au préfinancement d’œuvres.
🔹 Ces services surinvestissent dans la production inédite et utilisent globalement peu toutes les facultés réglementaires (couloir européen non EOF, dépenses autres que les acquisitions et le préfinancement).
🔹 Globalement, ces services se sont bien intégrés au système de financement français de la création, comme en attestent les investissements croissants en production déléguée.
🔹 S’ils respectent leurs obligations de diversité, ils privilégient néanmoins des investissements dans des films et des fictions audiovisuelles aux coûts élevés.
🔹 L’exposition et la performance des œuvres financées sont satisfaisantes.
Olivier HENRARD
Roch-Olivier Maistre
Cécile LACOUE
Antoine Boilley