Le Temps

Le personnel manque dans de nombreux secteurs en Suisse, se désolent régulièrement les employeurs. Le discours pourrait-il changer? Après avoir augmenté de 24% en 2023, l’indice de pénurie de main-d’œuvre en Suisse, publié jeudi, a enregistré une diminution de 18% en 2024, la première depuis 2021, qui le rapproche de son niveau de 2022. En Suisse latine, le recul de la pénurie de personnel qualifié (-15%) est un peu moins prononcé qu’en Suisse alémanique (-19%). L'indice de la société de placement Adecco Suisse et du Moniteur du marché de l’emploi de l’University of Zurich indique dans quelles professions la pénurie de main-d’œuvre est la plus marquée. Pour ce faire, il analyse dans quelles catégories de métiers les postes vacants sont particulièrement nombreux par rapport aux demandeurs d’emploi. ✍ Julie Eigenmann

L’histoire emprunte parfois de drôles de raccourcis. Le journalisme aussi. Alors que le 47e président des Etats-Unis se prépare à ouvrir sa prochaine investiture en érigeant un mur de taxes douanières, l’occasion est belle de rappeler un fameux pied de nez historique. Cela concerne l’horlogerie suisse. Plus exactement le label d’origine. L’incontournable «Swiss made» qui vaut aux fabricants de l’Arc jurassien de dominer le marché mondial et de très loin. Les chiffres habituellement articulés (sans pouvoir être démontrés, faute de statistiques complètes) établissent que la Suisse ne produit qu’une toute petite fraction du volume mondial, quelques pourcents à peine, mais pèse plus de 50% de la valeur totale. Voilà pour le décor. Et il se trouve que, historiquement, le protectionnisme américain a servi de tremplin au label aujourd’hui tant célébré. L’historien Pierre-Yves Donzé, spécialiste du secteur horloger, a une formule toute prête pour résumer cette épopée complexe: «l’arroseur arrosé.» Car ce qui a commencé comme une mesure de rétorsion s’est révélé un formidable levier de promotion. ✍ Stéphane Gachet

Les hôpitaux suisses ne tourneraient pas sans leur personnel formé à l’étranger. C’est ce que montrent clairement les statistiques publiées mardi par l’Office fédéral de la statistique. Dans le détail, en 2023, les hôpitaux suisses ont comptabilisé 1,5 million de séjours stationnaires et 23,9 millions de consultations ambulatoires. Une prise en charge rendue possible par le travail de leurs personnels, correspondant à 185 800 emplois équivalents plein-temps (EPT). Cette année-là, l’emploi dans les hôpitaux a connu une hausse de quelque 4960 EPT (+2,7% par rapport à 2022). ✍ Julie Eigenmann ➡️ https://lnkd.in/d5zB9KXv

Le plus grand centre de recherche hors des Etats-Unis, environ 5000 employés issus d’une septantaine de pays, vingt ans de présence en Suisse… A eux seuls, ces chiffres témoignent de la relation quasi fusionnelle entre Zurich et Google. On tend à l’oublier en Suisse romande, mais la multinationale est devenue un géant outre-Sarine. Ce lundi, l’entreprise californienne célébrait ses vingt ans de présence à Zurich. L’occasion d’évoquer ses liens avec la Suisse, dans une relation traversée tout de même par plusieurs tensions. Mais d’abord, un brin d’histoire. Si ce géant du numérique est fortement implanté ici, c’est grâce à un homme, Urs Hölzle. Diplômé de l’ETH Zürich en informatique, l’ingénieur a ensuite décroché son doctorat à l’Stanford University. En Californie, il croise Larry Page et Sergey Brin, qui viennent de fonder Google en 1998. Les deux entrepreneurs cherchent à implanter leur start-up en Europe. Urs Hölzle leur vante les mérites de Zurich (l’EPFZ, la centralité en Europe, la stabilité, etc.) et c’est ainsi que débute cette success-story. A Zurich, Google commence avec deux employés au tout début de 2004. Un an plus tard, la société doit déjà changer de locaux pour absorber les nouveaux collaborateurs. Google évoluera dans plusieurs endroits de la ville, avant de s’implanter massivement à quelques dizaines de mètres de la gare centrale, où la société occupe un véritable quartier. Au fil des années, Zurich devient le cœur de la société pour plusieurs services, de Google Maps à YouTube, en passant par Google Flights. En 2016, Google crée sa première équipe de recherche sur l’intelligence artificielle (IA) en Europe. La même année, le directeur de la multinationale, Sundar Pichai, annonce le lancement de Google Assistant, qui sera ensuite très largement développé à Zurich. ✍ Anouch Seydtaghia

💡 Vous avez passé un après-midi sur un parcours accrobranche avec votre binôme? Tenté d’effectuer un puzzle géant avec l’équipe marketing? Essayé de sortir d’un escape game entre cadres? Dans ce cas, vous avez déjà goûté au team building, avec plus ou moins de joie. Le sujet semble léger mais les enjeux de travail sont bien réels. Xavier Philippe, enseignant-chercheur en sociologie du travail à l’EM Normandie Business School, et Thomas Simon, professeur assistant à la MBS School of Business, y ont consacré une étude qualitative en France, parue en 2023: «Les errances du team building. Quand les jeunes diplômés dénoncent les absurdités des séminaires de cohésion». Les chercheurs ont récolté le point de vue de jeunes car les entreprises les imaginent spontanément enthousiastes vis-à-vis de tels dispositifs. ➡ Article complet à lire sur notre site internet ✍ Julie Eigenmann 🗣 Edna Didisheim, steve muskens

🔴 Accroître les capacités des autoroutes? Uniformiser le système de santé? Changer les règles qui régissent la vie des locataires? Les Suissesses et les Suisses ont voté ce jour. A 14h00, les choses se précisent. Nos estimations avec DemoSquare : ➡️ Non à l’élargissement des autoroutes ➡️ Non à la modification du droit du bail sur la sous-location ➡️ Non aux changements dans la résiliation du bail ➡️ Oui à la réforme du financement des soins Plusieurs votations cantonales ont aussi eu lieu. Genève se prononçait notamment sur une baisse d’impôts, le Valais sur une loi sur le climat, Bâle sur le crédit pour l’Eurovision et Bienne sur sa future maire. ➡️ Suivez dès midi les premiers résultats et analyses sur notre direct https://l.letemps.ch/ZZF

🎧 Le podcast du Temps qui ose briser les tabous et aborder les sujets que l’on n’ose ni dire ni demander revient avec un tout nouveau sujet captivant. Cette semaine, on se plonge dans un univers où la présence des femmes reste trop souvent invisible: les métiers techniques. Dans cet épisode, on suit Evanaëlle, 18 ans, Valaisanne, qui travaille dans le secteur des installations frigorifiques, un domaine encore majoritairement masculin. Elle nous raconte son parcours, les difficultés d’intégration, les obstacles liés au sexisme ordinaire, et comment elle parvient à se faire une place dans ce milieu hostile. Par Célia Héron et Virginie Nussbaum ➡ https://lnkd.in/dMTHQ76h

🎓 Le spécialiste en innovation Youness Yaghcha s’est attelé ce mercredi à l’Université de Genève à déconstruire les mythes qui peuvent mener des start-up à l’échec. Une présentation dans le cadre de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Notre journaliste Julie Eigenmann raconte dans un reportage: ➡ https://l.letemps.ch/S51

Le nouveau patron de Nestlé Laurent Freixe a dévoilé son plan pour redresser la barre, alors que l’action du groupe est à son plus bas niveau depuis six ans. Si un vent de renouveau souffle sur la multinationale, le chemin est encore long pour restaurer la confiance des investisseurs. ✍ Alexandre Beuchat

📈 La population décidera en votation dimanche s’il faut durcir ou non les conditions de sous-location. Dans une analyse publiée vendredi dernier, le cabinet d’études immobilières Wüest Partner s’est basé sur les annonces des principaux portails, mais sans tenir compte de celles sur Airbnb ou les publications sur les réseaux sociaux. «Nos chiffres montrent une évolution claire, souligne Corinne Dubois, économiste chez Wüest Partner. Depuis dix ans, on observe une tendance à la hausse du nombre de logements sous-loués.» Analyse chiffrée complète dans notre article: ➡ https://l.letemps.ch/YkZ  ✍ Alexandre Beuchat Aline Bassin Di Iullo Nicole Lamon