Un très bon résumé à lire de Robert Ischer sur la situation immobilière qui ne fait qu'empirer dans le canton et en Suisse Le porteur du projet de Valleyre regrette le choix de la population montaine : sa vocation première est de réaliser des projets immobiliers durables et non pas de lutter devant les tribunaux pour défendre les droits de ses investisseurs, en l’espèce des caisses de pension.
Fondateur d'Ischer Développement et Président de l'ADIV | Immobilier durable Administrateur indépendant
NON au développement durable ! C’est malheureusement le choix que la population du Mont-sur-Lausanne a fait il y a quelques jours en décidant, par initiative populaire, de rendre inconstructible une parcelle pourtant affectée à la zone logements, et qui faisait l’objet d’un projet de 93 logements permettant d’accueillir environ 300 nouveaux habitants. Pourtant 100 % conforme à la législation et à la planification supérieure, exemplaire en termes de développement durable et d’intégration paysagère, la mise à mort de ce projet, qui aurait dû voir le jour, est un nouveau frein à la résolution de la pénurie de logements sans précédent que nous vivons actuellement. ➡️ Chaque année, entre 70 000 et 100 000 nouvelles personnes arrivent en Suisse. C’est l’équivalent d’une ville de la taille de Bienne ou de Saint-Gall qui s’ajoute à notre population chaque année. Malheureusement, nous ne construisons pas assez de logements pour accueillir tout ce beau monde. Ce n’est pas faute de volonté de la part des développeurs, mais chaque nouvelle idée, chaque nouveau projet, se heurte à un mur… un mur de paperasse, de règlements, et surtout, d’oppositions et de recours abusifs ! Oui, ces fameux recours qui permettent à n’importe qui – que ce soit un voisin grincheux ou un amoureux des montagnes – de bloquer des projets pendant des années, voire de les condamner à jamais ! Et que dire des conséquences ? Chaque blocage de ce type renforce la pénurie de logements dans notre région. Plus les projets sont annulés, plus la pression sur les loyers augmente, et ce sont les locataires qui en pâtissent. C’est un cercle vicieux qui, si on n’y prend pas garde, risque de priver nos enfants et nos petits-enfants de logements, les contraignant à déménager dans un autre canton, voire dans un autre pays ! Cette situation n’est plus acceptable... Chacun se doit de mettre ses préoccupations personnelles de côté et adopter une approche plus ouverte et informée. C'est l'intérêt collectif qui doit passer en premier ! S'opposer systématiquement à tout projet, quelle que soit la qualité de celui-ci, n'a aucun sens. Surtout lorsqu'il répond à un besoin réel qui profite à toute la communauté !