27.4.2015 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 138/7 |
Arrêt de la Cour (deuxième chambre) du 26 février 2015 (demande de décision préjudicielle du Bayerisches Verwaltungsgericht München — Allemagne) — Andre Lawrence Shepherd/Bundesrepublik Deutschland
(Affaire C-472/13) (1)
((Renvoi préjudiciel - Espace de liberté, de sécurité et de justice - Asile - Directive 2004/83/CE - Article 9, paragraphe 2, sous b), c) et e) - Normes minimales relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants des pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié - Conditions pour être considéré comme réfugié - Actes de persécution - Sanctions pénales à l’égard d’un militaire des États-Unis ayant refusé de servir en Iraq))
(2015/C 138/08)
Langue de procédure: l’allemand
Juridiction de renvoi
Bayerisches Verwaltungsgericht München
Parties dans la procédure au principal
Partie requérante: Andre Lawrence Shepherd
Partie défenderesse: Bundesrepublik Deutschland
Dispositif
1) |
Les dispositions de l’article 9, paragraphe 2, sous e), de la directive 2004/83/CE du Conseil, du 29 avril 2004, concernant les normes minimales relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants des pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale, et relatives au contenu de ces statuts, doivent être interprétées en ce sens:
|
2) |
Les dispositions de l’article 9, paragraphe 2, sous b) et c), de la directive 2004/83 doivent être interprétées en ce sens que, dans des circonstances telles que celles de l’affaire au principal, il n’apparaît pas que les mesures encourues par un militaire du fait de son refus d’effectuer son service, telles qu’une condamnation à une peine d’emprisonnement ou le renvoi de l’armée, puissent être considérées, au regard de l’exercice légitime, par l’État concerné, de son droit à maintenir une force armée, comme étant à ce point disproportionnées ou discriminatoires qu’elles soient au nombre des actes de persécution que visent ces dispositions. Il appartient, toutefois, aux autorités nationales de le vérifier. |