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L’art de la question #23 Une question de coaching à travers une œuvre d'art 🎨 Des mains faites pour griffer et retenir ou, au contraire, pour caresser et donner ? Paradoxe des mains d’homme, capables du meilleur comme du pire. Avec cette Cathédrale (c'est le nom de cette sculpture) formée par deux mains qui épousent la forme d’une voûte en ogive, Rodin choisit une troisième voie, celle de la transcendance. Même si elles sont tournées vers le ciel comme en prière, ces deux mains droites - qui appartiennent donc à des personnes différentes- partent à la rencontre l’une de l’autre, dans une danse. « La grâce, c’est le mouvement », disait Romain Gary dans les Cerfs-Volants et il y a effectivement dans cette rencontre comme une chorégraphie. Un effleurement tout en retenue, presque une caresse, pour construire un monument pourtant aussi dense qu’une cathédrale. L’espace entre les deux mains est à la fois vide et plein et la forme n’est harmonieuse que parce que chaque main est consistante tout en résonnant avec l’autre. Présence à soi comme à l’autre. Un pas de deux qui parle d’harmonie intérieure et de respect de l’autre. Si Rodin nous questionnait à travers cette œuvre : « dans quelle mesure la capacité à danser avec l’autre dépend-elle de la connaissance préalable de son propre mouvement intérieur ? » Merci Robin Coussement pour cette belle question 😉 #coaching #AdderusAdderusAdderusAdderus #SAPIANCESAPIANCESAPIANCESAPIANCE #coachingaumusee Crédit : La Cathédrale de Rodin (1908) © Agence photographique du musée Rodin - Jérome Manoukian

L’art de la question #22 Une question de coaching à travers une œuvre d'art 🎨 Ça grouille, ça bouillonne, ça gesticule dans tous les sens. Au total près de 500 personnages s’agitent sur cette toile, chef d’œuvre du peintre Pieter Brueghel l’Ancien. Un vaste mouvement emmène la foule de paysans de la gauche vers la droite, probablement des journaliers ou des bergers. On se croirait dans le livre-jeu « Où est Charlie ? ». Petit à petit, notre regard s’aiguise et se fraye un chemin : des cavaliers vêtus de rouge (les contemporains y reconnaissaient les soldats espagnols qui occupent alors la Flandre), un moulin curieusement perché en haut d’un piton rocheux, une charrette qui emmène deux condamnés vers une roue de supplice au-dessus de laquelle planent des corbeaux de mauvais augure… Au-devant de la scène quatre personnages dénotent. Une Vierge éplorée entourée de deux femmes et d’un homme, probablement St Jean. Ce n’est pourtant ni une Pieta, ni une déposition de Croix puisqu’il manque Jésus, personnage principal. Poursuivons la chasse au trésor… Au prix d’un petit effort, on aperçoit derrière un cheval blanc au centre du tableau, le Christ qui croule sous le poids de la Croix. Là est donc le fil rouge de ce tableau ? Le peintre nous embrouille… Des scènes bibliques se mêlent à l’histoire de l’occupation espagnole et à des extraits de la vie quotidienne. Grand melting pot du religieux, du politique et du populaire. Qu'est-ce qui est de l'ordre de l'anecdote et de l'Histoire ? Comme si le peintre du XVIème siècle nous questionnait sur notre lecture de l’événement, en ayant déjà une préscience de l’accélération et du brouhaha dans lesquels nous serions un jour plongés : « savez-vous discerner l’essentiel de l’accessoire et donner aux événements l’importance qu’ils méritent ? » #coaching #Coachingaumusée #AdderusAdderus #SAPIANCESAPIANCE Crédit : Le Portement de Croix de Pieter Brueghel l’Ancien, Musée d’histoire de l’art de Vienne

L’art de la question #21 Une question de coaching à travers une œuvre d'art 🎨 Cette femme au regard peu avenant tient d’une main une grenade et de l’autre un masque. Deux attributs qui n'ont a priori rien à voir. Sauf que... La grenade est un fruit peu alléchant mais, quand on l’ouvre, ô stupeur, ses grains d’un rouge nacré et gorgés de sucre attisent nos papilles. Au contraire, le masque aux joues rosées apporte un semblant de chaleur à cette jeune femme au teint gris et à la mine revêche. D’un côté une apparence terne qui recèle de trésors, de l’autre un masque avenant qui dissimule un visage glacial. « Une jolie vache déguisée en fleur et une jolie fleur dans une peau de vache », aurait chanté Georges Brassens. Avec son air indomptable, la jeune femme nous avertit : « je reste maître du jeu ». Pour autant, elle paraît tenir au lien avec le spectateur puisqu'elle lui tend son fruit et par ce geste, annule toute distance. Pour Lorenzo Lippi, « porter un masque » ne semble pas comporter de connotation négative. Son masque ne la coupera pas des autres ni d’elle-même mais lui donnera au contraire l'agilité pour s’ajuster et ne pas rester enfermée dans des comportements rigides. C'est bien la raison pour laquelle cette œuvre s'appelle l'Allégorie de la simulation, et non de la dissimulation. A rebours de l’injonction actuelle : « soyez vous-même », le peintre nous questionne : « savez-vous naviguer avec souplesse et mettre en sous-régime certaines valeurs ou au contraire appuyer sur des caractères moins naturels pour vous mettre au diapason de votre entourage ? #coaching Adderus#Coachingaumusée#SAPIANCE (C) RMN-Grand Palais / Benoît Touchard. Allégorie de la simulation - La Jardinière au masque de Lorenzo Lippi, musée des Beaux-Arts d'Angers.

L’été s’éloigne avec ses beaux souvenirs pour laisser place à une rentrée pleine de richesses, de rencontres et de bonnes nouvelles.  De notre côté nous démarrons avec enthousiasme et sommes fiers d’accueillir Olivia LOUBENS NEULAT qui renforce notre équipe de coach au sein d’adderus.  C’est pour nous une formidable opportunité de continuer à développer cet incroyable collectif de 6 coachs et de construire une nouvelle étape de notre aventure.    Forte de son expérience de 9 ans en tant qu’indépendante tout d’abord en conseil puis en coaching individuel et collectif, Olivia a précédemment un parcours riche de 16 ans dans l’univers de la mode sur des fonctions de développement commercial en France et à l’international. Executive Coach sur les bancs d’HEC, Olivia est également EquiCoach certifiée à l’IFOD & Horses & Coaching.

L’art de la question #20 Une question de coaching à travers une œuvre d'art 🎨 À son installation, elle a suscité interrogations et moqueries, puis elle est progressivement devenue l’un des symboles de la ville phocéenne et du Vieux-Port…Aujourd’hui, c’est le lieu de rendez-vous, l’occasion de photos souvenirs en mode torticolis, de spectacles urbains ou d’abri quand il fait chaud (c’est d’ailleurs sa fonction première, on a tendance à l’oublier). Signée par l’architecte britannique Norman Foster, l’ombrière de Marseille est un plafond miroir aux accents futuristes de 22 mètres par 48 mètres porté par huit pieds, réfléchissant la vie des passants, Marseillais ou touristes en goguette. Avec sa surface réfléchissante de 1000m2, elle dame le pion au « gentil miroir » de Blanche Neige. Norman Foster, c’est l’auteur du Viaduc de Millau (le pont le plus haut du monde), du Gherkin (le cornichon, gratte-ciel le plus célèbre de Londres), du spectaculaire siège social d’Apple dans la Silicone Valley, de l’aéroport d’Hong Kong, construit sur une île artificielle pour la modique somme de 20 milliards de dollars, projet le plus cher pour un aéroport... L’architecte qui a même eu droit à son exposition au Musée Beaubourg en 2023, est coutumier de tous les superlatifs. Il signe pourtant là une œuvre émouvante par sa simplicité. Une œuvre si accessible qu’elle est devenue un passage obligé pour les badauds. Le miroir géant en inox poli, sous lequel on se voit pendu par les pieds, réfléchit aujourd'hui la vie bouillonnante de Marseille. Qui danse du hip hop, qui joue du saxophone, qui monnaye ses talents de coiffure… La culture populaire version réseau social. L’auvent est devenu une nouvelle agora pour certains, une cour des miracles pour d’autres. Comme si Foster avait compris nos moteurs et avait eu la préscience que notre société a besoin d’un miroir pour se donner à voir. Si, avec son ombrière, il nous questionnait : "et vous, qu’avez-vous envie de refléter dans le grand miroir ?" Merci Paul Chavanne pour ton regard aiguisé ! Crédit photo : Ombrière de Norman Foster par Arnaud 25 — Travail personnel #coaching #AdderusAdderus #SAPIANCESAPIANCE #Coachingaumusée

L’art de la question #19 Une question de coaching à travers une œuvre d'art 🎨 Syndrome de Stockholm ? Les Sabines, ces femmes enlevées par des Romains en mal d’épouses se soulèvent maintenant contre leurs frères qui viennent les ramener au bercail. Au centre, Hersilie, les bras tendus, s’interpose avec véhémence entre son époux Romulus, à droite, et son père Tatius. Cette œuvre peinte en 1799 par l’artiste néoclassique Jacques-Louis David sonne comme un aveu : condamné pour avoir pris le parti de Robespierre guillotiné un an plus tôt, il prône depuis sa prison la réconciliation entre les partisans et les détracteurs de l’Incorruptible. Mais ce qui frappe, c’est le renversement de situation. Nous avons là des sauveteurs qui ne sont pas les bienvenus, on dirait… Et des victimes qui ne sont plus si certaines de vouloir être sauvées ! A gauche, l’une d’entre elle brandit même son enfant devant les lances, comme monnaie de pacification. En clair, le Sauveteur est devenu Persécuteur et la Victime s’est muée en Sauveteur de son ancien Persécuteur. Vous suivez ? Un cas typique de triangle dramatique, grille d’analyse théorisée par le psychiatre Stephen Karpman pour déjouer les jeux psychologiques. Quand l’un des « joueurs » entre dans l’un des 3 rôles (Sauveteur, Persécuteur et Victime), ses interlocuteurs sont invités inconsciemment non seulement à endosser l’un des autres rôles mais aussi à tourner autour du triangle en fonction de l’évolution de la situation. A ce prix-là, mieux vaut ne pas jouer ! Et si Jacques-Louis David nous interrogeait : « et si les apparences au lieu de donner à voir une situation irréfutable et tranchée cachaient parfois une réalité mouvante, qui se renverse et se métamorphose ? » Crédit : Les Sabines de Jacques-Louis David, Musée du Louvre (Paris) Merci Sylvie Desmidt pour ton regard éclairant ! #coaching # Adderus # SAPIANCE #Coachingaumusée

L’art de la question #18 Une question de coaching à travers une œuvre d'art 🎨 Avec cet autoportrait, Courbet nous jette à la figure son angoisse dans un face-à-face auquel nul ne peut échapper. Cadrage serré, yeux écarquillés, technique du clair-obscur pour un effet dramatique, tout concourt à nous plonger dans les affres de ses hallucinations. Cette peinture semble pourtant bien loin de la description que ses contemporains faisaient du chef de file du réalisme. Volontiers décrit comme un bon vivant, épicurien et imbu de sa personne, le peintre accepte de laisser voir une part plus sombre dans cette toile qu’il chérissait au point de la garder auprès de lui jusqu’à sa mort. Gainsbourg et Gainsbarre, deux polarités. N’est-ce pas notre lot à tous ? A la fois extravertis et introvertis, doux et agressifs, honnêtes et dissimulateurs… Différents personnages cohabitent en nous. Or nous ne nous réduisons jamais ni totalement à l’un, ni totalement à l’autre. Mais pour répondre aux injonctions, nous refoulons certaines de ces zones d’ombre. Or même un parangon de franchise n’est jamais complètement transparent - et c’est souvent préférable ! : « non, ça ne me dérange pas », « oui je vais bien », « je suis à 100% motivé », « cette réunion m’intéresse»… Accepter ses polarités, souvent complémentaires, peut nous permettre un ajustement fluide aux circonstances. Et si Courbet nous interrogeait : « Comment faire la paix avec nos paradoxes pour nous accepter comme nous sommes et élargir notre capacité de mouvement ? » Crédit : Le Désepéré de Gustave Courbet, 1843-1845, collection privée @DR #coaching #Adderus # SAPIANCE #Coachingaumusée