[Idée reçue n°3] – Semer et planter du Végétal local pour demain ?
🌳 Les végétaux marqués Végétal local pour chaque territoire sont naturellement adaptés à l’aire biogéographique dans laquelle ils ont évolué depuis des millénaires (sol, topographie, altitude, géologie, climat…). Cette longue co-évolution avec le milieu environnant permet une synchronisation logique avec les besoins de la faune associée et des autres êtres vivants (mousses, mycorhizes, micro-organismes…). Un végétal n’est pas un individu isolé, il tisse des milliers d’interactions avec tous les partenaires de son écosystème. Depuis des millénaires, il a eu le temps de tisser des liens complexes et subtils et de les faire évoluer avec les modifications de l’environnement.
⚠️ ️ Ces écosystèmes issus de l’évolution du vivant sont mis à mal tout d’abord par la sur-exploitation humaine entrainant leur destruction : par exemple, depuis 1950, 70 % des haies ont disparu des bocages français, soit environ 1,4 million de kilomètres (rapport du GAAER dépendant du ministère de l’agriculture) et cette destruction s’accélère ces dernières années (plus de 20 000 km/an). Il est indispensable de recréer ce maillage de haies, support du vivant et de la biodiversité, mais aussi de restaurer les autres écosystèmes endommagés ou détruits (prairies naturelles, zones humides…). Ces milieux sont le creuset de notre biodiversité. 🦋
🪴 L’usage de végétaux sauvages et locaux pour restaurer les écosystèmes répond aux objectifs des Solutions Fondées sur la Nature pour s’adapter au changement climatique (voir rapport au Premier Ministre et au Parlement).
https://lnkd.in/eB9yqXqv
La marque Végétal local permet de proposer des plants et semences ayant conservé une large diversité génétique, maximisant leurs capacités d’adaptation et leur résilience face aux changements globaux. Les adaptations génétiques locales représentent en effet la potentialité du végétal à s’adapter aux variations des conditions écologiques de ce territoire. Oui, planter local a du sens pour l’avenir !
☝ De plus, produire localement, avec des graines issues du territoire consomme moins de CO² que de faire venir des plantes d’un autre continent ! En s’adressant à des pépinières et des semenciers qui utilisent (durablement) la ressource locale, nous pouvons aussi agir directement pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
🤔 Températures qui évoluent, aléas climatiques, régions d'origine et migrations des espèces ? On y reviendra dans une prochaine idée reçue !
Afac-Agroforesteries, Fédération des Conservatoires botaniques nationaux, Plante & Cité, Office français de la biodiversité