Canicule : « Les bénéfices du travail de nuit masquent des effets négatifs sur la santé »
Heat waves: the benefits of working at night hide negative effects on health and safety
Cet été, le journal Le Monde a publié un article écrit à l’initiative de l'Association française de l'éclairage (AFE). Voici la liste des auteurs :
Christophe Martinsons (physicien), Emeline Bailly (urbaniste), Claude Gronfier (chronobiologiste), Dorothée Marchand (psychologue), Christophe Orssaud (ophtalmologiste) et @Marc Rey (neurologue)
Cet article a reçu le soutien de l’association Town to Town, de l’ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE EN PSYCHOLOGIE ENVIRONNEMENTALE, de la SOCIETE FRANCOPHONE DE CHRONOBIOLOGIE et de l'INSV Institut National du Sommeil et de la Vigilance.
Dans le monde entier, une stratégie d'adaptation se développe pour maintenir la productivité économique pendant les vagues de chaleur : le
décalage des heures de travail vers la nuit. Cette mesure permet d'éviter
l'exposition des travailleurs à des températures élevées, de limiter
l'utilisation de la climatisation et de faciliter les collaborations entre des
travailleurs situés sur différents continents.
Dans cette tribune au Monde, nous alertons sur l'existence de risques pour la sécurité et la santé des personnes travaillant la nuit lors des vagues de chaleur. Nous mettons en évidence les effets délétères sur la vision et sur la régulation de l'horloge biologique circadienne affectant le sommeil, le bien-être et responsables d’effets sur la santé physique et mentale.
L'article propose des moyens d'atténuation de ces effets négatifs impliquant des adaptations spécifiques des conditions et horaires de travail.
Nous proposons aussi que les espaces urbains et les bâtiments soient repensés afin que les activités puissent y être menées la nuit en toute sécurité pendant les vagues de chaleur.
L'exposition à la lumière joue un rôle important dans ces adaptations : les installations d'éclairage doivent être conçues et utilisées différemment dans ces conditions très spécifiques. À la maison, dormir pendant la journée pourrait devenir inévitable, ce qui pose de sérieux problèmes lorsque l'environnement est bruyant, chaud et lumineux. La stratégie d'adaptation des bâtiments doit accorder une attention particulière à la chambre à coucher de manière à favoriser le sommeil : elle doit être maintenue fraîche, calme et aussi sombre que possible à l'aide de fenêtres munies de volets occultants.
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Tribune Le Monde - 6 août 2024
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