Régulièrement, les violences sexuelles exercées par les médecins sur leurs patients défrayent la chronique :
https://lnkd.in/e2K7xtQX
https://lnkd.in/eZvJ_KE2
https://lnkd.in/eRGS9y25
https://lnkd.in/e2Xqi76Z
Pourtant, depuis les années 90, la littérature scientifique nous alerte à propos de cette réalité qui n'est donc pas un phénomène isolé, comme le démontre Amina Yamgnane dans son livre "Prendre soin de femmes" de parution récente
En 2021, l'étude de V. CLEMENS a établi, sur une population de 2503 personnes de plus de 14 ans que 4,5% des patientes et 1,4% des patients avaient subi des violences sexuelles. Aussi, un tiers des agressions concernait des mineurs. Des examens physiques abusifs concernaient 3,2% des patientes et 0,6% des patients et le harcèlement 2,5% des patientes et 0,6% des patients : https://lnkd.in/eT4thqJX
L'ensemble de l'évidence scientifique démontre que :
https://lnkd.in/e_sS22ks
https://lnkd.in/eZE6CyS2
- les médecins agresseurs "abusent" de la confiance et de la vulnérabilité de leurs patients : les conséquences pour les victimes sont ravageuses
- cause importante d'évitement des soins
- la honte, la culpabilité et la peur de ne pas être crus dissuadent les victimes de de porter plainte
- la pratique libérale facilite les passages à l'acte
- la médecine générale, la psychiatrie et la gynécologie-obstétrique sont les spécialités les plus à risque
- les instances ordinales ordinales font preuve d'indulgence et mansuétude à l'égard des médecins auteurs de violence car, près de 2/3 parmi eux, continuent à exercer après une condamnation
L'article de Azza AbuDagga va plus loin :
- le taux de sanctions disciplinaires au Canada est de 25,1 pour 10000 médecins alors que le taux de crimes sexuels dans la population générale est de 10, 4 pour 10000 habitants, chiffres qui corroborent le constat de l'utilisation du "pouvoir" médical par les agresseurs afin d'avoir accès à des victimes vulnérables
- En conclusion, l'accent est mis sur la nécessité d'identifier précocement, dès la faculté de médecine, les comportements problématiques des futurs médecins, ainsi qu'à les sanctionner, par les instances ordinales et pénales, afin de protéger cette population particulièrement vulnérable