Nous entrons dans le moment de vérité de la RSE !
18 ans après la création du Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D), la fonction de Responsable RSE s’est professionnalisée et son influence a progressé. Cependant la #RSE dans sa composante actuelle est loin de prendre en compte la réalité des limites planétaires. Le changement climatique, l’anéantissement de la biodiversité et l’extractivisme, non seulement ne ralentissent pas mais s’accélèrent, malgré les alertes réitérées des scientifiques.
A l’occasion de sa cérémonie des vœux le C3D a rappelé que l’association place les faits scientifiques au-dessus des idéologies, car la véritable durabilité n’a que faire des croyances archaïques des économistes déconnectés des lois de la nature.
La question que se pose est comment réinventer la RSE, si elle ne veut pas servir de bouc émissaire à ceux qui, tôt ou tard, vont rechercher les faux responsables à leur véritable irresponsabilité. La RSE ne peut plus servir d’alibi pratique face à l’inaction. Le greenwashing ne doit plus justifier l’intolérable.
Avec l’entrée en vigueur de la #CSRD, il y a un risque que la fonction RSE devienne le « petit comptable » de l’extra-financier. En effet, la tentation va être grande de vouloir fiabiliser « les indicateurs » pour mieux retarder l’action. N’oublions jamais que lorsqu'une mesure devient un objectif, elle cesse d'être une bonne mesure. Définitivement nous devons changer la métrique de la performance qui fragilise au profit de la robustesse qui pérennise.
Avec l’éminence de la crise économique mondiale qui se profile, la véritable nature de l’engagement des Etats et des entreprises est en train de se révéler. Il est hautement à craindre que le « backlash RSE » orchestré par les partisans du « back to basic » freine les velléités de transformation en arguant qu’on ne peut « faire de la RSE » que lorsque tout va bien. Quelle erreur magistrale de jugement, c’est exactement l’inverse, c’est parce que tout va mal qu’il faut accélérer la transformation.
On peut également légitimement s’inquiéter du simplisme du techno-solutionnisme pour répondre à l’urgence écologique. Comme si des solutions techniques magiques fussent-elles dotées de la meilleure IA, pouvaient tout changer en termes de production d’externalités négatives, sans rien avoir à changer dans nos modes de vie.
Dans ce contexte morose, il est navrant de devoir encore rappeler que la crédibilité d’une démarche RSE tient uniquement dans la transformation des modèles d’affaires. Ainsi l’ambition du C3D est de promouvoir les modèles d’affaires à visée régénérative ; les seuls qui permettent effectivement de concilier l’impératif écologique et social avec la nécessité économique.
Le C3D c’est :
➡️ 400 entreprises. Pour nous rejoindre : https://lnkd.in/euia4rwQ
➡️ un MOOC « Réinventer l’entreprise » déjà suivi par 360 000 personnes !
➡️ des livrables pragmatiques & utiles aux entreprises.