Compétences du 21ème siècle

"Le comportement non-créatif est appris"! Dans une célèbre conférence, le pédagogue britannique Sir Ken Robinson nous rappelle l’importance de cultiver la pensée divergente chez l’enfant. Qu’est-ce à dire ? La pensée divergente (par opposition à la pensée convergente) est une aptitude à formuler un grand nombre de réponses à une question et à considérer cette question sous plusieurs angles. Compétence naturelle de l’humain, elle permet de produire des idées créatives en envisageant plusieurs solutions. On ne saurait trop insister sur l’urgence de cultiver une telle compétence chez l’enfant dans un monde qui va voir disparaître un nombre gigantesque de métiers dans les vingt prochaines années (plusieurs centaines de millions vraisemblablement), au profit de machines plus performantes sur le plan technique et computationnel. Les individus les plus créatifs et les plus souples d’esprit sauront tirer leur épingle du jeu : ils sauront s’adapter, inventer leur vie, leur métier, l’avenir du monde et réagir rapidement en trouvant de multiples solutions. Les autres, bien qu’instruits et diplômés, compétents techniquement et intellectuellement, n’auront pas cette souplesse de réaction et risqueront de se retrouver mis de côté. Hélas, il est constaté que le système éducatif actuel s’appuie encore sur des préoccupations passées, et n’est plus adapté aux enjeux sociétaux mondiaux d’aujourd’hui : il remplit les cerveaux plus qu’il ne les aide à s’émanciper. Suite de l'article: https://lnkd.in/gcrxVBMr

Donner plus de place au développement des #compétencespsychosociales ou #softskills dans les parcours éducatifs des enfants, ça vous parle? Chez Compétences du 21ème siècle, on a décidé d’apporter notre pierre à l’édifice en créant un nouveau dispositif: la Fresque des Soft Skills aussi appelée Fresque des Compétences Psychosociales. Inspirée de la Fresque du Climat, la Fresque des Soft Skills est un atelier coopératif interactif qui vise à découvrir ce que sont ces compétences, pourquoi et comment chacun, selon son contexte, peut les développer chez les jeunes. L’un des message clé de la Fresque est l'𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞 𝐬𝐲𝐬𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞, c’est à dire d’une approche globale incluant tous les adultes en contact avec les enfants et les jeunes. Cet atelier d’intelligence collective a donc vocation à s’adapter aux différents acteurs éducatifs : 🏫𝐄𝐧𝐬𝐞𝐢𝐠𝐧𝐚𝐧𝐭𝐬 du primaire et du secondaire + autres membres du personnel scolaire ⛹️Acteurs du 𝐩𝐞́𝐫𝐢𝐬𝐜𝐨𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 et des 𝐀𝐂𝐌 🧑🧒 𝐏𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭𝐬 et associations de parents d’élèves Comme tout dispositif ludopédagogique et participatif, cette fresque doit être testée, retestée et enrichie par ses utilisateurs. 𝐀𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐬𝐢 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐥𝐞 𝐨𝐮 𝐬𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐬𝐢𝐦𝐩𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐚𝐯𝐢𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥’𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞, 𝐝𝐢𝐭𝐞𝐬-𝐥𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 !   #cps #fresquedescps #fresquedessoftskills

Bien que naturel, l’amour altruiste se cultive, contrairement à ce que l’on pourrait penser, et cela grâce à la plasticité de notre cerveau (capacité à créer de nouvelles connexions entre les neurones et à renforcer les synapses déjà existantes). Dans son imposant ouvrage, Plaidoyer pour l’altruisme. La Force de la bienveillance (Pocket, 2014), Matthieu Ricard (moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire, formé à l’Institut Pasteur) expose un grand nombre d’études où sont démontrés, grâce aux techniques récentes d’observation médicale, les effets de la méditation altruiste sur le cerveau. En quelques semaines seulement, à raison d’une vingtaine de minutes de méditation quotidienne, il a été établi que les aires cérébrales dévolues à la compassion ont été renforcées de manière significative sur un panel de sujets-tests. Leurs témoignages, après deux mois d’exercices, vont tous dans le même sens : les sujets éprouvent davantage de joie, de bienveillance et d’enthousiasme dans leur vie quotidienne. Parmi les autres bienfaits de la méditation, il a également été prouvé qu’elle renforçait la concentration et assurait un meilleur contrôle des émotions. Pourquoi alors se priver d’autant d’effets positifs ? Voici donc un petit exemple de méditation altruiste facile à réaliser avec les enfants – ou sur soi-même ! Déroulement. Dans une tonalité neutre, calme, propice à la détente, on demandera aux enfants de se concentrer sur leur respiration pendant quelques secondes, en laissant passer les pensées qui fatalement viennent à l’esprit, en les accueillant sans jugement. Puis on leur demandera de focaliser leur attention sur un être cher. Maman, papa, mamie qui est peut-être malade, nounou, ou leur petit animal de compagnie… On leur demandera d’y penser très fort avec beaucoup d’amour. Ils pourront imaginer qu’ils prennent cette personne aimée dans leurs bras, qu’ils lui font un câlin… Ils imagineront tout le bien qu’ils lui souhaitent. On restera sur cette idée quelques minutes. Deux ou trois. Pour les premières séances, on pourra s’arrêter là. Après quelques jours d’entraînement, on pourra continuer en demandant aux enfants d’étendre la compassion qu’ils éprouvent pour l’être cher auquel ils pensent à d’autres personnes moins proches, par exemple des amis. Ils pourront penser à une personne malade et lui souhaiter de guérir… Enfin, on pourra leur demander de penser avec bienveillance à toute l’humanité, à des personnes qu’on ne connaît pas, des personnes qui vivent à l’autre bout de la terre… On les encouragera peut-être à imaginer des enfants vivant dans des conditions moins confortables qu’eux et à leur souhaiter le meilleur…