Forces Françaises de l'Industrie

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Organisations civiques et sociales

Paris, Île-de-France 45 829 abonnés

Un club pour des personnes qui veulent aider, soutenir, investir pour réindustrialiser la France.

À propos

Un Club fondé par des entrepreneurs, pour des entrepreneurs, et géré par des entrepreneurs. Mais un club ouvert à ceux qui n’ont pas encore osé, à ceux qui hésitent, à ceux qui ne feront jamais le pas mais qui veulent aider, soutenir, investir et faire partie d’un cerveau collectif et bienveillant pour réindustrialiser la France. Nous avons la conviction que les politiques, s’ils peuvent améliorer notre cadre de travail, ne pourront pas créer des emplois eux-mêmes. C’est à nous de prendre notre part. Alors faisons-le, tous ensemble.

Site web
https://www.forcesfrancaisesdelindustrie.fr
Secteur
Organisations civiques et sociales
Taille de l’entreprise
2-10 employés
Siège social
Paris, Île-de-France
Type
Travailleur indépendant
Fondée en
2019

Lieux

Employés chez Forces Françaises de l'Industrie

Nouvelles

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    Black Friday. Jour de deuil pour les dindes et les produits fabriqués en France ? En France, le quatrième jeudi de novembre, nous ne célébrons pas Thanksgiving. Par contre, nous avons adopté le Black Friday. Jour suivant le dîner de #Thanksgiving, qui rassemble les familles autour d’une dinde, ce vendredi est traditionnellement chômé aux États-Unis. Le #BlackFriday est donc, depuis 150 ans, une occasion de promenade en famille. (NDLR La rumeur prétend que la dinde est aujourd’hui élevée aux antibiotiques, comme celle que les accords #Mercosur vont bientôt propulser dans nos assiettes. (Salutations à Marine Colli, qui défend nos agriculteurs !). Et que font des Américains quand ils se promènent en famille ? Ils consomment ! La veille, l’intégralité des neveux et nièces du pays avaient déroulé l’argumentaire qu’ils avaient préparé avec soin afin de faire passer leurs souhaits de cadeaux de Noël inutiles pour d’absolues nécessités. Et leurs chers oncles et tantes attendris s’étaient laissé convaincre. Résultat, le lendemain, les adultes étaient tous de sortis. Ils utilisaient initialement ce vendredi pour lécher les vitrines et s’informer sur le prix de leurs futurs achats de Noël. Puis, ils allaient voir les matchs de baseball ou de football (Attention ! Ces gens-là y jouent avec les mains ! Et ils se prétendent nos alliés…) organisés pour l’occasion. Rien de bien commercial, donc. Mais c’était sans compter sur le sens des affaires des commerçants yankees. Voyant cette foule se presser en vitrine et sillonner les allées de leurs boutiques sans dépenser grand-chose, ils se sont dit qu’il y avait là matière à faire des affaires. Ils ont alors utilisé l’argument le plus convaincant pour transformer un promeneur désintéressé, qui suit un processus philosophique de #quêtedesens en cohérence avec son engagement social, sociétal et climatique, en consommateur frénétique qui se fout de tout : Diviser les prix par deux. Halala… Sacrés Américains. Aucun scrupule pour la planète… J’te jure… Dans les années 50, des policiers de Philadelphie ont commencé à parler de cette journée comme d’un « vendredi noir » pour eux, tant la foule était dense et les rues noires de monde. Il devenait synonyme, pour les braves sergents, de journée à rallonge et de travail intense. Le Black Friday était né ! (Je précise aux gens qui parlent anglais comme Gilles ATTAF, que Black Friday, ça veut dire vendredi noir. Pardon, Gilles, mais les gens doivent savoir.) Il nous aura fallu, en France, moins d’un siècle pour importer cette tradition. Et nous rendre compte que, tout en nous moquant de ces « sacrés Américains », incapables de rester lucides sur l’impact social et environnemental de ce qu’ils achètent dès qu’on en baissait les prix… On se comportait exactement comme eux. Sauf que, eux, au moins, la veille, ils sacrifient une dinde et, le lendemain, ils vont au match. La suite dans l'article. Par Laurent Moisson JULIEN MATHIEU Philippe RIVIERE Laurence Lafont

    Black Friday. Jour de deuil pour les dindes et les produits fabriqués en France ?

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    Selon L'Express, on reparle en hauts lieux du fléchage de l’épargne des Français pour financer la réindustrialisation. La vie politique française est décidément faite de marronniers. Le fléchage de l’épargne des Français vers l’économie réelle est l’un d'eux. Ces dernières années, on en a parlé à peu près autant que du choc de simplification… C'est dire ! Et on a avancé à peu près d’autant sur ces deux thèmes. C’est-à-dire pas du tout. L'Express croit savoir que le sujet est à nouveau sur la table de nos gouvernants. De notre point de vue, comme l’a écrit Olivier Lluansi dans son livre "Réindustrialiser : le défi d’une génération", c’est LA solution la plus puissante pour financer la #réindustrialisation du pays. (Solution à activer en parallèle avec l’allègement des coûts et des normes qui nuisent à la compétitivité de nos usines.) Elle permettrait d’injecter facilement les 200 milliards nécessaires à la remise de notre appareil productif au niveau de la moyenne européenne (Olivier Lluansi). Le tout, sans creuser la dette de l’État. L’opération consisterait en la création d’incitations et de dérivations qui partiraient de l’immense stock d’argent qu’amassent les Français sur leurs livrets garantis par l’État, vers des fonds d’investissements privés chargés de placer à leur tour cet argent dans nos #PME régionales. Le flux irait du privé vers le privé, sans passer par la case État et sa fâcheuse capacité à confondre la morale (il faut changer le monde), la politique (votez pour moi) avec l’économie (j’investis dans des entreprises performantes pour obtenir un bénéfice). Et il y a de quoi faire. Car les Français sont des fourmis. Nous, qui nous définissons volontiers comme des révolutionnaires aux élans romantiques, gérons notre argent comme des rentiers peureux. Nous sommes les deuxièmes épargnants du monde et plaçons notre argent dans l’immobilier (rente) et sur des produits d’épargne garantis par l’État (rente aussi). Ce qu’il reste est placé sur le CAC 40, en bons du Trésor américain (les ménages français possèdent 200 milliards de dette américaine. Soit le montant nécessaire pour réindustrialiser). Mais quasiment rien n’est mis dans les PME de nos régions. La loi Industrie verte a certes prévu qu’une part des sommes de nos assurances-vie allait devoir s’investir dans notre industrie. Les FFI ont d’ailleurs créé un fonds d’investissement capable de participer à cette opération de fléchage vers de vraies PME made in France (à votre bon coeur). Mais les décrets d’application ne sont pas encore sortis. Certaines mauvaises langues prétendent que le Trésor ne serait pas pressé de voir une partie de l’argent qu’il utilise pour financer le déficit de l’État et le logement social (le truc dont un jeune homme célèbre avait dit qu’il coûtait « un pognon de dingue »), détourné vers l’industrie. Le gouvernement actuel, en sursis, va-t-il aller plus loin que le précédent sur ce thème ? Les paris sont ouverts en commentaire. Par Laurent Moisson

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    Alors que ses concurrents souffrent, l’usine de Toyota France ne connaît pas la crise. Quelle leçon donnée par Toyota à ses concurrents ! Didier Leroy, Président de Toyota Motor Europe, a célébré hier la 5 millionième voiture produite en France et a confirmé que son usine d’Onnaing allait continuer d’embaucher. Ceci alors que le secteur n’en finit plus d’annoncer réductions d’effectifs et fermetures d’usines. Le site emploie déjà 5000 personnes, essentiellement en CDI comme le dit Didier Leroy sur cette vidéo. Il répond ainsi aux déclarations de Philippe Martinez, ex-patron de la CGT, qui prétendait le contraire. Il dément aussi que son usine du Nord se contenterait de réaliser quelques opérations d’assemblage. Gilles ATTAF, co-fondateur des Forces Françaises de l'Industrie, était sur place pour en attester, en tant que Président d’Origine France Garantie. Si Toyota a été la première marque automobile à obtenir la certification OFG, c’est parce que 55% de la valeur ajoutée des véhicules qu'elle produit à Onnaing vient de France. OFG audite d’ailleurs cela régulièrement. Mais alors, comment fait Toyota pour performer en France alors que ses concurrents souffrent ? Par un mélange de vision juste, de constance dans les investissements et d’excellence dans l’exécution. La marque a été séduite en 1997 par Jean-Louis Borloo, alors maire de Valenciennes. Ce dernier cherchait désespérément un #industriel pour fournir des emplois aux malheureux ouvriers que les délocalisations des usines textiles et sidérurgiques avaient mis au chômage. Toyota s’est donc implantée juste à côté, à Onnaing. Nous étions avant l’époque de la loi ZAN, qui a considérablement raréfié le foncier disponible pour les projets industriels. Et avant Merit Order, qui a indexé le prix de l’électricité sortie de nos centrales nucléaires sur celui du gaz. Toyota pouvait donc compter sur une électricité peu chère, décarbonée, et un foncier abondant. Deux avantages compétitifs que la France a curieusement sacrifiés depuis. Toyota a senti la tendance du marché mieux que les autres : • Elle y a produit de petites citadines peu gourmandes. Les #Yaris, puis Yaris Cross. • Elle les a progressivement dotées de moteurs hybrides (100 % aujourd’hui), dont les batteries sont moins consommatrices en métaux rares que les modèles 100 % électriques. Ses 600 machines, le doublement de son effectif de robots depuis 2017, ses investissements constants, lui ont permis d’être l’usine française la plus compétitive. Ce qui garantit la pérennité des emplois du site. Toyota nous rappelle ainsi deux réalités importantes pour notre cause : • Investir dans de la technologie préserve les emplois. • Comme le disait de Gaulle, reprenant René Char : « Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres. » Bravo à cette marque japonaise dont la fidélité à la France est exemplaire. Par Laurent Moisson Emmanuel DELEAU Guillaume LEBEAU Béatrice Tetukau

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    La crise de la sidérurgie européenne révélatrice des errements de nos stratégies de décarbonation. Il y a deux jours, ArcelorMittal annonçait qu’il ne lancera pas les travaux de #décarbonation de son site de Dunkerque. Il était question que le géant indien investisse 1,8 milliard d'euros pour construire deux fours électriques et une unité de réduction directe de fer. Ceci pour produire de l’acier décarboné, comme le lui imposent les engagements pris par notre pays lors de la COP21. La transformation du minerai de fer devait s'y faire avec de l'hydrogène bas carbone à la place du charbon utilisé aujourd’hui. Ce qui aurait grandement réduit les émissions de #CO2 de la région. Souvenez-vous, ce projet faisait partie des 50 contrats de transition écologique passés entre l'État et les 50 sites industriels les plus polluants de France. Le site de Dunkerque émettant à lui tout seul 3 % du CO2 industriel. Cela avait été présenté par le précédent gouvernement comme un enjeu majeur de notre #réindustrialisation. Alors, l’État avait accepté de mettre la main à la (notre) poche en prenant en charge la moitié des sommes nécessaires, soit 850 millions. Et, il y a deux jours, patatras. Voilà que cette entreprise, pourtant largement subventionnée, refuse d’avancer plus loin. Pourquoi ? Parce que dans l’#industrie comme dans le reste de l’économie, on ne remplace pas des clients par des subventions… Or vus : • Les coûts nécessaires à la décarbonation de la production d’acier. Par exemple, l’hydrogène utilisé pour produire de l’acier décarboné est cher. • Le peu de protection du marché européen vis-à-vis d’une concurrence internationale non soumise à ces contraintes. • Les fermetures d’usines de gros clients européens comme dans le secteur automobile, notamment du fait des décisions de l'UE entravant leur compétitivité et leurs volumes de vente… … La demande pour l’acier européen est en baisse depuis plusieurs années et risque de s’effondrer. Certain viennent à penser que l'Europe organise elle-même l’échec des usines qu’elle contribue à financer. C’est une très mauvaise nouvelle pour Dunkerque. Car 25 % des familles travaillent directement ou indirectement pour ArcelorMittal selon Les Échos. De nombreux autres projets de décarbonation tombent en ce moment. Pour les mêmes raisons : faute de prix compétitifs, leurs produits ne trouvent pas de demande. Le cabinet du nouveau ministre de l’Industrie affirme que Marc Ferracci est conscient du problème et qu’il prêchera énergiquement, ce jeudi, pour un renforcement de la protection du marché européen. En attendant, il est urgent d’écouter les industriels. Ils répètent depuis des années qu’aucune politique de décarbonation ne sera durable si elle se fait au détriment de la compétitivité de nos #usines. En affaire, l’éthique ne suffit pas. Il faut de la performance aussi. D’autant que les normes et les contraintes touchent trop souvent uniquement nos entreprises. Par Laurent Moisson Gilles ATTAF

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    FFI au pays des Shadocks épisode 3 : Et si on dépensait de l’argent public pour ouvrir des usines non rentables ? Voici venue l’infolettre des Forces Françaises de l'Industrie. Elle est belle. Elle est fraîche. Elle est imperméable, ce qui est utile en cette saison. Vous verrez, en la lisant, comment nous continuons à bâtir un système suffisamment absurde pour qu’il nous inspire la rédaction d’un ouvrage au titre si étrange … … Et comment nos braves #entrepreneurs font face, en se demandant qui a bien pu pondre des injonctions si contradictoires. Nous vous souhaitons bonne lecture. En voici quelques extraits : Après les #agriculteurs qui nous alertent sur l’imminence de la signature de l’accord avec le #Mercosur, accord qui fera massivement entrer dans nos magasins des denrées alimentaires ne respectant pas les normes qu’on impose à nos propres paysans… Après les articles furieux pointant les dérives d’une dépense publique qui choisit, dans près de 70 % de ses appels d’offres, des fournisseurs étrangers non soumis à nos taxes et contraintes climatiques… Parce que leurs produits sont moins chers (justement parce que les usines étrangères n’ont pas à subir les contraintes et taxes imposées par l’État)… Voici la question qui tue : « Pourquoi continuer à ouvrir des usines si les entreprises n’ont pas les moyens d’être compétitives ? » Elle a été posée par Fanny LETIER, cofondatrice du fonds d’investissement GENEO Capital Entrepreneur, qui a signé une tribune dans le journal L’Opinion intitulée : « ETI, l’urgence du sursaut ». La suite, dans l’article. Par Laurent Moisson  

    FFI au pays des Shadocks épisode 3 : Et si on dépensait de l’argent public pour ouvrir des usines non rentables ?

    FFI au pays des Shadocks épisode 3 : Et si on dépensait de l’argent public pour ouvrir des usines non rentables ?

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    Le Label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) - L'excellence des savoir-faire français menacé par les coupes budgétaires !?! Cette semaine, la communauté de ceux qui défendent les savoir-faire français a appris, médusée, que le laborieux exercice budgétaire en cours s’apprêtait à couper le budget d’EPV. Il est pourtant l’un des rares labels d’État participant à notre #réindustrialisation. Car, Mesdames et Messieurs, pour favoriser la concurrence intracommunautaire, l’Union Européenne interdit aux États de promouvoir les produits de leurs territoires. Ainsi : - La certification Origine France Garantie (OFG) est une association qui ne dépend pas de l’État. - Les Forces Françaises de l'Industrie sont une initiative privée non financée par l’État. Nous ne dépendons que de nos membres cotisants. Ceci nous permet, au passage, de dénoncer les dérives de notre système quand il perd la boule. Sans craindre qu’il nous coupe les subventions… Vu qu’il ne nous en donne pas. EPV a trouvé un bon moyen de s’impliquer dans notre combat : Il ne garantit pas une origine géographique, mais un savoir-faire d’excellence. Ça, c’est permis et c’est important. C'est important car, comme vous le savez, nous avons un modèle social ambitieux qui contribue à renchérir nos produits. Certains estiment qu’il faudrait en réduire le coût afin de lutter contre une concurrence mondiale agressive. D’autres pensent que ce coût, même s’il peut être optimisé par une politique de simplification, restera haut. Parce que les Français sont attachés à leurs standards de protection sociale et d’éducation. Eux, et certains des premiers d’ailleurs, sont convaincus qu’on ne triomphera de la concurrence internationale qu’en sortant par le haut de nos problèmes de compétitivité actuels. C’est-à-dire en cultivant l’excellence de nos productions et de leur imaginaire. Et ça tombe bien, parce que la France, malgré des décennies d’un égalitarisme générateur de médiocrité, bénéficie encore d’une réputation d’excellence dans de nombreux domaines. Ainsi, dans le monde entier, des millions de consommateurs sont prêts à payer un peu plus cher, si c’est français. Cela n’a pas échappé à certaines entreprises lucides, mais pas toujours éthiques, qui n’hésitent pas à arrimer leur communication à l’imaginaire français… sans vraiment le pratiquer. L’arnaque peut toucher l’origine du produit. OFG lutte contre cela. Elle peut aussi toucher le mode de production : des entreprises prétendent perpétuer un savoir-faire de longues traditions alors qu’elles ne le font pas. Le label EPV protège le consommateur de ce type de pratiques. Ce faisant, il renforce leur confiance dans les produits qu’il labellise et donc leur performance ici et à l’export. Voilà pourquoi EPV est une des clés de la réindustrialisation. Voilà pourquoi, chers lecteurs, il faut faire savoir à nos dirigeants qu’il serait fou de couper son budget. On compte sur vos commentaires et partages. Par Laurent Moisson

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    Fierté ! Les Forces Françaises de l'Industrie sont dans La Lettre du Made in France. Vous en avez sans doute entendu parler récemment. Yves JEGO, l’une des figures de notre combat pour la réindustrialisation, a lancé La Lettre du Made in France. Cette infolettre présente, chaque semaine, les chiffres clés, les informations importantes, des analyses, des tendances ainsi qu'un coup de gueule. Et, insigne honneur, Yves nous a demandé d’écrire un texte pour le 3ᵉ numéro de ce qui a tout pour devenir l’équivalent de La Lettre de l’Expansion de notre cause. Yves s’est d’ailleurs associé à Pierre Dumazeau, qui a été le directeur de la rédaction de cette célèbre lettre. Bon… Nous étions un peu énervés par le contexte industriel ambiant. Donc c’est dans la rubrique "Coup de gueule" que sont apparues nos lignes. Mais, c’est promis, la prochaine fois qu’on nous demandera d’y écrire, on sera calmes, gentils et positifs (et on dira bonjour M’sieur-Dam’). N’hésitez pas à vous y abonner, c’est pour une bonne cause (non, nous n’avons pas d’actions). Par Laurent Moisson Gilles ATTAF Béatrice Tetukau Philippe Rochmann Emmanuel DELEAU Guillaume LEBEAU Raymond BOCH Laurence Lafont Bruno Narchal Jean Maximilien VANCAYEZEELE jean-luc delsol Jerome Tougard Kadia SYLLA MOISSON Pascal G. Pierre Gattaz alain Juillet Olivier Lluansi Samuel Marc

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    Une gigafactory de panneaux solaires s’implante en Franche-Comté. DAS SOLAR fabricant chinois de panneaux solaires, a annoncé l’implantation de sa première gigafactory européenne dans le Pays de Montbéliard. Ce sera à Mandeure, sur une friche industrielle de 100 000 m². Cette usine ambitionne de produire annuellement 3 gigawatts de panneaux solaires, un investissement de 109 millions d’euros. C’est une étape importante pour Das Solar. Cette société familiale chinoise est loin d’être la plus grosse du secteur. Elle possède tout de même 14 usines et 8 900 salariés... en Chine. C’est donc sa première implantation en Europe. Et après une prospection en Allemagne et en Espagne, elle a choisi la France. Visiblement séduite par le soutien de l’État et la disponibilité de foncier. C'est une étape également pour le secteur photovoltaïque français qui, jusque-là, importait tout. Car Das Solar envisage de développer une filière locale complète autour de la gigafactory, incluant sous-traitants et partenaires. Et, si on en croit l’article des Échos qui fait référence au dossier, il y aurait des transferts de technologie à la clé. Voilà une bonne nouvelle… qui nous rappelle qu’on est maintenant le tiers-monde de la Chine. On s’en doutait, maintenant on sait. Des pourparlers sont en cours avec des fabricants de câbles, connecteurs, cadres en aluminium et autres pour consolider cette filière. 3 500 emplois indirects sont à la clé. Ce projet répond à la demande croissante d’énergie solaire en Europe et à des opportunités d’exportation. Das Solar cherche à s’étendre en Europe et en Afrique. Elle pourrait doubler les projets similaires à Fos-sur-Mer et Hambach. La production devrait débuter dès juin 2025 avec 400 à 450 emplois créés, un chiffre pouvant grimper à 600 à terme. Ce projet est soutenu par des acteurs comme Engie, Total, EDF et l’État. Il offre au bassin industriel de Montbéliard une opportunité de diversification bienvenue, au moment où le secteur automobile sombre. Après les annonces de fermeture d’usines, de difficultés chez d’innombrables sous-traitants, et chez des géants de l’acier comme ArcelorMittal... L'effrayante destruction créatrice écologique bat son plein. Espérons qu’elle créera plus qu’elle ne détruit. On aurait bien aimé que des projets français comme CARBON soient autant accélérés par notre système que cette usine chinoise. Ou que la dernière usine qui fabriquait des panneaux solaires en France soit soutenue alors qu'elle traversait des difficultés. Mais nous saluons tout projet qui créera des emplois ici. Ça démontre au moins que le marché est là et que des investisseurs internationaux y croient. Alors, bientôt : CARBON ! Note pour les pessimistes : dès qu’on menace de monter les barrières douanières, c’est marrant, mais les usines poussent chez nous. Qu'attend-on pour généraliser l'approche ? On a encore des marges de manœuvre. Il suffit de se dire qu’on va résister. Par Laurent Moisson

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    Samuel Marc, l’homme qui m’a permis de trouver un rapport entre Kanye West, l’industrie et le Vaucluse. Sisi, vous connaissez déjà Samuel. Je vous en ai parlé déjà à plusieurs reprises. Ce jeune homme de 29 ans est le patron de Fénix Evolution, une entreprise qui est en train de boucler une levée de fonds de 15 millions d’€ pour construire une usine de produits biostimulants dans le Vaucluse. Il récupère les déchets de l’industrie fruitière de la région (les chutes, les fruits moches, les morceaux non exploités) pour les transformer en engrais ultra bio. Si je le cite aujourd’hui, c’est que : - Je lui ai piqué le titre de son dernier post LinkedIn. #mauvaiseconscience. - En sa qualité de coordinateur régional des Forces Françaises de l'Industrie sur les régions PACA et Occitanie, c’est grâce à lui que nous avons l’honneur d’être partenaires de la CCI Vaucluse pour la semaine de l’industrie qui se tient en Avignon et dans le reste du département. Merci Redondo Tomas ! Dans ce cadre, nous avons visité la PME Gaston MILLE. Elle est l’archétype de ces magnifiques entreprises familiales enracinées dans nos territoires. Vous savez, ces entreprises dont certains députés voudraient surtaxer la succession parce que quand même, c’est vraiment pas très égalitaire tout ça… Bon, on n’écoute plus beaucoup ces dingues malgré le chahut qu’ils font à l’Assemblée. Du coup, on en a encore quelques-unes qui n’ont pas été vendues à des fonds ou des grands groupes pour payer les impôts de succession. Fonds et groupes qui finissent d’ailleurs, souvent, par les délocaliser. Délocalisations qui sont ensuite dénoncées par ceux qui veulent surtaxer les héritages. #ButContreSonCamp Celles qui sont encore là pérennisent leur savoir-faire génération après génération, tout en embauchant et en investissant sur leur #territoire. Gaston MILLE est de celles-là. Nicolas Mille, 5e génération de dirigeant, nous a accueillis avec sa sœur tout à l’heure, ainsi qu’un groupe de demandeurs d’emplois pour nous faire visiter son usine. Il nous a raconté cette histoire rigolote. Lors des récentes polémiques entourant le rappeur américain, très amateur de sneakers, Kanye West, Adidas, qui fabriquait la Yeezy, a mis fin à son partenariat avec l’énergumène. Elle a fermé l’unité qui la produisait en Allemagne. Nicolas Mille a sauté sur l’occasion. Il a racheté certaines des machines qui y sévissaient et les a installées sur sa chaîne de production Gaston MILLE (il fabrique des chaussures de sécurité ultra-tendance). Il a ainsi pu améliorer sa productivité, le confort de son équipe et décupler le pouvoir d’invention de ses créatifs. À demain pour un nouveau post sur la semaine de l’industrie de la CCI Vaucluse. Et n’oubliez pas : • Ce soir, on va parler de foncier industriel avec EOL et Laurent SABATUCCI . • Demain, on parlera de financement des PME #madeinFrance avec Amine Fessi des Caisses d’Épargne, Laplace et EPSA. Le programme est en lien, en bas. Par Laurent Moisson

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    Sursaut industriel : les raisons paradoxales d’espérer. Nous, on y croit tellement qu’on y croive.   Ces dernières semaines, nous avons été souvent critiques et chagrins, c’est vrai. Assommés par la réalité d’une industrie française qui s’affaisse suite à l’accumulation de décisions politiques naïves, combinée avec d’autres, dogmatiques, nous avons parfois perdu le ton positif qui nous caractérisait jusque-là. Il faut dire que nous étions quelque peu déçus. Les incantations vertueuses de ces dernières années, accompagnées d’importantes subventions, n’ont malheureusement pas suffi à passer au travers du fort peu progressiste mur de la réalité. Quand l’énergie est plus chère en Europe qu’ailleurs et les normes plus contraignantes… Vous avez beau expliquer aux consommateurs que nos produits sont plus vertueux que ceux des autres, vous perdez des parts de marché. Et, au bout du compte, vous fermez vos belles usines décarbonées. Donc, bim ! On a pris le mur. Et, partout, le monde industriel tire la sonnette d’alarme. Il demande protection de son marché face à ceux qui ne respectent pas nos normes, baisse des prix de l’énergie et desserrement des contraintes de production. En cela, la stupeur qui a suivi l’élection de Donald Trump et la nomination d’Elon Musk, en charge d’une mission de simplification administrative, est peut-être la gifle qui va achever de nous réveiller. Le monde politique, qui ne parlait simplification que quand il venait de perdre un pari au bistrot, va, cette fois, devoir s’y coller pour de vrai. La prise de conscience qui avait timidement commencé ces dernières années va sans aucun doute s’accélérer. En tout cas, il faut y croire pour ne pas désespérer. Le discours de notre nouveau ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, va d’ailleurs dans ce sens. Bien timide lors de ses premières interviews, son ton s’est nettement raffermi ces derniers jours. Et heureusement ! Parce qu’après les invraisemblables sacrifices de notre industrie automobile thermique et les hésitations toujours pas tranchées concernant la politique énergétique de la France envers ses industriels, il y a clairement le feu à défendre nos intérêts. Quoi qu’il en soit, bonne nouvelle : les taxes à l’importation sur les voitures électriques et batteries chinoises se confirment. C’est de bon augure pour que de telles mesures soient étendues aux pompes à chaleur (Groupe intuis) et aux panneaux solaires (CARBON). On espère aussi qu’Emmanuel Macron tiendra la parole qu’il a donnée à nos agriculteurs concernant l’accord Mercosur. Et qu’il fera jouer le veto de la France. Marine COLLI. En tout cas, nous, on continue d’influencer. La suite de l'article ici. Par Laurent Moisson Gilles ATTAF

    Sursaut industriel : les raisons paradoxales d’espérer. Nous, on y croit tellement qu’on y croive.

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