ASSISTANTE DE DIRECTION GÉNÉRALE ⭐ Bilingue anglais ⭐ Rédactrice, communicante et marketeuse expérimentée en secteur industriel
Les élections de la haine. Dans la file ce matin, devant moi, un jeune homme casquette retournée, espadrilles. Il attrape les deux bulletins, entre dans la cahute pour envelopper le "bon" bulletin et en sortant jette un peu trop sèchement une boulette de papier à la poubelle ; le "mauvais" bulletin de vote. C'était trop net pour n'être qu'anecdotique au vu des trois semaines enflammées que nous venons de vivre. Comment, combien de temps un régime démocratique peut-il tenir si seule la haine de l'autre motive le vote ? La base de nos démocraties me semble pourtant être l'échange, l'écoute des avis parfois contradictoires pour aboutir à un semblant de consensus, un "plus petit dénominateur commun" et j'insiste, quel que soit le bord politique majoritaire. Mais quand c'est l'excitation des travers humains, la peur, la jalousie, le ressentiment qui sont attisés par d'irresponsables personnalités, de droite comme de gauche, je ne vois que ce que l'on appelait autrefois la traîtrise à la patrie. Si si, regardez, la haine est devenue un business au travers de la destruction de ce qui fait société chez nous, le pluralisme, le multiculturalisme qui pourtant peuvent parfaitement s'exprimer dans le respect de nos valeurs et des spécificités de l'histoire de notre France. Et puis tiens, voici ce que j'ai lu hier sous la plume du talentueux, de l'indispensable Jean LATREILLE, un point de vue très argumenté concernant le vote RN. L'ultralibéralisme vu comme la racine de la dilution culturelle et du rognage de notre modèle social. L'on s'accrocherait alors à ce qui reste, sa niche familiale, locale, en oubliant que ce sont ces petites briques et les Communs qui nous tiennent debout en réalité. En ce jour d'élections qualifiées d'historiques, je me joins à Marie Robert avec son post du jour pour nous souhaiter non pas de la haine, mais de l'amour, "quoi qu'il en coûte".