La Fabrique Ecologique

#VendrediLecture 📢 L’Union européenne sanctionne la France pour non-respect de la directive “Oiseaux”. ❓Le 12 février, la Commission européenne a saisi la Cour de justice de l’UE pour dénoncer les manquements de la France en matière de protection des oiseaux sauvages. En cause : des pratiques de chasse au filet permises par une dérogation dans cinq départements du sud-ouest. De par leur caractère non sélectif, ces méthodes de capture mettent en péril de nombreuses espèces protégées, en plus des oiseaux ciblés. ⚠️ Interpellée à l’Assemblée nationale sur ce sujet, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a affirmé son soutien à ces pratiques. Elle entend “défendre fermement” cette chasse et la supposée “tradition” dont elle découle. Cette prise de position illustre un choix politique clair : plutôt que de protéger la biodiversité dont elle a la charge, la ministre privilégie les intérêts des lobbies de la chasse, au mépris de la faune sauvage et des engagements environnementaux. 🦉Cette défense assumée de pratiques destructrices s’inscrit dans la continuité de celle de son prédécesseur, Christophe Béchu. Celui-ci avait déjà signé, en 2021, des arrêtés autorisant la capture létale de plus milliers d’oiseaux sauvages, pourtant jugée illégale à plusieurs reprises par le Conseil d’État et la Commission européenne. Cette complaisance avec le monde de la chasse se fait au détriment d’espèces en déclin dramatique, comme l’alouette des champs, qui a perdu 50 % de sa population européenne depuis 1980 (LPO). ❌ Ce mépris affiché face aux institutions européennes illustre un problème plus large : les limites des réglementations environnementales ambitieuses, se heurtant à des réticences nationales. Plutôt que de renforcer la protection de la biodiversité, le gouvernement multiplie les dérogations et passe-droits pour contourner le droit européen. 📖 Pour approfondir cette question, nous vous invitons à (re)lire notre dossier "Les enjeux écologiques des élections européennes”, publié en février 2024, qui traite notamment de la marge d’appréciation dont bénéficient les États dans l’application des politiques environnementales européennes. ➡️https://lnkd.in/eQccava7 LPO France Pierre Rigaux Révolution Écologique pour le Vivant

#Vendredilecture Le 20 février prochain sera examinée, lors d'une journée parlementaire réservée aux Écologistes, une proposition de loi d'expérimentation pour l'instauration d'une sécurité sociale de l'alimentation portée par le député Charles Fournier. 🥗 En 2023, plus d'un Français sur trois se trouve en situation d'insécurité alimentaire (Institut Montaigne, 2024). Entre 5 et 7 millions de personnes ont recours à l'aide alimentaire faute d'alternatives, dont 72 % sont des femmes (Insee, 2022). Selon une étude de l'Ifop et de l'association COP1, près d'un étudiant sur deux déclare limiter ses achats alimentaires. Ils sont aussi 46% à avoir déjà fait l'impasse sur des repas par manque d'argent. Ce constat est à la fois quantitatif et qualitatif. Au-delà de la simple question d'accès à l'alimentation, la qualité des aliments constitue un enjeu socio-économique majeur. ❗️À travers l'enjeu de l'alimentation, c'est d'abord une question de justice environnementale qui est soulevée. Cette injustice se couple à d'autres (accès à un logement décent, précarité énergétique, accès à la mobilité) et en cascade impacte directement la santé des Français (elle développe des carences, des problèmes de santé et des troubles anxieux). L'aide alimentaire en France est indispensable car elle répond à un enjeu de santé publique, en permettant aux personnes en situation précaire de se nourrir correctement. 🗳 La loi proposée vise à penser la démocratisation du système alimentaire par l'instauration d'une carte vitale alimentaire créditée de 150 euros par mois, afin de garantir une sécurité sociale alimentaire pour tous.tes selon les principes d'universalité, de solidarité et le conventionnement démocratique. Elle viendrait concrétiser un droit démocratique fondamental, que le groupe des Écologistes souhaite introduire dans la Constitution française depuis mai 2024, « afin d' imposer à l'État l'obligation de prendre des mesures ». 🧠 Pour approfondir cette question des injustices environnementales et de la nécessité d'y répondre, nous vous invitons à (re)lire notre notre décryptage « Fin du monde et fin du mois : même combat ? ». ➡️ https://lnkd.in/ezfHiiRk

👀 Découvrez notre nouvelle note "Écologie et vie quotidienne : le chemin d'une transition réussie. Comment sortir du refus écologique ? " rédigée par Géraud GUIBERT, Swann Gros-Borot, Jean-François Caron, Valerie Guillard et Lucile Schmid. 👉 Depuis quelques années, on observe une forme de refus écologique. Ce dernier est en partie lié à la mise en place de politiques descendantes et déconnectées de certaines réalités. Cette note propose des pistes concrètes pour rendre la transition écologique plus juste, désirable et accessible à tous.tes. 🔎 Elle met en avant trois priorités : l’alignement des prix des produits propres sur ceux des produits polluants, l’intégration des causes environnementales dans un plan cancer financé par la Sécurité sociale, et un grand programme de lutte contre le gaspillage collectif. 🤝 Ce travail est ouvert à la co-construction citoyenne. N'hésitez pas à participer à son amélioration en suggérant des modifications sur notre site. ➡️https://lnkd.in/dWukkb6U Sophie Dubuisson-Quellier, Yann Fradin, Magali Della Sudda, Hadrien M., Alex Roy, Gaëtan MANGIN, Maël GINSBURGER

[EVENEMENT J-1] Ca se passe demain ! 🔔 Atelier Co-Ecologique : « Ecologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie. Comment sortir du refus écologique » À l’occasion de la publication de sa nouvelle note « Ecologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie. Comment sortir du refus écologique », La Fabrique Écologique vous invite à un atelier co-écologique. Venez débattre du diagnostic et des propositions présentées dans cette note qui met en avant des solutions concrètes pour rendre l'écologie plus accessible et attractive. Cet atelier se fera en présence de : · Géraud GUIBERT, président de La Fabrique Ecologique et co-auteur de la note · Dominique Voynet, députée du Doubs et ancienne ministre de l’environnement · Yann Fradin , vice-président d'Emmaüs France L’atelier sera animé par Mathilde Boitias, directrice de La Fabrique Ecologique 📅 12 février 2025 ⏲ 18h30 à 20h 📍 Académie du Climat - Ville de Paris Lucile Schmid, Jean-François Caron, Joffrey Lavigne Evénement gratuit, mais inscription nécessaire : https://lnkd.in/g64J_4Tm

#Vendredilecture 💧 L’enquête menée par Le Monde et la cellule investigation de Radio France révèle un scandale sanitaire et politique d’ampleur : l’État français a couvert et autorisé des pratiques illégales de Nestlé pour masquer la contamination de ses eaux minérales. ⚠️ Le géant de l’industrie agroalimentaire utilise depuis plusieurs années des filtres interdits pour dissimuler la présence de substances nocives dans ses bouteilles, comme des bactéries coliformes et entérocoques, des pesticides et des perfluorés, tous connus pour leurs effets toxiques sur la santé. Sur le sujet, la loi est catégorique : les industriels ne peuvent faire subir aux eaux minérales commercialisées aucun traitement de désinfection, elle doit être pure dès l’extraction. En cachant ces contaminations derrière des systèmes de filtration non conformes, Nestlé a sciemment trompé les consommateurs. 🗣 Dès 2021, des alertes internes sont remontées au plus haut niveau du gouvernement, à la suite desquelles la Direction générale de la Santé reconnaît l’existence de pratiques “inacceptables”. Pourtant, par un travail de lobbying intense comprenant des rencontres secrètes avec l’Élysée et plusieurs ministères, du chantage à l’emploi et un blocage des enquêtes et des inspections, Nestlé obtient une dérogation exceptionnelle lui permettant de poursuivre ses activités. A travers ce scandale, c’est une faille structurelle qui émerge : l’État, garant de la santé publique, se range du côté des industriels pollueurs au détriment des citoyens. 💡Face aux pratiques opaques des industriels, des enquêtes comme celles-ci ainsi que leur retentissement permettent d'alerter l'opinion publique et donc constituer un levier politique puissant pour amener à des changements. 🧠 Pour aller plus loin, (re)découvrez Is “Shame necessary ?” de Jennifer Jacquet, publié en août 2015, qui interroge les rapports de force entre citoyens et multinationales. ➡️ https://lnkd.in/ea-UXhzC

[EVENEMENT J-6]  🔔 Atelier Co-Ecologique : « Ecologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie. Comment sortir du refus écologique »    À l’occasion de la publication de sa nouvelle note « Ecologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie. Comment sortir du refus écologique », La Fabrique Écologique vous invite à un atelier co-écologique. Venez débattre du diagnostic et des propositions présentées dans cette note qui met en avant des solutions concrètes pour rendre l'écologie plus accessible et attractive.    Cet atelier se fera en présence de :   · Géraud GUIBERT, président de La Fabrique Ecologique et co-auteur de la note · Dominique Voynet, députée du Doubs et ancienne ministre de l’environnement · Yann Fradin , vice-président d'Emmaüs France L’atelier sera animé par Mathilde Boitias, directrice de La Fabrique Ecologique  📅 12 février 2025  ⏲ 18h30 à 20h  📍 Académie du Climat - Ville de Paris    Evénement gratuit, mais inscription nécessaire : ➡️https://lnkd.in/g64J_4Tm Lucile Schmid, Jean-François Caron, Joffrey Lavigne

[EVENEMENT J-9] 🔔 Atelier Co-Ecologique : « Sortir du « recul écologique » : Améliorer la vie quotidienne pour réussir la transition écologique  » À l’occasion de la publication de sa nouvelle note « Sortir du recul écologique » : Améliorer la vie quotidienne pour réussir la transition écologique  », La Fabrique Écologique vous invite à un atelier co-écologique. Cet événement permettra d'échanger sur le diagnostic et les propositions présentées dans cette note, en mettant en avant des solutions concrètes pour rendre l'écologie plus accessible et attractive. Cet atelier se fera en présence de : -         Géraud Guibert, président de La Fabrique Ecologique et co-auteur de la note -         Deux grands témoins qui seront annoncés prochainement 📅 12 février 2025 ⏲ 18h30 à 20h 📍 Académie du Climat - Ville de Paris Evénement gratuit, mais inscription nécessaire : ➡️ https://lnkd.in/g64J_4Tm

#Vendredilecture 🗳 Dans la nuit de lundi à mardi, le Sénat a adopté une proposition de loi visant à "lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur". Elle prévoit le retour des néonicotinoïdes, des insecticides tueurs d'abeilles, qui étaient interdits en France depuis 2018*. Cette loi, proposée par le sénateur et ancien élu de la FNSEA de la Haute-Loire, Laurent Duplomb (défenseur de l'usage des pesticides dans l'agriculture), devra être examinée en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. 🐝 Pour rappel, les néonicotinoïdes sont des pesticides commercialisées par de grands groupes de l'agronomie comme Bayer ou Syngenta, les néonicotinoïdes agissent même à des doses très faibles sur le système nerveux des insectes, surtout des abeilles. Cela a diverses conséquences sur les insectes et leurs colonies : perte d'orientation, baisse de la reproduction, morts, etc. Or, notre environnement dépend directement de ces insectes, dont la pollinisation contribue à la production de 75 % de la nourriture végétale à l'échelle mondiale (ONU, 2019). C'est sans compter toutes les conséquences que les pesticides entraînent sur la santé : ils sont à l'origine de cancers (notamment du sein, qui touche principalement les femmes, mais aussi de la prostate ou de la thyroïde), de diabète, d'hyperactivité ou d'autisme. 🗣 Mais alors, pourquoi vouloir leur retour ? Comme le précise le journal Mediapart, les défenseurs de cette loi stipulent qu'elle est nécessaire pour les agriculteurs, afin de lutter contre les insectes suceurs dans les cultures de végétaux feuillus et de fruits à coque. Pour la gauche et les écologistes, "la plume officielle de la FNSEA" est à prendre avec des pincettes. D'après eux, cette loi n'est qu'une question économique, qui ignore les enjeux de santé et de biodiversité.   Ce vote marque un débat houleux entre les défenseurs et défenseuses de l'agriculture intensive, qui proposent de "sortir de l'obscurantisme vert", et celles et ceux qui souhaitent protéger le vivant, et de ce fait les premières victimes de ces substances : les abeilles, essentielles à nos écosystèmes. *Fin 2020, une nouvelle loi a autorisé leur usage à titre dérogatoire dans les cultures de betteraves sucrières. 🔎 Pour approfondir la question des néonicotinoïdes, nous vous proposons de (re)lire l’article « Insectes, le déclin de l’empire entomique », issu de l'Atlas des pesticides, publié en 2023 en collaboration avec la fondation Heinrich-Böll-Stiftung. ➡️ https://lnkd.in/eRN9A_a7

[PUBLICATION] ŒIL n°57 : Pour une nouvelle éthique de la modélisation énergétique ⚡Les modèles technocratiques : Énergie-֤Économie-Environnement servent à modéliser des systèmes physiques, socio-économiques et techniques très complexes en essayant de représenter au mieux les liens de cause à effet entre l’activité humaine et le climat. Selon Sgouris Sgouridis, ces modèles sont inadaptés pour l'analyse du secteur énergétique. Axés sur l'évaluation des avancées technologiques, ils élaborent des scénarios incompatibles aux objectifs de développement durable et favorisent le maintient du statu-quo. 🔍 En reconnaissant la complexité du secteur de l'énergie, l'auteur critique les outils qui servent à élaborer des scénarios Énergie-Climat sur la base de ces modèles. A défaut d'appréhender l'ensemble des domaines qui composent le système énergétique, la communauté des modélisateurs élaborent des hypothèses, des axiomes, souvent imparfaites. L'auteur parle d'un compromis avec le réel. En clair, c'est la méthode d'élaboration des différents scénarios qui est remise en cause. 🌍 Pour remédier aux défauts inhérents aux modèles Énergie-֤Économie-Environnement, Sgouridis propose une nouvelle éthique de la modélisation. Pour lui, la vision doit précéder les modèles. Dans cet œil, Sedjro Enock VODOUNOU, chargé de mission à La Fabrique Ecologique, synthétise les principales conclusions de l'article.   ➡️ https://lnkd.in/dcbMbdC3

#Vendredilecture 🇺🇸 Cette semaine, Donald Trump a rejoint la Maison-Blanche et est officiellement devenu le 47e président des États-Unis. Avec lui, une série de lubies plus inquiétantes les unes que les autres. L’une d’elles agite de nombreux acteurs internationaux : l’acquisition du Groenland par les États-Unis. Divers journaux ont relayé l’information. La Dépêche attire l’attention sur les raisons des ambitions expansionnistes du président, précisant qu’un recours aux forces armées pour annexer ce territoire n’est pas exclu. 🗺 L’intérêt de Donald Trump pour l’île géante n’est pas un hasard. Au centre du “Grand jeu polaire”, c’est un territoire stratégique qui possède de nombreuses ressources naturelles, dont les fameuses terres rares, présentes en abondance sur le site géologique de Kvanefjeld. Ressources stratégiques car indispensables à la fabrication d’armes militaires sophistiquées, les terres rares sont au cœur des enjeux de pouvoir et de la lutte d’influence américaine face à la Chine. Ces minerais sont également essentiels à la fabrication de batteries électriques et se trouvent au centre des défis du capitalisme vert. De quoi plaire à son allié de campagne Elon Musk, co-fondateur de Tesla. 👀 Au-delà des enjeux politiques et géostratégiques, la position de Donald Trump sur le Groenland souligne sa fatuité. Le dépôt d’une loi soutenant l’acquisition de l’île par Andy Ogles, élu républicain, le démontre. Pour lui, le Groenland appartient à la zone d’opération de l’Amérique. “Franchement, nous sommes le prédateur dominant”, confie-t-il à Fox News. Ce sentiment de toute-puissance est typique de ce que certains qualifient de “broligarchie” : la concentration du pouvoir dans les mains d’une poignée d’hommes ultra-riches et misogynes, qui souhaitent s’accaparer le monde entier. 📖 Pour en savoir plus sur les terres rares et les enjeux autour de ces minerais, rendez-vous sur notre site pour relire notre décryptage : « Les terres rares, un enjeu de dépendance pour la transition écologique », publié en septembre 2024. ➡️https://lnkd.in/eXXBiJv8