🎉 Me voilà animatrice de l’Atelier des sols vivants !
J’ai co-animé ma première session hier soir à l’Académie du climat avec un groupe très connaisseur et engagé, venu découvrir ce nouvel outil de sensibilisation (photo prise par Anouck Barcat, ma co-animatrice).
L'Atelier des sols vivants propose de découvrir les différents acteurs du sol et leurs interactions, le rôle fondamental du sol dans l’équilibre des écosystèmes, les impacts des pratiques agricoles les plus courantes, les pratiques alternatives agroécologiques et les moyens de les déployer.
✅ En fin d’atelier, les retours des participants étaient très positifs : bien que connaisseurs, ils ont tous appris des choses et ont particulièrement apprécié la présentation très accessible et claire de ce sujet bien complexe.
J’aime beaucoup cet atelier pour plusieurs raisons :
📉 D’abord, parce que l’enjeu est énorme et multiple : dégradation et donc perte de fertilité des sols, perte de biodiversité, diminution de la quantité et de la qualité de l’eau douce, enjeux au niveau climatique… En 2022, l’agence des Nations Unies pour la lutte contre la désertification a annoncé que le changement climatique, le surpâturage, l’agriculture intensive, la déforestation et l'urbanisation ont dégradé jusqu'à 40 % des terres de la planète, affectant la moitié de l'humanité.
🚜 J’apprécie particulièrement l’approche qui consiste à se replacer dans le contexte de l’après-guerre et de souligner les bonnes intentions qui ont poussé au développement du modèle agricole actuel, les gains économiques mais aussi sociaux que cela a permis. L’atelier se destine à sensibiliser notamment des agriculteurs et autres acteurs agro-alimentaires, sans les culpabiliser. L’objectif est de leur faire comprendre que le système actuel est en train de scier la branche sur laquelle il est assis.
📈 J’aime enfin cette opportunité de mettre en lumière les alternatives, de montrer que les pratiques agroécologiques ne vont pas juste freiner les dégradations, mais vont régénérer les sols et la biodiversité, capter du CO2, et à terme, progressivement inverser la tendance du dépassement de 4 limites planétaires où la part de l’agriculture est estimée à plus de 80% - biodiversité, eau douce, cycles de l’azote et du phosphore, changement d’usage des sols - ainsi que sur les 2 autres limites planétaires franchies : changement climatique et pollutions chimiques.
Pour toutes ces raisons, j’ose qualifier l’agroécologie de solution systémique. Son impact bénéfique est à la hauteur des enjeux et du degré d’urgence. Les connaissances sont déjà là et généreusement partagées (voir les nombreuses vidéos et formations de Ver de Terre Production).
Il s’agit maintenant de franchir le pas et de passer à l’action. Que l'on soit agriculteur, pouvoir public, entreprise et/ou citoyen, chacun a un rôle à jouer. L’Atelier des sols vivants invite à tout cela et sera proposé prochainement au catalogue de L'Alternateur !
#agriculture #sol #transition