A quoi sert l’IA ?
C’est une vraie question.
Pas une accroche de post LinkedIn. Le discours de performance et de révolution #IA est tellement puissant que la question du pourquoi nous échappe parfois. Certes, des perspectives de croissance et de gain sont là, mais l’enjeu est plus grand.
La semaine dernière, j’ai défendu, avec les camarades de INA - Institut national de l'audiovisuel et de Lay3rs notre projet visant à créer des jumeaux numériques de monuments, à partir d’images existantes de ce monument possédées dans nos archives audiovisuelles.
On peut dire que ce sera performant, évitant les coûteuses opérations de photographie et autres captations, car nos algorithmes d’IA sont capables de reconstruire en 3D le monument, et de le faire à partir d’images existantes. On pourra s’enthousiasmer pour ces progrès techno et les perspectives ouvertes. Oui, mille fois oui…
Mais pas seulement !
A la fois, c’est grisant de développer une technologie performante, et vertigineux d’envisager une automatisation complète du processus allant même jusqu’à se passer d’images produites pour l’occasion. Un jumeau auto-généré, presque sans référence à la réalité physique.
Alors, durant l’audition devant les experts de Bpifrance, je me disais que le point fort véritable n’était pas la performance IA du modèle, mais deux choses :
🌆dans le flux des images actuellement générées par IA, et coupées de toute racine car les IA génératives ne savent pas tracer l’origine des images qui « inspirent » leur production, partir des archives audiovisuelles, c’est partir du « #vrai » et en donner la référence. J’aime l’idée de remettre du vrai et du traçable dans l’IA.
🌍 de plus, l’IA élude souvent une réflexion écologique (car on sait tous sa consommation énergétique). Sans répondre à ce point, même si nous développons uniquement des petits modèles frugaux (NeRF), l’idée de réutiliser des images existantes plutôt que d’en produire des nouvelles, ouvre in économie circulaire de l’image, avec la possibilité de retravailler du matériau existant, de rapiécer et de polir, plutôt que de produire à nouveau et multiplier les ressources pour cela. Ça demande à être confirmée mais cette piste ouverte par Sébastien Malcotti est prometteuse.
La #technologie peut être responsable.
Guillaume Avrin Yann FERGUSON Jean Condé Jean Cattan Jean-Noël Barrot Fabien Le Voyer Richard Parisot Xavier Aubert Nicolas Hervé #responsability