Les Films d'Anatole

" Je me fichais pas mal de ce que les critiques pouvaient bien penser de mon film. (...) C'était mon genre de film, et il était destiné à mon genre de public (...) C'était un film qui disait à ceux qui avaient perdu le goût de vivre, à ceux qui avaient perdu courage, à ceux qui avaient perdu leurs illusions, à l’alcoolique, au drogué, à la prostituée, à ceux qui étaient derrière les barreaux de prison et à ceux qui étaient derrière des rideaux de fer qu'aucun homme n'est un raté! " Frank Capra sur son film La vie est belle.

Le film Vol au-dessus d'un nid de coucou a 50 ans cette année. L'abnégation d'un égocentrique, non face à sa propre condition mais contre l'injustice et la violence d'un système. La première traduction du livre de Ken Kesey avait pour titre La machine à brouillard, car pour se défaire de l'emprise de ce système, les patients de l'asile allaient se perdre dans les vapeurs des douches chaudes, faisant disparaître le décor de l'hôpital. Cette oeuvre, bien que marquée par le racisme et le sexisme ambiants de ces années 60 perdues entre les souvenirs de la seconde guerre mondiale et celle de Corée et un vent de révolte face aux décisions des institutions en matière des droits et libertés, reste un formidable pamphlet sur notre propre humanité : regarder l'autre et tout faire pour lui donner l'espoir d'être totalement libre... https://lnkd.in/eZfh8H3A #nicholson #film #cinéma #art #culture Telerama Cahiers Du Cinéma Apaches revue Charles TESSON France Inter France Culture La Cinémathèque française ARTE

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La mécanique de déconstruction de la langue et la culture allemande par Klemperer ou comment se rappeler et anticiper les législations fascistes. Par Stan Neumann ARTE Salomé Saqué La Cinémathèque française La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l'image et du son) Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement et de la Recherche https://lnkd.in/er2kNkuc

📽️ Une nouvelle initiative pour les jeunes ? On ouvre nos portes aux collégiens et lycéens d'Île-de-France pour un rendez-vous inédit, en partenariat avec les académies de Créteil, Paris et Versailles : “Les Mercredis de France Télévisions” ! 🤔 Chaque mercredi, des élèves viennent découvrir un documentaire en résonance avec leur programme scolaire, suivi d’un échange avec les équipes du film. L’objectif ? Développer leur esprit critique et mieux comprendre les enjeux de notre société. 📅 Première session : • "Emprise numérique, 5 femmes contre les Big 5" • "La rafle du Vel d’Hiv, la honte et les larmes" Avec ce rendez-vous, on renforce notre engagement pour l’éducation aux médias et à l’information auprès des jeunes. 🙌 Plus d’infos par ici 👉 https://lnkd.in/eeCi6AbG #LesMercredisDeFranceTV #ÉducationAuxMédias #Jeunesse #Documentaire #FranceTV 

How does Hollywood shape the way we see history? "Bearing witness, Native American voices in Hollywood" is revealing the Amerindian point of view about Native American representation in Westerns. Between the current affairs and the cinema genre, this documentary is a must-watch for today. This piece of content gains further relevance considering recent discussions about the naming of Denali, highlighting the ongoing dialogue around Indigenous heritage and recognition in the United States. Netflix’s new successful series American Primeval provides a gripping portrayal of Native American lives during the early days of the now United States. Premiered during the Kuperberg sisters’ screening on January 22, 2025, the documentary made a strong impression on everybody there, including our executive manager Leyla Formoso, with its beautiful images. It bridges current political issues and cinema history, offering an essential lens on a topic that deserves much more attention. Production year: 2024 Versions available: 59’ and 75’ Directors: Clara Kuperberg & Julia Kuperberg Production: WICHITA FILMS In association with Kali Pictures Producers: Clara Kuperberg & Julia Kuperberg Co producer: Martine Melloul Executive producer: Darrell Redleaf Fielder Broadcaster: OCS Distribution: PRIME ENTERTAINMENT GROUP Feel free to contact us if you are interested in reviewing it to share the documentary on your platforms or channels. #Documentary #Nativeamericanvoices #Wichitafilms

Montez à bord de L'ATALANTE demain 17h, en compagnie des élèves de l'école ArtFX. Le plus beau des voyages cinématographiques, dans sa restauration définitive, est au Centre des arts d'Enghien-les-Bains ! https://lnkd.in/eUtnjmJT

La prisonnière du désert, réalisé en 1953 par John Ford, sonne le glas du western et de l'œuvre de John Ford. Le réalisateur touche à la fin de sa carrière, déjà longue de 40 ans de films et qui s'achèvera 10 ans plus tard. Ce film n'est pas l'histoire d'une jeune fille enlevée par les indiens Comanches et recherchée inlassablement par son oncle Ethan, joué par John Wayne. Ici commence l'œuvre testamentaire de Ford où ceux qui ont combattu chez les sudistes, les racistes, les tueurs d'indiens ne sont pas glorieux, n'ont pas d'identité, pas de famille et que la nation qu'ils ont aimé et protégé ne leur a rendu ni bonheur, ni honneur. Cette histoire, c'est celle d'Ethan, revenant de la guerre de sécession, retrouvant un frère lui paraissant couard et faible. Devant ce beau-frère d'aventurier, Martha retrouve des sentiments et des regrets de s'être mariée au mauvais type. Après le massacre, de la famille, ne reste à Ethan comme mission que de retrouver l'enfant enlevée... Ford (à défaut de nous montrer un magnifique plan d'ouverture de film dont il avait le secret) nous montre une Amérique en transformation, que le patriotisme empêche le lien entre autrui, même familial, et sa quête le conduira à repenser ses idéaux et ses préjugés. Face à une Amérique qui change, Ford livre un film qui questionne et qui trouvera des réponses dans l'homme qui tua Liberty Valance, film où il n'est plus question de grands espaces mais de règlements de comptes entre la violence et la Loi. #Cinéma #western #johnford Charles TESSON Telerama Cahiers Du Cinéma La Cinémathèque française https://lnkd.in/ejAHSivp

George Orwell était évidemment un écrivain, mais il a aussi beaucoup réfléchi sur la "politique de la langue", en tant que praticien du langage. Orwell avait identifié un phénomène qui le préoccupait : la dégradation de la langue comme moyen de manipulation idéologique. Flou volontaire, slogans répétés à outrance, jargon technique... Autant de façons de façonner nos perceptions. 💡 La novlangue : le contrôle de la pensée par les mots Dans 1984, écrit entre 1947 et 1948, Orwell pousse cette réflexion encore plus loin avec l'invention de la novlangue. Ce langage mis au point par le régime totalitaire de l’Océania, a pour but d’annihiler la pensée critique. Comme le souligne l'historienne François Thom, spécialiste des régimes totalitaires, "le véritable but de la novlangue est de remplacer le sens par le signal". ✍️ Des mots pour neutraliser la vérité Pour Orwell, le langage devient une arme de contrôle. Jean-Jacques Rosat, philosophe et éditeur d’Orwell, résume : "Le langage politique a pour fonction de rendre le mensonge crédible, le meurtre respectable et de donner à ce qui n’est que du vent une apparence de consistance". Ce n’est pas seulement une manipulation de la réalité : c’est une réécriture permanente de ce qui est pensable. Dans l’Océania, cela se traduit par un contrôle total des esprits grâce à l’appauvrissement du vocabulaire et la surveillance omniprésente. 🧠 La double pensée : croire l’inverse de ce que l’on voit Un des concepts les plus marquants du roman est celui de la double pensée : la capacité à accepter simultanément deux idées contradictoires. "La novlangue détruit l’idée même de vérité. Ce n’est pas seulement la réalité qui est niée, mais la possibilité même de la concevoir", explique l'historienne François Thom. Cela rejoint des phénomènes actuels comme les fake news ou les "faits alternatifs", qui brouillent délibérément nos repères. ⚡ Un avertissement toujours actuel Les observations d’Orwell ne sont pas confinées au totalitarisme de son époque. Jean-Jacques Rosat rappelle que, même dans nos démocraties modernes, "les expressions toutes faites et le jargon technocratique jouent un rôle de neutralisation". En diluant la responsabilité ou en masquant les faits, la langue peut être utilisée pour maintenir un contrôle subtil. 🎧 Pour écouter l'intégralité de l'émission ➡️ https://lnkd.in/epbtFprq

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