La Piscine - Musée d'art et d'industrie André Diligent de Roubaix

Tête à tête Personnalité majeure du Groupe de Roubaix, Jean Roulland est l’artiste le plus représenté dans la donation présentée dans l'exposition "Les expressions de la matière". Cette impressionnante trogne de près de 80 cm de haute dérive d’une petite tête conçue par l’artiste dès 1967. À cette époque, Roulland revient dans le Nord après avoir installé pour quelques années son atelier dans une ancienne bergerie en Ardèche. Les figures de paysans qu’il y a croisées le marquent durablement et lui inspirent des œuvres comme ce Berger du Devès, qui doit son nom à un massif ardéchois. Roulland l’affirme : « Ma sculpture n’est pas cruelle, elle se veut réaliste, elle est la représentation des gens que j’ai fréquentés, dans toutes les couches de la société ». Proche de la caricature, cette tête difforme est emblématique de sa recherche d’expression. "Les expressions de la matière : visages d’une collection" Jusqu'au 12 janvier 2025 Jean Roulland (1931-2021) Le Berger du Devès, vers 1976 Bronze à la cire perdue Roubaix, La Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent. Don Monsieur et Madame B. en 2023. #museelapiscine #roubaix #iloverbx #jeanroulland #bronze #tete #exposition #vendrediexpo #donation

Une nouvelle baigneuse de Jane Poupelet prend le soleil au bord du bassin. Formée dans un milieu artistique encore très largement fermé aux femmes, Jane Poupelet suit des études pionnières aux Beaux-Arts de Bordeaux, effectue un rapide passage à la plus conservatrice académie Julian, puis affine son style auprès du sculpteur Lucien Schnegg. Elle commence sa carrière sous le pseudonyme masculin de Simon de la Vergne. Ses œuvres les plus connues aujourd’hui sont ses nus féminins. Dotés de formes sensuelles et pleines – elle s’est élevée contre les méfaits du corset –, ils affichent une anatomie simple mais juste et précise, et une grâce sévère, qui rappellent l’admiration de la sculptrice pour la statuaire antique vue à Naples et la voie recommandée par Lucien Schnegg réclamant le retour à l’axiome grec des « cadences architecturales » – le canon des proportions du corps humain inspiré de celles de l’architecture. Jane POUPELET (1874-1932) Baigneuse, [1911 - 1918] Bronze Dépôt du Centre national des arts plastiques, Paris-La Défense en 2023 #museelapiscine #roubaix #iloverbx #lundicollection #sculpture #poupelet #baigneuse #bassin #dépot

« Le vrai moment de la création c’est quand même le dessin. » Eugène Dodeigne Dans son atelier, s’entassent les dessins – activité hivernale – des petites études, souvent au feutre, spontanées, délicates, aériennes, jusqu’aux grand fusains, nés des séances de pose d’après modèle vivant. Les répétitions des danseurs du Ballet du Nord auxquelles Dodeigne assiste régulièrement sont aussi pour lui une grande source d’inspiration. Le mouvement qui caractérise ces dessins est un mouvement intérieur ; il est dû à une multitude de traits qui se chevauchent, se superposent ou partent dans des directions différentes. Ce dense réseau de hachures diagonales et de lignes croisées a peu à faire avec la structure anatomique du corps. La main qui hésite, qui rature ou qui efface, fait naître à partir d’un enchevêtrement de lignes chargées, multipliées, estompées, des corps encore inachevés, comme instantanés. « À partir de novembre, je remplis donc des carnets de croquis et, au bout de quelques semaines, finit par se dégager ma “tendance” de l’année. Je réalise alors des grands dessins, des formes que je pense pouvoir traduire dans la pierre. J’en modèle aussi de petites esquisses en terre cuite. Et à partir de mars, je peux enfin – car je suis alors impatient de sculpter – reprendre mes outils et “attaquer” la pierre. » Eugène Dodeigne (1923-2015) 1.Étude pour Méditation, 1974, fusain sur papier. Collection particulière 2.Étude de nu, 1978, fusain sur papier .Tourcoing, MUba Eugène-Leroy, achat du musée en 1979 3.Têtes et Mains, 1964, fusain sur papier. Collection P. Weynants 4.Les Trois Dupont, 1964, fusain sur papier. Roubaix, La Piscine, don Nicole Lepers en 2020 © ADAGP, Paris, 2024 Photo : Alain Leprince, musée La Piscine

Le week-end s'annonce pluvieux... nous avons l'antidote ! Ce week-end, La Piscine vous invite à découvrir le musée et ses expos Eugène Dodeigne et Mado Jolain avec des visites et des activités pour petits et grands ! Un beau moment de partage sous le soleil du bassin ☀️ Au programme : 👉 Pour les enfants et les familles, des ateliers de pratiques artistiques de 14h à 17h30 : - Petit combat (à partir de 7 ans) autour des sculptures d'Eugène Dodeigne - Une pousse surprise ! (à partir de 4 ans) autour des céramiques de Mado Jolain 👉 Pour les adultes, des visites guidées : - Eugène Dodeigne : une rétrospective II à 14h, 15h15 et 16h30 - Mado Jolain, céramiste à 14h45 et 16h => Gratuit pour les moins de 18 ans et pour l’adulte (une personne) qui accompagne un enfant pour l’accès à l’exposition temporaire, à la visite commentée et aux animations. Pas de réservation, dans la limite des places disponibles #museelapiscine #roubaix #iloverbx #famille #animation #atelier #bonplan #visite #pluie

Roubaix en fête 🎶 Cet hiver, la salle dédiée à l'histoire de Roubaix prend des airs de fête ! Jazz-band, accordéon ou tambour témoignent des traditions et pratiques festives qui animent la vie des habitants de la ville au XXe siècle et qui, pour certaines, sont encore bien vivantes. Le tambour Luna Jazz, première moitié du XXe siècle Les établissements A. De Clercq à l’origine de la fabrication de ce tambour ne sont connus que par quelques rares encarts publicitaires. Cette enseigne de vente-achat-échange d’instruments de musique est installée en 1920 boulevard de Belfort avant d’être transférée rue du Trichon en 1921. Le décor peint composé d’un croissant de lune sur lequel sont perchés deux chats noirs fait référence au groupe « Luna Jazz » pour lequel il a été spécialement fabriqué. Le Jazz-band idéal, 1914 Destinés à des hommes-orchestres, les jazz-bands sont très populaires au XXe siècle dans les estaminets de la région et contribuent à l’animation de ces établissements populaires fréquentés par la classe ouvrière. Cet objet rare et atypique résulte de l’assemblage de plusieurs instruments. Installé sur la petite estrade en bois, l’accordéoniste joue en actionnant la soufflerie à l’aide de pédales, mettant ainsi en marche le dispositif acoustique. L’inscription sur la peau de la grosse caisse « Raymon Vershueren - accordéoniste- Rantigny » indique que l’instrument est une commande de ce dernier. 1. A. DE CLERCQ (luthier à Roubaix, XXe siècle) Tambour Luna Jazz, première moitié du XXe siècle, bois, métal, peau partiellement peinte. Don de la Société des amis du musée en 2016 2. et 3. Charles BLOMME (1885-1970) Jazz-band idéal, 1914, bois peint, percussions, acier, laiton, système électrique et pneumatique. Ancienne collection Vershueren à Rantigny ; don Raymond Veshueren par l’intermédiaire de Charles Verstraete en 1993 #museelapiscine #roubaix #iloverbx #lundicollection #fete #jazz #tambour #jazzband #hommeorchestre

Le « lâcher-prise contrôlé » de Mado Jolain Dans le paysage de la céramique des années 1950, l’œuvre de Mado Jolain (1921-2019) séduit par sa modernité et les jeux formels qu’elle a multipliés. La céramiste manifeste très tôt une préférence pour les volumes simples, architecturés et travaillés de telle sorte que l’articulation subtile de l’ombre et de la lumière puisse s’y épanouir. Au cœur des années 1950, formes et décors témoignent d’un certain hédonisme et contribuent au renouveau des arts décoratifs de l’après-guerre. Les motifs, pour toute une génération de céramistes, vont désormais tendre vers l’abstraction. Chez Mado Jolain, ils se stylisent en un réseau de lignes ondulantes habilement gravées dans l’épaisseur de la terre, ou délicatement peintes sur la surface du vase. À l’inverse, sa gestuelle est beaucoup plus libre lorsqu’elle projette, dans une sorte de « lâcher-prise contrôlé », un décor de taches noires. "Mado Jolain, céramiste. Côté maison, côté jardin." Une exposition à découvrir dans les cabines du bassin jusqu'au 12 janvier 2025 Mado Jolain (1921-2019) Vase Pichet à poignée, 1955 Céramique émaillée Don de la famille de l’artiste en 2020. Photo : Alain Leprince © ADAGP, Paris, 2024

La Grande Guerre vue de l'intérieur Lucien Jonas (1880-1947) est devenu en 1915, avec une trentaine d’autres artistes, « peintre militaire attaché au musée de l’armée ». Il est entré dans la guerre avec son carnet de croquis et son matériel de peinture dans sa besace. Durant trois ans, il a parcouru le Nord de la France et est ainsi devenu le plus prolifique des peintres officiels de l’armée française, réalisant quelques 4000 fusains, 800 pochades de bois, 350 lithographies… Son témoignage est à la fois particulièrement poignant et instructif, bouleversant et révélateur. Parmi ses œuvres, il a illustré des paysages, des villages meurtris, une population martyre mais surtout des portraits de soldats sans se soucier des nationalités, des grades. Sur ses dessins, on trouve parfois une adresse, un matricule, ou simplement un nom pour des hommes partis au front et qui, pour beaucoup, ne reviendront pas. Lucien-Hector Jonas (1880-1947) 1. Poilu assis , 1915. Aquarelle rehaussée de fusain 2. Lithographie sans titre 3. Le Brancardier, 1917. Lithographie Don de Jean-Paul Bourzès en 2020 #museelapiscine #roubaix #iloverbx #lucienjonas #11novembre #poilus #soldat #grandeguerre #commemoration #armistice #lithographie

Dodeigne photographe Pierres magistrales surgissant de la brume matinale, silhouettes de calcaire élançant leurs silhouettes accidentées dans un paysage d’hiver aux arbres décharnés, groupe de statues plongé dans un dialogue silencieux à la lisière d’un bois, autant d’images énigmatiques qui éclairent considérablement la manière dont le sculpteur envisageait son œuvre. Attentif aux appareils qu’il employait - un Rolleiflex pour les prises de vue les plus soignées - Dodeigne se fait, dans ce travail de photographe, l’inlassable metteur en scène de ses sculptures, capturant le dialogue qu’elles entretiennent avec l’espace environnant, les immortalisant au fil des saisons et des variations lumineuses. Eugène Dodeigne (1923-2015) 1. Le Groupe des dix, 1970 2. Le Brouillard, 1966 3. Groupe de trois au Pot de Fer (aujourd’hui localisé à Lille, place de la République) 1976-1979 Photographies Eugène Dodeigne, tirage André Florin (1928-2016) Cette sélection de photographies est un don récent de Catherine et Claire Dodeigne, les deux filles de l’artiste, qu’une longue amitié lie à La Piscine. DODEIGNE PHOTOGRAPHE Jusqu'au 12 janvier 2025 au 1er étage du bassin #museelapiscine #roubaix #iloverbx #dodeigne #sculpture #photographie #blackandwhite

En novembre La Piscine se déguste en famille ! Les 23 et 24 novembre 2024, La Piscine vous invite à découvrir en famille les expositions de sa saison d’automne : Eugène Dodeigne : une rétrospective II et Mado Jolain, céramiste. Côté maison – Côté jardin Au programme : 👉 Pour les enfants et les familles, des ateliers de pratiques artistiques de 14h à 17h30 : - Petit combat (à partir de 7 ans) autour des sculptures d'Eugène Dodeigne - Une pousse surprise ! (à partir de 4 ans) autour des céramiques de Mado Jolain 👉 Pour les adultes, des visites guidées : - Eugène Dodeigne : une rétrospective II à 14h, 15h15 et 16h30 - Mado Jolain, céramiste à 14h45 et 16h => Gratuit pour les moins de 18 ans et pour l’adulte (une personne) qui accompagne un enfant pour l’accès à l’exposition temporaire, à la visite commentée et aux animations. Pas de réservation, dans la limite des places disponibles ▶️ Plus d'infos en bio ◀️

La vie des collections Dons, achats, prêts, etc. Nous aimons profiter du lundi, jour de fermeture du musée, pour vous faire découvrir la vie de nos collections ! En cette fin d'année, suite au don de Françoise Forges-Mongin, deux tableaux de Maximilien Luce (1858-1941) rentrent à La Piscine. (Cette donation fait suite à celle faite avec son mari en 2017 et qui était l’objet de l’exposition « Le travail, la lutte, les passions » en 2019) Peu présent dans les collections du musée jusqu’ici, où il n’était représenté que par un dessin et un projet d’affiche, l’artiste fera l’objet d’un éclairage particulier à La Piscine à l’occasion de l’exposition « Art et Anarchie : un souffle libertaire dans l’art des Impressionnistes au Punk » qui aura lieu en 2026. En attendant, « La Toilette sur les quais » et « Rolleboise, route en bord de Seine » vont prendre place au sein du parcours permanent dans la salle dédiée aux représentations du travail ou du corps nu pour l’un, dans celle sur le paysage après l’Impressionnisme pour la seconde. Ouvrez l'œil ! Maximilien LUCE (1858 – 1941) 1. La Toilette sur les quais, v.1920, huile sur toile. Don de Mme Françoise Forges-Mongin en l’honneur de son époux Philippe Mongin en 2024 2. Rolleboise, route en bord de Seine, huile sur toile. Don de Mme Françoise Forges-Mongin en l’honneur de son époux Philippe Mongin en 2024 3. L’échafaudage, 1910, huile sur papier marouflé, ancienne collection Paul Signac, don Charlotte Hellman-Cachin à La Piscine en 2019 #museelapiscine #roubaix #iloverbx #lundicollection #acquisition #don #viedescollections #maximilienluce #neoimpressionisme #ArtetAnarchie #teaser