Les plantes, comme chacun sait, aiment le CO2. Grâce à ce dernier, capté dans l'atmosphère, elles peuvent vivre et croître, du moins tant qu'aucun facteur limitant ne vient contrarier leur métabolisme.
Dès qu'une plante est en croissance, elle représente un "puits de CO2". Le carbone de sa biomasse est en effet prélevé dans l'air, et y retournera lentement (décomposition, transformation en produits à vie longue) ou rapidement (ingestion par un animal, combustion, transformation en produits à vie courte) à sa mort.
La croissance des plantes stocke donc du carbone, sur et sous le sol (dans ce dernier cas le carbone est contenu dans les racines, l'humus issu des feuilles mortes, etc), en quantités plus ou moins grandes selon la nature des végétaux et la pérennité de ces derniers.
Même un champ cultivé contient en permanence un peu de carbone, dans les résidus non prélevés (racines des plantes, partie de la tige non récoltée). Par contre, la partie de la plante qui est récoltée ne peut pas être comptée dans les stocks pérennes, puisque sitôt la croissance terminée - en quelques mois - cette partie est mangée, et le carbone contenu est rejeté principalement par la respiration de l'animal, qui peut être nous :) (et marginalement par ses excréments).
Mais un champ contient moins de carbone qu'une forêt ou une prairie, et beaucoup moins qu'une tourbière. Il y a donc une hiérarchie du "contenu en carbone permanent" d'un lieu en fonction du type d'écosystème ou de cultures qui s'y trouve.
Il est donc légitime de se demander si on ne peut pas augmenter la "pompe à carbone" en faisant croître des plantes pour constituer des stocks de carbone pérennes sur ou sous terre.
Par exemple, si je convertis un champs en forêt, si je coupe moins souvent cette dernière, ou si je restaure une tourbière, je gagne combien ?
C'est exactement à cette question, mais à l'échelle planétaire, que répond cet article de Carbone 4 : https://t.ly/hEPHL . On y découvre que ce n'est pas la reforestation qui offre le plus gros potentiel de puits, mais l'amélioration des pratiques agricoles : haies, agroforesterie, couvert végétal permanent, etc.
Par ailleurs, même en imaginant que toutes les marges de manoeuvre soient mobilisées au maximum, et que le réchauffement climatique n'empêche pas trop les plantes de pousser, les puits additionnels ne dépasseront pas le tiers de nos émissions actuelles. Une version haute plus "raisonnable" les situe plutôt au sixième.
Il reste donc indispensable de fortement réduire les émissions. Il n'empêche : développer des puits permettra de s'autoriser quelques émissions résiduelles qui seront précieuses.
C'est pour cela que Carbone 4 vous propose, dans le référentiel NZI (Net Zero Initiative), la façon dont une entreprise doit se fixer un objectif individuel de contribution aux puits planétaires. Cet objectif ne "compense" en rien ses émissions induites : il représente seulement la juste contribution d'un agent économique au "bien commun".