Une production très riche d'enseignements que notre étude en cours viendra compléter avec les spécificités de l'emploi intérimaire!
Notre observatoire de l’illettrisme et de l’illectronisme a analysé le module «compétences» de l’enquête Formation Tout au Long de la Vie (FLV) dont les résultats avaient été publiés en avril par l'INSEE. Nous communiquons aujourd’hui une synthèse des chiffres clés de l’illettrisme et de l’illectronisme. Parmi les personnes âgées de 18 à 64 ans, une personne sur dix rencontre des fortes difficultés dans au moins une des compétences de base enquêtées, à savoir : identifier les mots, comprendre le texte, écrire et compter. Lorsque l’on s’intéresse aux personnes en forte difficulté, la moitié a plus de 45 ans mais les jeunes représentent une part sensible de celles-ci. La moitié des personnes en forte difficulté est en emploi. Un quart vit dans un ménage qui bénéficie du RSA. 18 % des demandeurs d’emploi sont en forte difficulté en littératie et numératie. Ce taux monte à 25% pour les demandeurs d’emploi ayant plus de deux ans de chômage. La non maîtrise de ce socle de compétences essentielles, première marche indispensable pour l’autonomie, a des conséquences très concrètes dans la vie quotidienne : les personnes concernées ne parviennent pas à comprendre une consigne de travail en la lisant, à utiliser de nouvelles applications numériques dans leur environnement professionnel... Tous les partenaires réunis par l’ANLCI ont contribué au recul de l’illettrisme mais beaucoup reste à faire. Il est essentiel de garder le cap, de ne pas relâcher l’effort, de poursuivre sur cette lancée pour soutenir ceux qui agissent au quotidien, renforcer les partenariats, conforter le rôle de l’ANLCI autour d’un objectif commun : plus aucune personne ne doit sortir d’un dispositif d’insertion ou de formation en étant encore en situation d’illettrisme ou d’illectronisme.