Sens et Liens - Mobiliser vers l'éducation intégrale

🌍 Tout changement est une marche dans le désert Lorsque j’accompagne une communauté éducative ou un collectif de responsables en transformation, j’aime m’appuyer sur un récit emblématique : l’Exode. C’est l’histoire d’un déplacement d’une terre de souffrance vers une terre de promesses. Les Hébreux, esclaves en Égypte, rêvent de liberté. Moïse, malgré ses doutes, les conduit vers cette promesse. Mais une fois face à cette terre nouvelle, ils hésitent. Elle est pleine de richesses, mais aussi de dangers. L’inconnu fait peur. 👉 "Pourquoi nous avoir fait sortir d’Égypte ?" 👉 "On va tous mourir !" Plutôt que d’avancer, ils errent 40 ans dans le désert. Pas par hasard. Le temps nécessaire pour changer, pour désapprendre à être esclaves et apprendre à être libres, pour passer de la posture du sédentaire à la posture du nomade : celui qui sait se déplacer pour s’adapter. 🚀 Tout changement institutionnel suit ce même schéma On ne passe pas par magie d’un ancien système à un avenir nouveau. Trop d’éléments nous retiennent : 🔹 Nos habitudes, 🔹 Nos croyances, 🔹 Nos peurs face à l’inconnu. Changer, c’est souvent traverser un désert. Mais ce désert est aussi un espace d’apprentissage, où l’on construit pas à pas une nouvelle culture, un nouvel équilibre. Affronter l’incertitude ne peut se faire sans un minimum de sécurité. C’est le rôle des responsables de trouver ce qui peut les sécuriser personnellement afin de pouvoir, à leur tour, sécuriser les autres. Image de Wirestock sur Freepick.

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Votre cerveau : maître des automatismes 🧠 Saviez-vous que le cortex cingulaire, une partie fascinante du cerveau, interprète nos perceptions à notre insu ? Par exemple, face au visuel de ce post, certains verront une jeune femme, d’autres une vieille dame. ⚡ Pourquoi ? Votre cerveau choisit avant même que vous en soyez conscient. Cette rapidité, essentielle dans un monde en changement, nous permet de : ✅ Réagir vite, 🧠 Filtrer l’information, ⚙️ Économiser de l’énergie cognitive. Mais elle a un revers : nos premières impressions influencent nos perceptions, choix, et jugements. Sortir des automatismes 🌱 Si nous restons prisonniers de ces biais, nous risquons de : ❌ Mal interpréter des situations, ❌ Écarter des idées créatives, ❌ Stagner dans nos schémas mentaux. 🎯 Le défi ? Apprendre à dépasser les apparences pour aligner nos réponses à nos valeurs. ✨ Se développer pleinement, c’est élargir nos perspectives et accueillir la complexité du monde avec curiosité. 🌟

❓ Vous sentez-vous en sécurité pour être pleinement vous-même au sein de votre équipe ? La pyramide de Maslow est un outil fascinant pour comprendre les motivations humaines. À la base, nous trouvons les besoins physiologiques universels : manger, boire, dormir, ou encore respirer un air pur. 🌍 Une fois ces besoins satisfaits, le besoin de sécurité émerge. Mais la sécurité ne se limite pas à l’aspect physique. Dans une approche de développement intégral, il est crucial de considérer toutes ses dimensions : * Sécurité corporelle, * Sécurité intellectuelle, * Et surtout, sécurité psychoaffective. Est-ce que, dans votre environnement de travail ou dans une salle de classe : - Vous vous sentez suffisamment en sécurité pour exprimer vos idées, même les plus audacieuses ? - Vos collègues ou élèves peuvent être pleinement eux-mêmes, sans crainte de jugement ? Lorsque je pose ces questions à des équipes ou des communautés éducatives, un silence gêné s’installe souvent. Pourquoi ? Parce que trop souvent, les cadres de fonctionnement collectif manquent de clarté ou de cohérence : - Comment aborder les tensions ou les désaccords ? - Comment s’assurer que chacun se sent écouté et reconnu ? - Comment développer une véritable intelligence collective ? Si le besoin de sécurité psychoaffective n’est pas suffisamment comblé, tout le reste de la pyramide vacille : 🧩 Le sentiment d’appartenance devient fragile, 🏆 La reconnaissance perd de sa force, 🌟 Et l’accomplissement personnel reste hors de portée. C’est pourquoi renforcer l’animation des équipes et clarifier les relations au sein des groupes est un enjeu clé. En créant un cadre sécurisant, chacun peut trouver sa place, s’exprimer pleinement, et contribuer à un collectif plus fort. 💪 Image by pch.vector on Freepik

Eh oui, être humain, ça s'apprend !

💡 Qu’est-ce qui fait de nous des humains ? Comme tous les mammifères, l’être humain est régi en partie par le striatum, cette région du cerveau qui active nos instincts pour nous aider à survivre dans un monde en constante évolution. Face à des situations perçues comme problématiques ou dangereuses, notre cerveau adopte des réactions réflexes : 🏃♂️ La fuite ⚔️ L’agression 🎭 La manipulation Et parfois 😶 la sidération. Ces stratégies automatiques préservent notre intégrité physique, mais elles ne sont ni éthiques ni adaptées à la complexité de nos interactions sociales. Dans ces moments, nous ne faisons ni mieux ni pire qu’un chat, un chien, ou un écureuil… 💡 Passer de l’instinct à la conscience Agir de manière éthique, c’est reprendre le contrôle sur nos automatismes et faire des choix en pleine conscience. La clé ? Nos émotions. Pour transformer une réaction instinctive en une réponse ajustée, il faut : 1️⃣ Reconnaître ses émotions (même les désagréables comme la colère, la peur ou la tristesse 😟), 2️⃣ Les accueillir sans jugement, 3️⃣ Décider consciemment de la réponse la plus adaptée et respectueuse. C’est en mettant des mots sur ce que l’on ressent que nous dépassons l’instinct animal pour adopter un comportement pleinement humain. 💡 Une éducation à l’éthique et à la maîtrise de soi Cette capacité à accueillir et réguler ses émotions ne tombe pas du ciel. Elle s’apprend, et c’est là tout l’enjeu de l’éducation émotionnelle et intégrale : - Identifier ses besoins, - Comprendre ce qui déclenche ses émotions, - Élaborer des réponses alignées avec ses valeurs. Comme le disait Albert Camus : “Un homme, ça s’empêche.” Et c’est précisément parce que l’homme s’empêche que la vie en société est possible. C’est cela qui différencie une communauté humaine d’une simple meute ou d’un troupeau. 🐑 Image by pch.vector on Freepik

💡 Qu’est-ce qui fait de nous des humains ? Comme tous les mammifères, l’être humain est régi en partie par le striatum, cette région du cerveau qui active nos instincts pour nous aider à survivre dans un monde en constante évolution. Face à des situations perçues comme problématiques ou dangereuses, notre cerveau adopte des réactions réflexes : 🏃♂️ La fuite ⚔️ L’agression 🎭 La manipulation Et parfois 😶 la sidération. Ces stratégies automatiques préservent notre intégrité physique, mais elles ne sont ni éthiques ni adaptées à la complexité de nos interactions sociales. Dans ces moments, nous ne faisons ni mieux ni pire qu’un chat, un chien, ou un écureuil… 💡 Passer de l’instinct à la conscience Agir de manière éthique, c’est reprendre le contrôle sur nos automatismes et faire des choix en pleine conscience. La clé ? Nos émotions. Pour transformer une réaction instinctive en une réponse ajustée, il faut : 1️⃣ Reconnaître ses émotions (même les désagréables comme la colère, la peur ou la tristesse 😟), 2️⃣ Les accueillir sans jugement, 3️⃣ Décider consciemment de la réponse la plus adaptée et respectueuse. C’est en mettant des mots sur ce que l’on ressent que nous dépassons l’instinct animal pour adopter un comportement pleinement humain. 💡 Une éducation à l’éthique et à la maîtrise de soi Cette capacité à accueillir et réguler ses émotions ne tombe pas du ciel. Elle s’apprend, et c’est là tout l’enjeu de l’éducation émotionnelle et intégrale : - Identifier ses besoins, - Comprendre ce qui déclenche ses émotions, - Élaborer des réponses alignées avec ses valeurs. Comme le disait Albert Camus : “Un homme, ça s’empêche.” Et c’est précisément parce que l’homme s’empêche que la vie en société est possible. C’est cela qui différencie une communauté humaine d’une simple meute ou d’un troupeau. 🐑 Image by pch.vector on Freepik

Quelle expression contenant le mot “cœur” résonne particulièrement pour vous ? Lorsqu’on parle des dimensions de la personne humaine, il est assez simple de mentionner les aspects corporel et intellectuel. Ces dimensions sont visibles, mesurables, et concrètement appréhensibles. Mais qu’en est-il des autres dimensions ? 🔍 On évoque parfois les dimensions affective, psycho-affective ou même spirituelle, mais ces notions restent souvent floues. On se perd dans des termes comme “esprit” ou “âme”, qui semblent difficiles à cerner… et pourtant, ces dimensions sont au cœur de notre expérience humaine. La langue française regorge d’expressions qui mettent en lumière cette dimension spirituelle et affective : ❤️ Avoir le cœur sur la main 💔 Tu me fends le cœur 🎯 Être au cœur du sujet 🔥 Quelque chose qui me tient à cœur ou au contraire le cœur n’y est pas ! Et même ce fameux "Rodrigue, as-tu du cœur ?" Ces expressions traduisent une réalité : nous savons intuitivement que l’humain ne se résume pas à des faits tangibles. Il y a une profondeur dans nos émotions, nos intuitions et nos aspirations. Saint Exupéry fait dire au renard, dans Le Petit Prince : “L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur…”. Soulignant ainsi ce que nous savons tous : il y a bien un réel qui est d’un autre ordre que celui des atomes… C’est ici que l’éducation intégrale trouve tout son sens. Accompagner les individus dans leur développement ne consiste pas seulement à enrichir leur savoir ou à renforcer leurs compétences, mais à les aider à harmoniser toutes les dimensions de leur être : intellectuelle, corporelle, affective et spirituelle pour les mettre en œuvre dans les relations et ainsi donner du sens à la vie. Image de Freepik.

Avez-vous déjà essayé de relier 9 points avec 4 segments sans lever le crayon ? La solution exige de "sortir du cadre", mais ce cadre, nous le créons inconsciemment en percevant un carré là où il n’y en a pas. Dans le monde du travail c’est pareil. Changer nos pratiques professionnelles (éducatives, pédagogiques, managériales) semble souvent une nécessité car nous constatons que nos méthodes actuelles ne sont plus aussi efficaces qu’espéré. Mais si le constat et le désir de changement font consensus, le passage à l’action se heurte rapidement à une réalité plus complexe. Pourquoi ? 👉 Les résistances au réel : ❌ Habitudes bien ancrées ❌ Méthodes obsolètes ❌ Manque d’expérience ❌ Évolution des publics Mais il y a un frein plus subtil et redoutable : notre cadre subjectif façonné par notre cerveau. Confondre le réel (objectif) et notre réalité (subjective) nous empêche d’accueillir les points de vue des autres. Résultat : tensions, conflits, et stagnation. 🛠️ Il est temps d’adopter des méthodes agiles, créatives et divergentes pour répondre aux défis de nos écoles, entreprises et organisations. Comme on dit : « Ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a découvert l’électricité. » 🚀 Pour aller plus loin : « Où est le sens ? » – Sébastien Bohler

🧠 Le striatum : ce chef d’orchestre silencieux de nos décisions Avez-vous déjà pris une décision sans même y réfléchir ? C’est grâce (ou à cause) de votre striatum. Ce que l’on appelait autrefois le « cerveau reptilien », commun à tous les êtres vivants, est une véritable tour de contrôle. 👉 Son rôle ? En quelques millièmes de seconde, il trie toutes les informations qui affluent : - Quelles actions doivent être immédiates ? 🔥 - Lesquelles peuvent être différées ? ⏳ - Lesquelles nécessitent une nouvelle stratégie ? ♟️ Pendant que vous lisez ce post, votre striatum travaille sans relâche en tâche de fond : il surveille vos organes, évalue votre environnement, et anticipe vos besoins. Cette activité permanente consomme une énergie colossale… mais elle est cruciale pour notre survie, comme pour celle des crocodiles ! ⚡ 🎯 Les stratégies du striatum : survivre avant tout Dans son livre, Le bug humain, Sébastien Bohler nous apprend que, pour nous garder en vie dans un monde imprévisible et parfois dangereux, le striatum a perfectionné 5 grandes stratégies : “manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, le faire avec un minimum d’efforts et glaner un maximum d’informations sur son environnement”(1) Ces mécanismes sont simples mais redoutablement efficaces. Ils activent notamment le circuit de la récompense, ce qui explique nos comportements impulsifs face au plaisir ou à la satisfaction immédiate. Ces stratégies ne sont pas toujours idéales dans nos vies modernes : elles favorisent parfois des décisions automatiques au détriment d’une réflexion approfondie. Alors, comment prendre du recul ? 🎓 L’éducation : apprendre à ralentir Un exemple classique illustre ce défi : l’expérience du chamallow. Vous la connaissez peut-être. On place un enfant face à un chamallow en lui promettant un deuxième s’il résiste à la tentation de manger le premier. Résister à l’impulsion pour obtenir une récompense plus grande plus tard : voilà un exercice clé que l’éducation peut renforcer. En différant nos réactions et en prenant conscience de nos automatismes, nous pouvons reprendre le contrôle sur nos décisions. 💭 Et alors ? Comment prendre en compte dans l’éducation ce “logiciel” si utile et pourtant si problématique, parfois ? Comment développer “la conscience” qui seule, permet d’agir de manière éthique ? (1) Sébastien Bohler, “Le bug humain”, p. 28, Edition Robert Laffont, Pocket, Paris, 2019 Photo de Jackson Jost sur Unsplash : https://lnkd.in/gKWAq8Cc