Peut-être avez-vous vu passer ces derniers jours dans les médias cette triste actualité : une étude scientifique publiée dans la revue d’ornithologie Ibis - international journal of avian science a établi à 96% la probabilité que le Courlis à bec grêle n'existe plus, probabilité qui le classe officiellement comme une "espèce éteinte" selon les critères de la Liste rouge des espèces menacées de l'IUCN.
Il s'agit de la toute première extinction d'une espèce continentale d'oiseau au sein du Paléarctique occidental, zone biogéographique dont nous faisons partie, et la deuxième espèce de courlis à disparaître sur les neuf connues dans le monde.
Au cœur de cette crise majeure que traverse actuellement la #biodiversité, cette nouvelle devrait nous alerter sur le devenir des oiseaux en général et des courlis en particulier. En effet, les populations européennes de Courlis cendré, cet oiseau de vasières bien connu de nos paysages, ont vu leurs effectifs diminuer de moitié...en seulement quarante ans 😮
Mesurons notre chance : en hivernage, la Réserve atteint le seuil d'importance nationale pour le Courlis cendré, c'est-à-dire que ses grandes vasières intertidales accueillent un nombre d'oiseaux atteignant le seuil de 1 % de l’effectif national. Sa responsabilité est donc particulièrement forte pour la préservation de cette espèce menacée dont le cousin vient de s'éteindre.
De même, la Réserve joue un rôle important lors des haltes d'une espèce migratrice classée "Vulnérable" en France : le Courlis corlieu.
🌱 Malgré la faible diversité de ses habitats naturels par rapport à d'autres sites préservés et la superficie fluctuante de ses bancs de sable, la Réserve a contribué à faire du bassin d'Arcachon un milieu fonctionnel de valeur internationale pour la conservation de l'#avifaune. Au regard de cette triste actualité ornithologique, la préservation d'espaces naturels prend définitivement tout son sens.
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📷 Pete Godfrey