UGESS (Union nationale des Groupements des Epiceries Sociales et Solidaires) a republié ceci
Pour un droit à l'alimentation Hier a eu lieu un moment important pour la société civile engagée pour garantir l’accès de toutes et tous à une alimentation choisie, saine et durable. 103 députés ont signé une proposition de résolution visant à la reconnaissance du droit à l’alimentation et à l’adoption d’une loi-cadre pour le droit à l’alimentation : https://lnkd.in/dEwaXARb Dans un contexte où la précarité n’a jamais été aussi forte aux deux extrémités de la chaîne alimentaire, on ne peut que constater les défaillances du marché pour garantir une juste rémunération des producteurs et permettre l’accès de tous à une alimentation saine. En complément, les dispositifs caritatifs mis en place pour mettre à l’abri de la faim atteignent leurs limites et n’arrivent plus à répondre à l’ampleur de cette précarité. C’est alors qu’une approche fondée sur les droits est intéressante. Le droit à l’alimentation est fondé sur 4 piliers principaux : ✅ la disponibilité, ce qui implique de garantir un accès à la terre pour les paysans (problématique que ne risque par de résoudre la #LOA) ✅ l’accessibilité, qu’elle soit économique ou géographique ✅ la durabilité, c’est-à-dire que les modes de production actuels doivent être en adéquation avec le respect des droits humains et environnementaux ; ✅ et l’adéquation, l’alimentation doit pouvoir répondre aux besoins des personnes sans mettre en danger leur santé, tout en respectant leurs pratiques sociales et culturelles. Pour cela, ce droit ne pourra pas être mis en œuvre sans partir des besoins réels des personnes, qu'il convient d'identifier à travers une implication totale des mangeurs et mangeuses. 📜 Une loi-cadre permet d’orienter les différentes législations sectorielles et de fixer des objectifs précis pour l’Etat. Elle rend ce droit justiciable. Des pays comme le Mexique ou le Brésil sont engagés de longue date dans le droit à l’alimentation. L’inscription dans la loi permettrait de protéger ce droit des changements politiques. Pour conclure, "le droit à l’alimentation ici ne doit pas se faire au détriment du droit à l’alimentation là-bas" (Lorine AZOULAI pour CCFD-Terre Solidaire) avec pour exemple des exportations de poudre de lait à bas coût par la France dans les pays d’Afrique déstabilisent les filières locales et rendent ces populations dépendantes des grandes firmes agro-industrielles européennes, alors que l’importation de produits laitiers bat des records… Prochaine étape : convaincre les député.e.s, sénateurs et sénatrices à signer cette résolution qui, comme l’a prouvé le colloque organisé hier, peut être transpartisane. Un grand bravo aux organisatrices, organisateurs et intervenant.e.s : Boris Tavernier Clément Coulet Guillaume Garot Richard Ramos Eleonore Caroit Magali Ramel ACTION CONTRE LA FAIM Hélène Quéau Zharin Moreno G foodwatch Karine Jacquemart Réseau Action Climat Benoit Granier Collectif Nourrir