Les Voix du Nucléaire

Le discours anti-nucléaire ralentit la transition énergétique. Pour que cela change enfin en Europe 🇪🇺, soutenez les Voix ! D’après une analyse de l’Institut Tony Blair publiée début décembre (source en premier commentaire): En continuant la construction de réacteurs nucléaires au même rythme depuis les décennies 1980-1990, nous aurions économisé 28,9 gigatonnes de CO2eq depuis 1991. 💣La rhétorique antinucléaire contre laquelle nous œuvrons est à l’origine de ce retard. Depuis sa création en 2018, avec maintenant 600+ adhérents et une audience globale de plus de 300 000 personnes, les Voix du Nucléaire est devenu un des principaux canaux citoyens structuré d’expression pronucléaire en France. Faire un don est donc la meilleure façon de garantir la reconnaissance du nucléaire comme technologie clé de la transition énergétique, en France et au sein de l'Union Européenne. ✅Soutenir les Voix c’est soutenir une action efficace et déterminée auprès de l'opinion publique et au sein des institutions. ➡️ https://lnkd.in/eppmxD3q Donnez avant le 31/12 et déduisez 66% de votre don dans votre déclaration d'impôt 2025 pour les revenus de l'année 2024. Un don de 100€ vous coûtera 33€ après réduction d'impôt. 🎉🎄🎉 JOYEUX NOËL 🎉 🎄🎉 Pour tout don supérieur à 100€ nous vous offrons l'affiche réalisée à l'occasion du couplage de l'EPR de Flamanville ce samedi 21/12.

Pas de budget, pas de nouveaux réacteurs EPR2 ? ⌛ Prévus pour être livrés en 2035 avec un objectif de 105 mois, soit 9 ans de chantier pour les deux premières unités de Penly et, à terme, 70 mois pour les suivantes… Il faudrait donc que le chantier de Penly démarre en 2026. ⛓️💥 EDF pourrait réduire de moitié ses investissements dans le programme EPR2 pour l’année 2025, soit 1,1 milliards d’euros non investis dans la préparation des travaux et la sécurisation des approvisionnements, 💸 Les conditions de financement se durcissent avec un taux d’emprunt à 10 ans de la France désormais supérieur à 3%, rendant plus difficile le financement du programme avec un prêt à taux zéro. Le coût du programme, estimé à plus de 100 milliards d'euros, impose une planification minutieuse pour minimiser le risque de dérapages de calendrier et donc des surcoûts potentiellement massifs. Il engage l’avenir de notre pays dans sa politique de réindustrialisation et dans le maintien d’un modèle énergétique qui a fait ses preuves, tant pour la lutte contre le changement climatique, que pour les conditions d’accès à l’énergie offertes aux français et aux entreprises. Face aux multiples incertitudes auxquelles notre société fait face, il est impératif de ne pas en ajouter une de plus. Nous avons besoin de choix politiques courageux qui engagent l'Etat et d’un industriel créatif épaulé par les futurs bénéficiaires - citoyens et entreprises - exposés et sensibles aux enjeux de long terme, pour trouver la combinaison de solutions qui s’imposent. ✨ Pour rappel, l'EPR d'Olkiluoto a par exemple rassemblé une coopérative d'industriels électro-intensifs et de collectivités qui ont noué un contrat long terme, il est ainsi devenu en 2023 le premier EPR en service en Europe. Après tout, les défis posés par la physique ayant été relevés, il n’y a pas de raison que les défis économiques et financiers, donc humains, ne puissent pas l'être. L'instabilité politique actuelle en France ne devrait pas être un frein pour ce projet stratégique. L'avenir énergétique du pays doit et peut être sécurisé, et donc la décision finale d'investissement actuellement prévue pour 2026 maintenue.

Décisions sur le nucléaire en France : le débat reste ouvert Alors que l'actualité politique des derniers mois a laissé peu de place aux enjeux énergétiques, l'avenir du nucléaire en France reste toujours en attente de décisions. Trois débats majeurs, concernant directement l'énergie nucléaire, sont actuellement animés par la Commission nationale du débat public (CNDP). Nous gagnons, petit à petit et à la force de l'engagement de nos adhérents, une reconnaissance. Depuis le précédent débat public, pour les EPR2 de Penly, les Voix du Nucléaire ont pu convaincre par une attitude sérieuse et des arguments pertinents, selon un angle citoyen qui nous est propre. Nouveauté: Nous avons désormais des espaces d'expression officiels dans les débats, qui sont aussi devenus plus équilibrés. Les organisations antinucléaires ont la force des moyens financiers et de structures anciennes, tandis que nous avons des ressources bien plus limitées. Pour autant, sans notre présence entêtée, elles seraient encore les seules à soi-disant être porteuses de la parole citoyenne, détournant l'opinion des français qui soutiennent désormais clairement l'énergie nucléaire. 

Notre bilan de la COP29🌎 : Les industriels se réveillent-ils enfin ? Pendant longtemps, les industriels misaient sur une réponse simpliste pour justifier leur stratégie d'approvisionnement énergétique: "100% renouvelable". Face à l'urgence climatique et aux limites du système énergétique, et notamment de l'intégration des énergies renouvelables au réseau électrique, leur discours évolue. Après le tabou brisé à la COP28 l'an dernier par les 20 états signataires de l'appel a tripler la capacité de production d'énergie nucléaire d'ici à 2050, la COP29 révèle la prise de conscience du secteur privé. Malgré l'absence de nos représentants français en raison des tensions avec l'Azerbaïdjan, les Les Voix du Nucléaire - Voices of Nuclear étaient présentes aux côtés du collectif Nuclear for Climate, coordonné par l'European Nuclear Society, pour organiser deux événements illustrant le changement de posture des industriels, notamment dans les secteurs "hard-to-abate". 💠14 novembre - UK Pavilion : "Baseload and Beyond" Lors de cet événement organisé par Nuclear for Climate, modéré par Julieta Romero, avec l'appui des Voices of Nuclear, la discussion portait sur le rôle du nucléaire avancé pour la décarbonation industrielle. Un représentant de DP World, acteur de l'industrie portuaire, a mis en avant le potentiel des microréacteurs nucléaires pour réduire l'empreinte carbone des processus industriels sans attendre des infrastructures publiques. Il a cité l'exemple du port de London Gateway : entièrement électrifié mais dépendant encore du gaz naturel en raison d’un réseau électrique sous-dimensionné. 💠 18 novembre - "side-event" officiel COP29 : Clean Energy Solutions for Hard-to-Abate Sectors Cet événement, organisé par Voices of Nuclear avec European Nuclear Society American Nuclear Society et Generation Atomic a souligné les défis énergétiques en Europe 🇪🇺, notamment la flambée des prix, un frein majeur à la compétitivité. Si l’électrification massive est essentielle, elle ne suffit pas pour certains secteurs. Le nucléaire, capable de produire électricité et chaleur, a été présenté comme une solution clé pour décarboner des secteurs difficiles. Il pourrait notamment soutenir la production d'hydrogène et de carburants durables, indispensables pour l'industrie. Surnommée la COP du « financement », cette édition a mis en lumière une incohérence : l’accent est souvent mis sur le coût actualisé de l'énergie (LCOE), qui mesure les coûts du cycle de vie des technologies de production, mais ignore les coûts croissants des réseaux liés aux énergies intermittentes. Cette omission biaise les débats, car plus la part des énergies intermittentes croît, plus les investissements dans les infrastructures augmentent. Intégrer ces coûts permettrait une évaluation plus réaliste et équitable des différentes solutions énergétiques, mettant en lumière le rôle stratégique du nucléaire dans la transition énergétique.

Commission Européenne 🇪🇺 : une nouvelle nomination confirme les menaces qui pèsent sur l'énergie nucléaire pour les cinq ans à venir. Après la confirmation de Mme Teresa Ribera à la tête de la DG concurrence et chargée de la transition énergétique, et de M. Jørgensen pour l'énergie et le logement, une nouvelle nomination a eu lieu: M. Philippe Lamberts devient conseiller de la présidente "pour une transition vers une économie neutre pour le climat". ⚠️ Ancien député européen Belge, co-président du groupe Verts/ALE jusqu'en juillet 2024, il affiche publiquement une position très anti-nucléaire. Mme Ribera, M. Jørgensen et M. Lamberts ont pour point commun de s'être opposé à l'inclusion de l'énergie nucléaire à la Taxonomie Verte Européenne en 2021. Or, comme nous le soulignions dans la lettre ouverte publiée ce jeudi 15 novembre dans POLITICO Europe et adressée aux parlementaires européens et à la nouvelle commission : 🧑🧑🧒🧒 Plus de 60% des citoyens de l’Union Européenne sont désormais en faveur de l’utilisation de l’énergie nucléaire https://lnkd.in/eQ9dhyxW (résultat basé sur des sondages d’opinions récents de 24 pays de l’UE). Nous continuons de penser que les décideurs européens ne pourront pas ignorer ce changement de paradigme et que la commission ne pourra pas s'enfermer cinq ans de plus dans une position intenable.

Les débats publics pour les nouveaux EPR2 vous paraissent inutiles ? Et si vous changiez d'avis ? Les débats publics sur l'énergie nucléaire ne fonctionnent pas, et le débat organisé en 2023 par la CPDP Penly en était un preuve supplémentaire: ❌les militants anti-nucléaire étaient parvenus à... mettre fin au débat en obtenant de la CPDP Penly une clôture prématurée. Tout simplement. ❌ Alors que les habitants du pays de Caux avaient de nombreuses questions sur cet agrandissement important du site de Penly, ils n'avaient eu aucune réponse ou presque. Du 17 septembre 2024 au 14 janvier 2025 se tient le débat public des EPR2 de Débat public projet de nouveaux réacteurs nucléaires à Gravelines Est-ce que les choses ont changé ? Les adhérents des Voix du Nucléaire de la région sont présents à chaque soirée de débat depuis le lancement de la CPDP Gravelines. La soirée du jeudi 21/11 ne faisait pas exception, avec Gonsse Franck, Rémi Vanstraceele, Myrto TRIPATHI et Francois Jaffré. 1️⃣ La CNDP reconnaît que les anti-nucléaires bénéficient d'une place plus importante dans l'organisation des débats et que cela ne reflète pas l’état de l’opinion. C’est une avancée importante, il faut lutter contre l’accaparement du débat par quelques-uns. Trop souvent, ces militants considèrent ces évènements comme simple tribune, sans intérêt pour le débat. 2️⃣Elle reconnaît aussi que la majorité des personnes interrogées veulent du projet et s’intéressent surtout à la question de l’aménagement du territoire. Ainsi, la CPDP Gravelines propose plusieurs soirées pour répondre à ces questions en particulier en évitant de favoriser la querelle militante sur la place de l’énergie nucléaire en France. Jeudi soir, les membres des Voix du Nucléaire ont cependant encore pu constater plusieurs dysfonctionnements: 🪄 certains intervenants, militants anti-nucléaires notoires, sont présentés de manière neutre, à l'image de cet "Expert énergie - intervenant à l'Ecole d'Ingénieurs du Littoral" qui n'est autre qu'un des fondateurs du Réseau Action Climat, 🤫 lorsque les militants anti-nucléaires essaient de couvrir par le bruit la parole d'un intervenant qui leur déplaît, les organisateurs choisissent de... couper la parole de l'intervenant plutôt que d'exiger la fin des nuisances, comme nous en avons encore fait l'expérience jeudi soir, 🎭le temps des questions-réponses est accaparé par des militants - ou des salariés, 👋 Greenpeace France - d’organisations anti-nucléaires qui omettent de se présenter et privent de parole les citoyens présents dans la salle. Tant que ces travers resteront sans solution, nous continuerons à voir les habitants du territoire quitter la salle avant la fin des débats. La CPDP Gravelines se poursuit jusqu’au 14 janvier 2025, n'hésitez pas à y participer, vous trouverez les informations essentielles en premier commentaire. Commission nationale du débat public (CNDP)

🌐 Comment les Verts allemands 🇩🇪 utilisent de l'argent public pour lutter contre le nucléaire Une enquête de la NZZ révèle des pratiques troublantes au sein des ministères verts en Allemagne. Alors que le pays traversait une crise énergétique aiguë en 2022, le ministère de l'Environnement a commandé une étude pour évaluer l'impact climatique de l'énergie nucléaire. Cependant, les résultats de cette étude étaient déjà déterminés avant même qu'elle ne commence. ❌ Une volonté de manipuler l’opinion Les documents internes montrent que les responsables du ministère avaient des attentes claires : l'étude devait conclure que l'énergie nucléaire ⚛️ n'est pas durable et ne contribue pas à la lutte contre le changement climatique. Cette pratique est particulièrement préoccupante et rappelle celles des pétroliers qui ont eu connaissance de l'impact de leurs activités sur le réchauffement climatique et qui ont pendant longtemps relayé des études semant le doute sur l’origine et l’amplitude du réchauffement climatique. Cette manipulation est d'autant plus préoccupante que l'étude a été confiée à un institut anti-nucléaire, le Öko-Institut, sans réel appel d'offre ouvert à d'autres instituts. Le ministère a réfuté la version des investigateurs en affirmant que la formulation du document ne se réfère pas au contenu de l'étude elle-même, mais à l'état général des connaissances du ministère. Cette réponse est d'autant plus préoccupante puisque le GIEC considère également que le nucléaire fait partie, avec les renouvelable de la solution. Un ministère de l'environnement qui ne serait pas au courant des conclusions des rapports du GIEC, ahurissant ? 🌍 Influence et ingérence internationale L'objectif de cette étude n'était pas seulement de justifier la sortie du nucléaire en Allemagne, mais aussi d'influencer le débat international. Certains résultats ont été utilisés pour contrer les initiatives pro-nucléaires lors de la conférence sur le climat à Dubaï en 2023. Cette ingérence montre une volonté de saboter les efforts mondiaux pour atteindre la neutralité carbone, en utilisant des fonds publics allemands. Honnêteté intellectuelle 🧐 Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur la transparence et l'intégrité scientifique des études commandées par les gouvernements. Comment peut-on faire confiance à des conclusions prédéterminées par des biais politiques ? La lutte contre le changement climatique nécessite des décisions basées sur des faits et des raisonnements scientifiques et technique et non sur des idéologies. https://lnkd.in/ejceeKfb

Plus de 60% des européens sont en faveur de l’énergie nucléaire. Cela change tout, et on vous dit pourquoi ⬇️ On reprend depuis le début : les auditions des futurs commissaires européens se sont terminées cette semaine. Les réponses apportées lors de ces auditions confirment l’ambiguïté du nouvel exécutif européen sur la question de l’énergie nucléaire. La Commission est-elle condamnée à l’anti-nucléarisme qui hante ses couloirs et ses décisions depuis si longtemps ? Il y’a 3 bonnes raisons de croire au changement : 🎆 L’énergie nucléaire est aux fondations du projet d’Union Européenne. Le traité Euratom, signé en 1958, est plus important que jamais. L’actualité géopolitique impose à la Commission un réveil brutal mais salvateur. 🗳️ Ne l'oublions pas, le parlement européen a tranché : l’énergie nucléaire est incluse à la taxonomie verte européenne depuis le vote du 6 juillet 2022. Ce combat a durée 4 ans, les Voix du Nucléaire ont agi sans relâche aux côtés des parlementaires, des gouvernements et de la filière industrielle, pour que le fait scientifique s’impose et que la Taxonomie s’affranchisse de tout biais idéologique sur ce sujet. 🧑🧑🧒🧒 Mais surtout, les peuples d’Europe sont désormais majoritairement en faveur de l’énergie nucléaire, comme le montrent les sondages récents réalisés dans 24 pays que nous avons consolidé. Fort de ce constat, les Voix du Nucléaire ont rassemblé 29 organisations en faveur de l’énergie nucléaire issues des états membres de l’Union. Ensemble, nous avons transmis au futur exécutif une lettre ouverte, publiée ce jeudi dans POLITICO Europe. ⏩ Pour découvrir la lettre, cliquez sur le lien en premier commentaire. 🇪🇺 Plus que jamais, le rôle de l’Union Européenne est de répondre aux besoins de prospérité et de souveraineté énergétique de sa population. Les signataires: Allemagne - Nuklearia e. V. - Mothers for Nuclear Deutschland - Weplanet DACH - Deutscher Arbeitgeberverband e.V. Autriche - Austrian Nuclear Society – ÖKTG Belgique - 100TWh Croatie - Croatian Nuclear Society Danemark - Foreningen Atomkraft Ja Tak Espagne - Econucleares - Foro Nuclear Finlande - Suomen Ekomodernistit ry France - Patrimoine Nucléaire et Climat (PNC-France) - Sauvons Le Climat - SLC - Les Voix du Nucléaire - Voices of Nuclear - Association des Ecologistes pour le Nucléaire (AEPN) - Institut TerraWater - Cérémé - Cercle d’Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique - EcoHumans - wePlanet France Irlande - 18for0 Italie - Comitato Nucleare e Ragione Lituanie - Lietuvos branduolinės energetikos asociacija (LBEA) Luxembourg - Lëtz Atom Malte - Vuċijiet Nukleari Norvège - Norsk Kjernekraft Pays-Bas - WePlanet Nederland - Stichting Energietransitie & Kernenergie (SEK) Pologne - FOTA4Climate - Fundacja FORUM ATOMOWE Portugal - Nuclear Vision Portugal République Tchèque - JIHOČEŠTÍ TAŤKOVÉ Slovénie - JedrskaSi Suède - Svenska Ekomodernisterna UE - WeCARE EU

L'Allemagne est petit à petit devenue le symbole d'une tentative de transition vers une énergie propre sans utiliser d'énergie nucléaire... sans réel succès après plus de 20 ans. Les déclarations publiques en faveur de l'énergie nucléaire y sont encore rares, mais toutefois de plus en plus fréquentes: prenons pour exemple le broker en ligne allemand finanzen.net zero GmbH qui explique dans un article récent que le nucléaire est idéal pour remplacer le charbon et le gaz, et qu'il pourrait avoir un rôle clé dans l'Energiewende. Dans cette newsletter - https://lnkd.in/efmnsdSu - il résume les principaux avantages du nucléaire : il produit de l'électricité de manière continue et avec des émissions de CO2 très basses. De plus, il indique que l'énergie nucléaire est indispensable pour la numérisation toujours plus accrue de nos sociétés modernes du fait des quantités immenses d'énergie qu'elle requiert. Notre propos n'est pas de juger de la pertinence des conseils d'investissements indiqués par finanzen.net zero GmbH mais nous sommes satisfaits de constater qu'un acteur financier allemand bien établi reconnaisse les principaux points en faveur de l'énergie nucléaire.

Trump et le nucléaire : une position chaotique ? Alors que les américains votent, nous faisons un focus sur les dernières déclarations étonnantes de D. Trump. Donald Trump a récemment exprimé ses doutes sur le coût et la sureté des grands réacteurs nucléaires, citant notamment les dernières constructions aux Etats-Unis. Les deux AP1000 de Vogtle ont connu des retards à répétitition car la filière américaine a subi, comme en France, une perte de compétences après 20 ans sans construction de réacteur. D'un point de vue sureté, nous continuerons d’affirmer que l'énergie nucléaire est très sûre et que son impact sanitaire est bien plus faible que l'ensemble des autres sources d'électricité en raisonnant sur une analyse du cycle de vie complète. Sur l’opportunité et le coût, il est important de nuancer la vision de D. Trump. Les grands réacteurs nucléaires prouvent chaque jour leur efficacité et leur fiabilité dans de nombreux pays, notamment en France, où ils fournissent deux tiers de l'électricité. En redonnant une feuille de route à l'industrie nucléaire et en relançant les constructions, les coûts et délais de construction vont chuter. De plus, la position de Trump est paradoxale, d'un côté, il voit les petits réacteurs modulaires (SMR) comme une solution potentielle pour éviter les coûts et les complexités associés aux grands réacteurs. De l'autre, il s'oppose à l'Inflation Reduction Act (IRA), qui inclut des incitations financières très importantes pour les projets de SMR. Les SMR sont certes prometteurs, mais on ne dispose toujours pas de têtes de série. En France comme aux Etats-Unis, la capacité des acteurs industriels à construire et à exploiter des SMR tout comme leur capacité à réduire les coûts par une fabrication en série n'est pas encore démontrée. Il est étonnant de parier uniquement sur des solutions qui n'existent que sur le papier et de ne pas miser sur ce qui a fait ses preuves. Rappelons que ce qui a conduit à la montée en puissance des réacteurs à eau pressurisée, des 60 MW de Shippingport aux 1650MW de l’EPR, est la recherche d’économies d’échelle et d’une consommation de combustible plus faible. L’EPR, avec sa grande puissance, consomme 17% de combustible en moins que les réacteurs de seconde génération. Les Voix du Nucléaire restent fidèles à un de leurs grands principes: ne pas faire reposer la transition écologique sur des paris technologiques. 📷 Library of congress/Westinghouse