80 ans. "Vivre libre ou mourir."
Plateau des Glières. "La France est éternelle... Nous vaincrons un jour!" Tom Morel.
Jeune officier, Saint Cyrien, catholique, résistant, patriote. Tombé pour la France. Tombé pour notre liberté. La différence entre vivre debout et vivre couché.
Par Van der PLAETSEN Jean-Rene
"Un de ces rares officiers d’active à avoir choisi de poursuivre le combat après l’armistice de 1940, mais de rallier la Résistance intérieure plutôt que la France libre, à l’inverse de la plupart de ses homologues issus des troupes coloniales ou de l’Armée d’Afrique."
"Ce plateau allait en effet devenir un lieu de parachutage d’armement pour la résistance savoyarde et accueillir, au début de l’année 1944, le maquis, puis le bataillon des Glières, organisés et commandés par un jeune lieutenant, Théodose Morel, dont le rang de sortie à Saint-Cyr lui avait permis de choisir les troupes alpines."
"Si la bataille des Glières fut perdue par la Résistance, elle gagna celle de l’opinion à laquelle se livraient alors Radio Londres et Radio-Paris. «Défaite des armes, mais victoire des âmes» (Henri Romans-Petit)."
"Sans la figure noble, héroïque et sacrificielle de Tom Morel, cet épisode de notre histoire n’aurait pas été élevé à la dimension mythique qu’il a atteinte aujourd’hui aux yeux de l’institution militaire et de nombreux historiens."
"Car Tom Morel n’était pas un soldat comme les autres. À l’instar de deux autres fervents catholiques - le général Leclerc et l’aspirant André Zirnheld, auteur d’une fameuse prière devenue celle des parachutistes français -, cet ancien élève des Jésuites était, selon les témoignages de ses compagnons de combat, animé et comme éclairé de l’intérieur par une foi vive et ardente."
"Tom Morel n’est pas seulement, selon l’expression consacrée, mort pour la France: par les circonstances de sa fin tragique, ce lieutenant du 27e BCA (Bataillon de chasseurs alpins) est considéré comme l’un des martyrs de la Résistance, ayant été assassiné lâchement par le commandant d’une unité de Vichy qu’il avait fait prisonnier et qui, reniant sa parole d’officier, lui a tiré à bout portant une balle dans le cœur, après avoir dissimulé une arme sur lui."
"Le don de soi, jusqu’à l’extrémité de soi, et à la mort de soi: ainsi apparaît résumée la courte mais grande vie de Tom Morel. Comme dans le cas du père Charles de Foucauld, assassiné pour sa foi dans le désert du Hoggar, le sacrifice ultime au nom d’une sainte cause - la libération de la France - n’était-il pas, au fond, le voeu secret de ce chasseur alpin tombé à 28 ans, non loin d’Annecy, au pied du massif des Bornes?"
"Car une certitude est acquise: la quête de la vérité de Tom Morel s’apparentait à une mystique. Elle reposait sur un désir fougueux d’absolu et sur la conviction que son idéal valait, et exigeait, tous les sacrifices. N’avait-il pas écrit, en entrant dans la Résistance: «La France est éternelle… Nous vaincrons un jour!»?"
#faireface
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