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Donner peut, en fait, être un poison. Je ne pensais pas dire ça un jour. 🤔 Maud Sarda de chez Label Emmaüs vient de tirer la sonnette d’alarme au sujet des dons de vêtements. 👀 Son post m’a fait froid dans le dos et ouvert les yeux sur notre consommation débridée. Les ressourceries sont pleines à craquer de vêtements bons à jeter à la benne. Elles sont obligées de refuser les paquets car cela coûte plus cher à traiter qu’à vendre. Les bons vêtements partent sur les plateformes de seconde main et il ne reste aujourd’hui que les miettes pour le don solidaire. En plus, avec la fast fashion à la Temu et Shein, beaucoup préfèrent du neuf bas de gamme à du beau déjà porté. Même si cela peut être un acte solidaire. La pub, mon industrie, n’arrange rien, car elle favorise ce type de comportement en matraquant les consommateurs de promotions à des prix qui ne couvrent même pas le transport. Mon industrie a le potentiel pour changer les imaginaires collectifs. Mais elle fait tout le contraire à coups de milliards dépensés par des gros groupes. Temu a investi 2 milliards sur Meta en 2023 ! Si seulement les « bons » acteurs avaient les mêmes ressources, la fast fashion n’aurait pas un avenir si radieux et Label Emmaüs ne serait pas en train se suffoquer à cause de ces dons empoisonnés. ☢ Motif d’espoir : une loi anti-fast fashion avec un "malus écologique" est en train d’être discutée au Parlement. Peut-être réussira-t-elle à limiter ces dérives ?
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1 moisOu comme le disait nos anciens : nous n’avons pas les moyens d’acheter bon marché : cet adage à l’échelle d’un ménage s’étend à échelle de la planète 🌍