Post de Amélie Saffré

La culture en France : au bord du précipice ou prête à se réinventer ? Le 6 décembre dernier, un cri d’alarme a résonné dans l’hémicycle du Conseil économique social et environnemental. Acteurs associatifs, élus, et professionnels de la culture, réunis par la COFAC, ont plaidé d'une seule voix : il est temps de revoir les politiques locales qui régissent la culture. Pourquoi ? Parce que le modèle actuel s’effrite. Les subventions diminuent. Les associations s’essoufflent. Et derrière elles, ce sont des milliers de talents – amateurs comme professionnels – qui risquent de disparaître. Saviez-vous que 75% de la formation musicale en France repose sur les milieux amateurs, et non sur les conservatoires ? Une donnée qui rappelle l'importance des associations culturelles dans notre tissu social. Mais ce n’est pas qu’une question de financement. C’est une question de vision. Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine, l’a dit sans détour : « La nécessité même de la culture est aujourd’hui remise en question. » Le numérique, lui, bouleverse les règles du jeu. Les pratiques culturelles se digitalisent, mais l’accès à ces œuvres reste trop souvent conditionné par des algorithmes dominés par les géants du web. Alors, que faire ? Certains, comme la Ville de Malakoff, montrent la voie. Deux ans de consultations citoyennes, 180 idées, et une refonte de leur politique culturelle autour des droits culturels. Une démarche inspirante qui prouve que le dialogue est une clé. D'autres explorent des alliances inédites : culture et sport, culture et social. L’objectif ? Reconnecter les institutions avec la société. Nous sommes à un tournant. La culture en France doit retrouver son souffle. Pas seulement pour préserver son patrimoine, mais pour continuer à rassembler, à inspirer, à innover. Et vous, quelles solutions voyez-vous pour réinventer la politique culturelle en France ? 👉 Partagez vos idées en commentaires ! Cliquez sur Suivre sur mon profil pour rester informé. Et cliquez sur la 🔔 sur mon profil pour être prévenu·e de mon prochain post ! #Culture #PolitiquesCulturelles #Innovation #Numérique #Société

S.A.B.A : Le digital au service des Arts et du Patrimoine Le projet S.A.B.A ambitionne de révolutionner la relation entre le digital, les arts et le patrimoine. Ce concept novateur repose sur un modèle collaboratif où chaque acteur des territoires – qu’il soit artiste, gestionnaire de patrimoine, commerçants, artisans, collectivités ou simple citoyen – peut s’investir dans une dynamique gagnant-gagnant. Dans un monde où les grands groupes prospèrent en pratiquant l’exil fiscal, S.A.B.A prend le contre-pied. L’initiative privilégie l’investissement et l’évolution locale, inscrivant ses actions dans un fonctionnement vertueux pensé pour le bénéfice de tous. Un contexte défavorable à la culture et au local Cependant, dans une époque où la délocalisation est la norme et où la culture voit son budget sévèrement amputé par un gouvernement en crise et des régions aux politiques radicales, S.A.B.A n’est ni écouté, ni étudié. Plus encore, il n’est même pas reçu. La critique aurait été acceptable. Encore aurait-il fallu que le projet puisse être présenté, expliqué, et débattu. Comment accepter d’être ignoré lorsque des idées concrètes et innovantes, capables de redynamiser la France du bourg à la capitale, restent lettre morte ? Des questions qui appellent des réponses Pourquoi une telle indifférence envers un projet capable de renforcer les liens sociaux et de valoriser le patrimoine tout en générant une dynamique économique locale ? Pourquoi persister dans l’idée que la seule solution pour la culture réside dans des coupes budgétaires alors que des initiatives constructives émergent partout en France ? Pourquoi ce mépris constant pour les initiatives populaires, pourtant porteuses d’espoir et de renouveau ? Une invitation à réfléchir autrement S.A.B.A propose une alternative qui mérite d’être entendue. Ce projet n’est pas seulement une initiative culturelle, mais une réponse aux défis de notre époque : redonner du souffle aux territoires, recréer des liens entre les citoyens et leur patrimoine, et bâtir un avenir où l’art et la culture occupent la place qu’ils méritent dans notre société. Il est temps d’écouter et d’agir.

𝙍𝒆́𝙛𝒍𝙚𝒙𝙞𝒐𝙣𝒔 𝒂̀ 𝒍𝙖 𝙨𝒖𝙞𝒕𝙚 𝙙𝒆 𝒎𝙖 𝙥𝒂𝙧𝒕𝙞𝒄𝙞𝒑𝙖𝒕𝙞𝒐𝙣 𝙖𝒖 𝑭𝙤𝒓𝙪𝒎 𝒔𝙪𝒓 𝒍𝙚𝒔 𝒂𝙧𝒕𝙨 𝙫𝒊𝙫𝒂𝙣𝒕𝙨 𝙚𝒕 𝒍𝙖 𝙘𝒖𝙡𝒕𝙪𝒓𝙚 𝙙𝒆 𝒍𝙖 𝘾𝑪𝙈𝑴 Ce forum est une initiative cruciale pour ouvrir le dialogue sur la culture au Québec et rechercher des solutions concrètes dans un cadre positif. Bien qu’axé sur l’industrie culturelle, j’ai trouvé que l’absence des artistes s'est fait sentir. Pour moi, il est essentiel qu’ils puissent autant faire entendre leur voix qu’écouter les autres acteurs du secteur. Cet événement a mis en avant notre responsabilité collective envers la culture. J’en retiens trois priorités : ➡️ 𝑰𝙣𝒕𝙚́𝒈𝙧𝒆𝙧 𝙙𝒂𝙫𝒂𝙣𝒕𝙖𝒈𝙚 𝙙𝒆 𝒄𝙪𝒍𝙩𝒖𝙧𝒆 𝒅𝙖𝒏𝙨 𝙡𝒆𝙨 𝙚́𝒄𝙤𝒍𝙚𝒔 pour initier les jeunes à la culture québécoise dès leur plus jeune âge. ➡️ 𝙑𝒂𝙡𝒐𝙧𝒊𝙨𝒆𝙧 𝙡𝒂 𝒄𝙪𝒍𝙩𝒖𝙧𝒆 𝒂𝙪 𝙨𝒆𝙞𝒏 𝒅𝙚𝒔 𝒆𝙣𝒕𝙧𝒆𝙥𝒓𝙞𝒔𝙚𝒔, grandes et petites, pour le bien-être de leurs employés, en brisant l’isolement et en soutenant la santé mentale. ➡️ 𝙀𝒏𝙘𝒐𝙪𝒓𝙖𝒈𝙚𝒓 𝒍𝙚𝒔 𝒅𝙤𝒏𝙨 𝙚𝒏 𝒄𝙪𝒍𝙩𝒖𝙧𝒆 en les rendant fiscalement avantageux et administrativement simples. À mon avis, l’avenir des arts vivants passe aussi par 𝙡𝒂 𝒄𝙤𝒍𝙡𝒂𝙗𝒐𝙧𝒂𝙩𝒊𝙤𝒏 𝒆𝙩 𝙡𝒆 𝒑𝙖𝒓𝙩𝒂𝙜𝒆 𝒅𝙚 𝙧𝒆𝙨𝒔𝙤𝒖𝙧𝒄𝙚𝒔 entre acteurs culturels. En unissant nos forces, nous pouvons accroître notre impact. L’initiative de la CCMM est inspirante, et je souhaite voir plus de plateformes semblables pour encourager le dialogue et la compréhension mutuelle. Ensemble, faisons de la culture une priorité pour une société inclusive où l’art est accessible à tous. #forumccmm #artsvivants #culture

2024 restera pour le monde de la culture l’année 0. Le moment pour oser redessiner ensemble le monde d’après. Afin de dépasser leur sidération, les acteurs culturels doivent redéfinir leurs missions et innover : création, divertissement, éducation culturelle, diversification des publics: tout a changé. Il faut à présent ouvrir les yeux pour agir. La place de chacun risque d’être sensiblement modifiée dans les mois qui viennent. Des orchestres aux festivals, des conservatoires jusqu’aux intermittents, il s’agit de réfléchir et d’inventer une autre façon de faire, des modèles d’action adaptés et des sources de financement renouvelées pour définir une autre politique culturelle. La culture est une aventure, certainement pas un privilège. Elle est vivante et doit s’adapter à son environnement.

Assistons-nous à la remise en question progressive d'un choix de société qui plaçait la culture, l'émancipation par la connaissance et la démocratisation du savoir au cœur d'un projet politique ? C'est la question au centre de l'ouvrage passionnant "Le déclin de la petite bourgeoisie culturelle" du sociologue français Elie Guéraut, paru dans la collection Microcosmes. À partir d'une enquête approfondie menée dans une ville moyenne du centre de la France, que l'on pourrait également transposer à une ville wallonne, l'auteur nous raconte le déclin d'une fraction particulière de la "petite bourgeoisie nouvelle" ou des nouvelles couches moyennes, celle que l'auteur qualifie de "petite bourgeoisie culturelle". Cette couche sociale a vu son ascension sociale reposer, dès les années 1970, sur l'acquisition de capital culturel plutôt que sur l'accumulation de capital économique, sur les diplômes scolaires plus que sur l'augmentation de ses revenus. Cette enquête nous montre comment cette effervescence collective s'est aujourd'hui dissipée en raison du manque de ressources, contribuant ainsi au déclin des petites villes françaises. En se penchant sur une petite ville française, Nevers, l'ethnographie fonctionne comme une loupe grossissante des phénomènes qui s'appliquent à l'échelle nationale : l'ascension et la fragilisation d'une incarnation spécifique des classes moyennes dotées de capital culturel, la petite bourgeoisie culturelle. https://lnkd.in/eBuuMzNb

Lors du Salon des Maires, j’ai échangé avec plusieurs élus à la Culture sur la baisse de leurs budgets. La crise financière du secteur public va inévitablement impacter de nombreux acteurs culturels. En tant que premier financeur de la culture, il était prévisible que cette situation arrive, sans pour autant minimiser le rôle fondamental des institutions publiques dans notre société. Le constat est clair : le secteur culturel ne peut plus se reposer uniquement sur les financements publics. 🎯Que faire alors ? ✅ Redéfinir le sens de la création au sein des institutions : prioriser les financements et structurer des axes stratégiques sur plusieurs années. ✅ Repenser les métiers publics et privés de la culture : les professionnels jouent-ils encore pleinement leur rôle de soutien aux artistes et de démocratisation culturelle ? ✅Innover avec des formes plus accessibles et populaires. ✅Revoir les systèmes de formation artistique : trop d’étudiants formés sans réels débouchés. 👉 Une crise politique peut devenir une opportunité si les élus associent les acteurs culturels aux prises de décision. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Un exemple récent : en Pays de la Loire, des décisions prises sans concertation avec les professionnels de la culture ont déclenché un tollé. Ces choix mal perçus, tant sur le plan de la communication que du message politique, montrent l’urgence d’un dialogue renforcé. Mais cette responsabilité ne repose pas uniquement sur les élus. C’est à nous, acteurs culturels et experts, de proposer des solutions concrètes et innovantes pour franchir un cap et bâtir un futur durable pour la culture.

La culture française est un pilier de notre identité et de notre rayonnement à travers le monde. Du cinéma aux musées, de la musique à la littérature, notre patrimoine est un trésor qui inspire les générations présentes et futures. Mais aujourd’hui, cette richesse est menacée par des baisses budgétaires. Il est crucial de soutenir les initiatives locales, les artistes et les institutions culturelles qui contribuent à notre diversité et à notre excellence. D'autre part, les initiatives culturelles locales sont le moteur de la diversité et de l’inclusivité en France. Que ce soit à travers des festivals, des ateliers artistiques, ou des projets collaboratifs, ces actions nourrissent la créativité et renforcent le lien social. Il est effectivement venu le temps de changer de paradigme dans le secteur culturel face aux défis budgétaires et qui implique une révision profonde des modèles de financement, de gestion et de participation. Cela nécessite de repenser la façon dont nous concevons la culture, son rôle dans la société et les moyens qui lui sont alloués, je le constate. Mais ce que je constate surtout c'est que notre pays regorge de TALENTS, de PROFESSIONNELS PASSIONNÉS, CRÉATIFS, INNOVANTS ET COMPÉTENTS que je rencontre depuis 5 ans à travers mon métier mais aussi depuis mon enfance avec toutes les expériences que j'ai pu vivre grâce à la culture et font que je suis devenue cette adulte aux valeurs HUMANISTES. Il est plus que temps de faire confiance, d'écouter CES PROFESSIONNELS AU LIEU DE COUPER DES BUDGETS SUR TOUTE UNE RÉGION ALORS QUE D'AUTRES SOLUTIONS EXISTENT ! Aujourd'hui nous entendons parler des Pays de la Loire, il y a 2 ans c'était le région Auvergne Rhône-Alpes. Est-ce utopique de penser que nos représentants politiques pourraient fonctionner autrement et prendre des décisions cohérentes avec la réalité du terrain, en réelle gouvernance partagées avec les professionnels de chaque secteur ? La gouvernance partagée repose sur 3 valeurs fondamentales : la liberté et responsabilité / la confiance / la collaboration. Ces valeurs ne devraient elles pas être au cœur des préoccupations de l'Etat, des régions et de ces représentants? #Culture #SoutienCulturel #Patrimoine

LA CULTURE EN MONTÉRÉGIE : L’URGENCE D’AGIR Hier, nous étions une petite délégation de La Cargaison collectif créatif à assister à la présentation du rapport final de l’étude sur l’état des lieux de la culture en Montérégie. Le constat est alarmant 😥 💠La moyenne nationale des dépenses par habitant en culture par l'administration publique en 2018 : 141 $ 💠 La Montérégie est la 2e région la plus peuplée au Québec, avec une croissance économique soutenue 📈 ⁉Dépenses moyennes par habitant en culture en Montérégie en 2018 : 37 $ ⁉La région est au 15e rang concernant les investissements en culture, sur 17 régions Pour citer un élément de la conclusion de l’étude réalisée par la firme Daigle/Saire : « Alors que les banlieues s’émancipent de Montréal en matière économique et commerciale, la dimension culturelle demeure en retrait. […] Corriger ces insuffisances culturelles réclame une prise de conscience de l’ampleur du déficit culturel. » Bravo et merci à Culture Montérégie, à Nancy Bélanger et à toute l'équipe pour cette initiative nécessaire 🙏 #culture #citoyennetéculturelle #developpementculturel

[ENQUÊTE] L'Université Sorbonne Nouvelle associée à l’UFISC et avec le soutien de La Main, Foncièrement culturelle mène une enquête sur les pratiques écologiques au sein des structures et lieux culturels en France 🌱 L’objectif est d’identifier ces pratiques dans toute leur diversité (environnementales mais également sociales et inclusives) et de comprendre dans quelle mesure elles pourraient essaimer d’une organisation à une autre. L’enjeu est de taille, car il s’agit d’aider le secteur culturel à atténuer les effets de la transition écologique et s’y adapter dans les meilleures conditions sociales, économiques et culturelles  🤩 🙌 👉 Pour répondre à l'enquête : https://lnkd.in/egwJmXHN Ce projet bénéficie du soutien du Ministère de la Culture, du programme #EuropeCreative et du réseau Trans Europe Halles.

Les récentes coupes dans le budget de "la culture" relancent le débat sur la légitimité publique de la politique culturelle. Il faut dire qu'en acceptant, et même en revendiquant, de faire partie d'un "secteur" d'activités qualifié de "culturel", pesant 2% du PIB, les acteurs eux-mêmes ont creusé leur tombe dans le grand cimetière de la politique publique! Dans cet article que vient de publier la revue AOC ( Analyse, Opinion, Critique), j'ai voulu attirer l'attention sur sur ce constat : en portant un peu d’attention au mode de calcul du 2%, on ne peut que conclure que l'approche des enjeux culturels enfermés dans ce « secteur culturel" prisonnier du quantitatif marchand, signe le crépuscule de la politique culturelle. L'article est lisible sur le site AOC ( site payant mais les 3 premiers articles sont gratuits. !) https://lnkd.in/etq787d2 #AOC #droitsculturels #FNCC #OCMA