Post de Anne-Laure Gallay

Les conférences des parties (COP) sur le climat se succèdent depuis des années, mais leur efficacité réelle pour enrayer la crise climatique est de plus en plus remise en question. C’est le constat sévère dressé par le président colombien Gustavo Petro lors de l’inauguration de la COP16 sur la biodiversité qui se tient actuellement à Cali en Colombie. Les limites des COP pointées du doigt Après 16 éditions pour la biodiversité et pas moins de 30 pour le climat, ces grand-messes internationales ne permettent toujours pas de solutionner la crise environnementale majeure à laquelle fait face l’humanité selon Gustavo Petro. Le dirigeant colombien se dit même “amer” de quitter ces conférences “sans que rien de concret n’en soit sorti”. Il pointe notamment du doigt les pays les plus puissants qui empêcheraient l’application de déclarations pourtant adoptées lors de ces COP. Des rendez-vous qui se résument trop souvent à seulement “continuer à parler” déplore-t-il, alors que le monde court à sa perte. Repenser le système économique en profondeur Pour le président colombien, la résolution de la crise climatique ne se fera pas uniquement par des solutions “scientifiques” ou techniques comme planter des arbres. Elle nécessite surtout de s’attaquer aux racines du problème en changeant en profondeur le modèle économique mondial. La crise climatique requiert des solutions profondes pour l’économie mondiale, comme arrêter d’utiliser le pétrole, le charbon et le gaz, faire des réformes agraires et édifier la justice. Gustavo Petro, président de la Colombie Il appelle ainsi à une véritable transformation du système économique, prônant notamment l’abandon des énergies fossiles et la mise en place de réformes agraires. Des changements de paradigme qui doivent s’accompagner d’une quête de justice sociale, “qui nous aidera le mieux à dépasser la crise climatique” martèle-t-il. La “zone verte” pour mobiliser les peuples À l’occasion de la COP16, une “zone verte” a été inaugurée à Cali par la ministre colombienne de l’environnement Susana Mohamad. Ouverte au public, elle se veut une “agora politique” accessible à tous pour mobiliser les citoyens. Car pour la ministre, “faire la paix avec la nature implique la mobilisation des peuples”. Elle était soucieuse que cet événement majeur, le plus grand jamais organisé sur la biodiversité avec 23000 participants, ne soit pas vu comme “un événement d’exclusion”. Les enjeux cruciaux de la COP16 sur la biodiversité L’objectif principal de cette 16ème conférence des Nations unies est de parvenir à un accord pour stopper d’ici 2030 la destruction de la nature par les activités humaines. Un défi titanesque qui nécessitera de débloquer d’importants moyens financiers. Les discussions s’annoncent intenses entre pays du Nord et du Sud concernant ce financement et le partage des efforts. Mais au-delà des négociations entre États, cette COP16 devra aussi réussir à embarquer la société civile et les citoyens dans ce...

J'ai été ravi de participer hier à l'émission intitulée "Avec ou sans parure" de Radio Luxe , animée par la charmante et compétente Mme Asmae Souitat . Nous avons échangé sur les enjeux importants de la COP29 à Bakou et les décisions majeures qui ont été prises et qui façonneront notre avenir climatique ,notamment : 1. Accord sur le financement climatique : Un nouvel objectif collectif chiffré d'un montant de 300 Milliards $ par an entre 2025 et 2035, a été convenu pour soutenir les pays en développement dans leur transition écologique. 2. Adoption de l'Article 6 de l'Accord de Paris : Cette étape clé, après 10 ans de négociations, permettra de renforcer les mécanismes de marché du carbone pour une réduction efficace des émissions de gaz à effet de serre que ça soit dans le cadre d'une approche bilatérale volontaire ( Article 6.2) ou d'une approche mondiale supervisée par les Nations Unies (Article 6.4). 3. Opérationnalisation du Fonds pour les Pertes et Préjudices : Une avancée essentielle pour aider les pays les plus vulnérables à faire face aux impacts du changement climatique.Un budget de 730 millions $ est déjà disponible. Ce qui permets aux pays les moins avancés de proposer des projets. 4. Fonds d'adaptation : Des ressources supplémentaires ont été allouées pour aider les pays à s'adapter aux effets inévitables du changement climatique. Le débat a été riche et animé, grâce à la qualité des intervenants, notamment Mme Nadia Zeddou, Mme Wiam Samir , M. Brahim Lekhlif et M.Hafid Boutaleb. Bien que le temps n'ait pas permis d'aborder d'autres sujets importants notamment le point relatif au bilan mondial qui est crucial pour évaluer les progrès et les écarts par rapport aux objectifs de l'Accord de Paris sur le Climat , les échanges ont été , toutefois, d'une grande profondeur et pertinence. Je remercie encore une fois Mme Asmae Souitat pour sa brillante animation et Mme Fatim-Zohra Alaoui pour son invitation. Nadia ZEDDOU Wiam Samir 🌍 Hafid Boutaleb Brahim Lekhlif Abdelaziz BELHOUJI Asmae Souitat Fatim-Zohra H. Alaoui, MBA #COP29 #Climat #FinancementClimatique #RadioLuxe

Participation à la pré-COP29 en compagnie de ma doctorante Zineb AIT TAMARMOUCHT qui travaille sur le thème de la consommation durable et responsable des ressources. Pour rappel: cet événement est une mini-COP qui vise à initier les discussions en vue de parvenir à un accord ambitieux à Bakou. Nous avons eu la chance ce matin d’assister en tant qu’observateurs au dialogue sur la justice climatique qui est l'enjeu principal de cette réunion à Bonn. Les pays pauvres qui sont les plus vulnérables au dérèglement climatique attendent des engagements crédibles de la part des pays riches, bien au-delà du seuil actuel de 100 milliards de dollars, difficilement atteint jusqu'à présent. Lors de la COP29, les États devront convenir d'un nouvel objectif d'aide financière pour les pays du Sud, destiné à soutenir leur transition énergétique et leur adaptation au changement climatique. Cette question reste sensible puisque les États-Unis et l'Union européenne hésitent à contribuer davantage et souhaitent que la Chine et les pays pétroliers du golfe, désormais considérés comme suffisamment développés, participent également au financement. Il convient de préciser que je participe à cet événement en tant que membre de bureau d’une ONG ( le Centre Régional de Développement de Tensift- CDRT) #UNFCCC #JusticeClimatique #COP29 #CDRT

La #COP29, entre ambitions et blocages : un casse-tête climatique Alors que la COP29 touche à sa fin à #Bakou, une question reste en suspens : comment mobiliser 1 000 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à lutter contre le dérèglement climatique ? Ce financement, crucial pour protéger les populations les plus vulnérables et accélérer la transition vers un avenir durable, est au cœur de négociations tendues. Malgré des discussions en coulisses, les désaccords restent profonds. La présidence azerbaïdjanaise a tenté de clarifier les débats avec un texte provisoire, mais loin de rassembler, il divise encore plus : ➡️ Les pays en développement veulent un engagement clair des 23 pays riches pour des financements publics sous forme de dons, non de prêts. ➡️ Les pays développés, eux, plaident pour une solution hybride : intégration des financements privés, mise en place de taxes mondiales, et élargissement des contributions à des nations comme la Chine ou Singapour. Entre ces visions opposées, l'absence de chiffres concrets dans le texte a provoqué l’indignation. Certains dénoncent un manque de considération pour les millions de personnes déjà confrontées aux impacts du changement climatique. ➡️Mon point de vue Ces négociations reflètent un problème récurrent : le fossé entre les grandes ambitions climatiques et les actions concrètes. Certes, les contraintes budgétaires sont réelles pour beaucoup de pays. Mais si les nations les plus riches continuent de jouer la montre, c’est le monde entier qui en paiera le prix. Nous ne pouvons plus nous permettre de repousser les décisions difficiles. Pour moi, la solidarité climatique ne doit pas être vue comme un fardeau, mais comme une opportunité : Investir dans les solutions bas carbone, c’est créer de nouveaux emplois et une économie plus résiliente. Soutenir les pays en développement, c’est renforcer une justice climatique qui profite à tous. Il reste peu de temps avant la clôture de cette COP. Trouver un compromis ambitieux et équitable ne sera pas facile, mais il est impératif. Et vous, que pensez-vous de ces enjeux ? Que faudrait-il faire pour que ces négociations aboutissent à des solutions justes et efficaces ? 📢 Partagez vos idées en commentaires, la discussion est ouverte.Dimitri Tah PS : moi regardant les négociations de la COP29 #COP #ChangementClimatique #FinancementClimatique #DéveloppementDurable #ActionClimatique

Lors de la deuxième journée de la #COP29, les voix du Sud global se sont faites entendre face aux défis climatiques. Malgré l'absence déplorable des grandes puissances, des leaders africains et insulaires ont partagé des récits poignants sur les effets dévastateurs du #changement climatique. Il est crucial que le financement pour la #transition écologique soit à la hauteur des besoins. L’ heure est à la solidarité mondiale et à de réels progrès pour garantir un avenir durable pour tous. Transformons nos engagements en actions! #Climat #TransitionÉcologique #SolidaritéGlobale https://lnkd.in/exdKQExg

🌍 Les 4 bonnes nouvelles de la semaine sur le climat 🌱 Parce qu’il est important de mettre en lumière les avancées positives pour la planète, on remercie Vert, le média qui annonce la couleur pour ces quatre actualités récentes qui redonnent le sourire : 1️⃣ Le Brésil a instauré une coalition internationale contre les fake news sur le climat. En marge du G20, le Brésil a annoncé une initiative mondiale pour lutter contre la désinformation climatique. Soutenue par des États, l’ONU et l’Unesco, cette coalition vise à garantir une information transparente et fiable sur les enjeux climatiques. 2️⃣ Le rapporteur public a rendu un avis négatif à propos du chantier de l’A69. Le projet controversé d’autoroute entre Toulouse et Castres rencontre un obstacle majeur. Cet avis défavorable offre un nouvel espoir aux défenseurs des terres agricoles et de la biodiversité. 3️⃣ 25 pays s'engagent à ne plus jamais ouvrir de centrales à charbon. Lors de la COP29, des pays comme la France, l’Allemagne et l’Australie ont décidé de tourner définitivement la page du charbon pour accélérer la transition énergétique. 4️⃣ Le Danemark, premier pays au monde à adopter une taxe carbone sur l'élevage. Une mesure pionnière qui pourrait inspirer d’autres nations pour réduire l’empreinte climatique de ce secteur et encourager des pratiques plus durables. 💡 Ces actualités montrent que des avancées concrètes et audacieuses sont possibles. Continuons à agir et à croire en un avenir meilleur ! Et vous, quelle est votre bonne nouvelle préférée cette semaine ? Partagez vos réflexions en commentaire. 🌟 #Climat #TransitionÉnergétique #SVC #BonneNouvelle #SommetVirtuelDuClimat

Engagements climatiques : top 10 des bons élèves 🏅 Au lendemain de l’ouverture de la #COP29, on vous dévoile le classement des États respectant le plus leurs engagements climatiques. 🔎 Pilotée par le politologue François Gemenne, l'étude a été réalisée par l’Observatoire Hugo (Université de Liège) The Hugo Observatory: Environment, Migration, Politics et le fonds de gestion belge DPAM. 🌍 Ce classement note les 23 pays les plus riches en fonction de leur respect de l'Accord de Paris. Ratifié en décembre 2015 par près de 196 pays, cet accord donne la ligne de conduite à suivre pour maintenir la hausse de la température moyenne mondiale « bien en dessous des 2°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici à 2100 », et si possible en dessous des 1,5°C. Pour quantifier, par pays, le respect des promesses que l’on retrouve dans l’Accord, 6 critères ont été étudiés : 3 concernent les émissions : - Objectif du net zéro (25% de la note), un indicateur qui évalue l'ambition et l'exhaustivité (GES pris en compte) des engagements ; - Émissions projetées (25 %), à savoir les objectifs que le pays s'est fixé ; - Émissions actuelles (9%). À cela s'ajoutent d'autres critères : - Adaptation aux conséquences du changement climatique (11 %) ; - Soutien au pays en développement (16%), sachant que ceux qui polluent le - en paient le + les conséquences ; - Transparence multilatérale (14%), un critère qui évalue les rapports climatiques publiés par les pays. Si l’on se penche sur les résultats, aucun élève n’a la moyenne. En première position, l’Autriche a un score de 46/100. En dernière position (23e), les États-Unis ont une note de 10,5/100. 🇺🇸 🇫🇷 La France est un peu mieux classée, à la 9e place, avec une note de 35,4/100. Elle obtient une note maximale pour l’adaptation (comme 10 autres pays). En revanche, sa position est moyenne (14e) sur la question de la transparence multilatérale. 🤝 Une vidéo en collab' avec 2050NOW 

Alors que la 29e Conférence des Parties sur le Climat s'est terminée ce week-end en Azerbaïdjan, l'heure est maintenant au bilan 🧐 💡 Dans un contexte particulièrement compliqué, et défavorable à l'obtention de tout accord pour une réduction, voire une sortie progressive des énergies fossiles, les négociations ont débouché sur une mesure phare : les pays ayant historiquement la plus grande responsabilité dans le changement climatique actuel s'engagent à apporter 300 millions de dollars par an de financements aux pays en développement. 💰 C'est 3 fois plus que l'objectif annuel qui était fixé jusque là, et on peut s'en réjouir ! Pour autant, ce montant est encore loin d'être suffisant compte tenu des besoins de financement des pays en développement pour faire face aux conséquences du changement climatique, se développer de manière soutenable, et s'adapter aux évolutions prévisibles du climat et à ses conséquences 🌡️ Deux semaines d'échanges intenses pour les négociateurs, qui aboutissent sur un texte assez peu ambitieux donc, et pas franchement à la hauteur des enjeux ! Espérons maintenant que les pays tiendront au moins leurs engagements ! L'année prochaine, c'est le Brésil qui accueillera la 30e COP sur le Climat, avec l'espoir d'arriver à des engagements internationaux réellement progressistes et alignés avec les enjeux 🌎 #cop29 #climat #ecologie #conscienceeco

 Lors de la #COP29, les voix du Sud global se font entendre face aux défis climatiques. Malgré l'absence déplorables des grandes puissances, des leaders africains et insulaires ont partagé des récits poignants sur les effets dévastateurs du #changement climatique. Il est crucial que le financement pour la #transition écologique soit à la hauteur des besoins. L’ heure est à la solidarité mondiale et à de réels progrès pour garantir un avenir durable pour tous. Transformons nos engagements en actions! #Climat #TransitionÉcologique #SolidaritéGlobale https://lnkd.in/ewvttGQq

À une semaine de la #COP29 en Azerbaïdjan, quels enjeux de #justice #climatique sous-tendent le « New Collective Quantified Goal »?   💲En 2009, les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir les efforts climatiques des pays en développement, notamment en matière d'adaptation au changement climatique, de réduction des émissions et de transition énergétique. Cet engagement de 100 milliard par an, commencé en 2020, touchera à sa fin en 2025, nécessitant donc la création d’un nouvel objectif, le « New collective Quantified Goal » (#NCGQ)          🌍 La négociation du NCQG représente un enjeu de justice climatique majeur, puisque parmi les critères de négociations figureront à la fois le montant total des fonds alloués, mais également l’identification de la base des pays donateurs en fonction de critères qui divisent actuellement les négociateurs. La base de #pays #donateurs devrait-elle se constituer en fonction de leur niveau d’émissions historiques ou actuel ? Et en fonction des émissions nationales ou par habitant ? Par exemple, la Chine est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre si les émissions historiques sont comptabilisées au niveau national, mais elle tombe à la 20e place si ses émissions sont ramenées au nombre d’habitants.  La participation financière devrait-elle aussi intégrer le PIB par habitant ou intégrer des contributions volontaires des pays ?         📈 Les #émissions de GES historiques des pays peuvent être un angle de négociation parmi d’autres pour répondre au « qui financera » le NCQG ? Selon les scénarios de prospective énergétiques EnerFuture d’Enerdata, les pays non-membres de l’OCDE représenteront plus de 70% des réductions cumulées des émissions mondiales d’ici à 2050. En parallèle,  alors que les pays développés ont le plus contribué aux émissions historiques cumulées à l’échelle mondiale depuis 1750, un partage équitable de l’effort de réduction est nécessaire, ainsi que des moyens financiers de la part des pays développés pour soutenir les efforts des pays émergents et en développement. La négociation du NCQG est un enjeu de négociations majeur de la COP29. Comme   le souligne le rapport 2024 de la CNUCED paru juste avant la COP29 (https://lnkd.in/g7bYSh2u), les négociations du NCQG doivent à la fois répondre aux besoins qualitatifs et quantitatifs des pays en développement, tout en s’engageant à soutenir leurs plans climatiques nationaux (#NDC) sans aggraver les problèmes de dettes et en restant aligné sur une approche de répartition équitable des efforts.