Arrivé à Toul (Meurthe-et-Moselle, France) en 1983, je suis passé régulièrement devant cette pittoresque petite maison bleue accrochée à l'angle des rues Michâtel et Murot sans savoir quelle était son histoire et son utilisation puisqu'elle était toujours vide.
Grâce à l'article de L'Est Républicain Toul, j'en ai maintenant une idée. D'abord maison d'angle carrée datant du début du XIXe siècle, avant d'être arrondie pour faciliter la circulation, ayant servi de lieu d'exposition aux célèbres faïenceries de Toul-Bellevue et de cordonnerie à deux reprises jusque 1955, le bâtiment est depuis une coquille vide servant uniquement de vitrine d'affichage.
Propriété de la ville, il fait 9 mètres carrés au sol sur deux étages, soit 18 mètres carrés.
Déjà restauré en 2014, il subit depuis début mars une nouvelle campagne de restauration d'une durée de 7 mois qui devrait se terminer pour les prochaines Journées européennes du Patrimoine.
Comme l'article ne le précise pas et que les travaux sont réalisés par la ville, le bâtiment n'est vraisemblablement pas classé Monument Historique.
Mais quelle sera la destination du lieu après ces travaux ?
Selon le Maire-adjoint à la culture, Matthieu Vergeot, "le Pavillon bleu (à ne pas confondre avec la guinguette du même nom entre Villey-Saint-Etienne et Liverdun) va être transformé en espace d’exposition éphémère pour les artistes du Toulois. Des arts plastiques, musicaux ou de rue pourront y trouver leur place." Si l’on ne peut pas entrer pour apprécier tableaux et sculptures de près, il faudra simplement s’approcher pour regarder au travers des fenêtres de l’édifice. Les expositions seront tournantes afin que "l’endroit soit vivant".
Vitrine éphémère pour des expos ou des performances visibles de l'extérieur pourquoi pas, à condition d'attirer l'œil dessus et que le public puisse voir ce qu'il s'y passe depuis le trottoir, mais je ne vois pas comment un concert ou un spectacle d'art de la rue peut avoir lieu dans un endroit aussi exigu qui ne pourra accueillir que très peu de spectateurs.
Personnellement, j'y verrais plutôt un atelier d'artiste, d'artisan d'art ou même d'artisan, plus ou moins permanent, par exemple en lien avec le riche passé de Toul dans le domaine de la faïencerie ou pourquoi pas dans le domaine du cuir, du métal, etc. A quelques pas de là, les dénominations des rues du Vieux Toul rappellent tous ces métiers qui existaient alors au Moyen-Âge.
A un jet de pierre de la cathédrale, ce type d'atelier viendrait compléter celui du tourneur sur bois installé depuis quelques années avec succès au pied des marches de l'Eglise Saint-Gengoult.
Et vous, à l'heure des projets participatifs, que verriez-vous dans ce Pavillon bleu ?
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