L’émergence des « cafés-boulangeries » en France, à mi-chemin entre boulangeries traditionnelles et coffee-shops, illustre une nouvelle tendance dans le secteur de la restauration.
Ces enseignes indépendantes ou en réseau (Café Marie Blachère, Feuillette, Bo & Mie, Ange, etc.) séduisent une clientèle en quête de repas plus conviviaux, sains et abordables, tout en captant une part du marché de la restauration rapide.
Selon Jean-Laurent Cassely, ces lieux apparaissent comme une alternative moins onéreuse que les restaurants classiques, particulièrement dans un contexte marqué par la montée des prix.
En effet, selon le cabinet Food Service Vision, les tarifs dans la restauration ont augmenté de 12 % en 2022, suivis de 8 % en 2023, et une nouvelle hausse de 3 % est prévue en 2024.
Cette inflation se répercute sur les habitudes de consommation des Français.
Selon une étude menée par Gira Conseil, deux tiers des Français ont réduit leurs sorties au restaurant, principalement à cause des prix.
Bernard Boutboul précise que si les classes moyennes et populaires ont diminué la fréquence de leurs sorties, les CSP+ modèrent leurs dépenses en écartant entrées et boissons.
François Blouin observe une tendance similaire chez les salariés, qui privilégient de plus en plus les formules à emporter.
Les hausses de prix s’expliquent par une augmentation des coûts pour les restaurateurs.
Selon Food Service Vision, le prix des aliments a bondi de 24 % en deux ans, tandis que les salaires ont été revalorisés de 16 % en 2022 et de 5 % en 2023.
À cela s’ajoutent les frais énergétiques croissants et le remboursement des prêts garantis par l’État.
Thierry Marx, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, souligne que malgré ces augmentations tarifaires, les marges dans la restauration se sont significativement réduites, particulièrement pour les brasseries et les restaurants du midi, qui accueillent souvent des groupes de collègues ou des touristes.
Catherine QUERARD, présidente du Groupement des hôtelleries et restaurations, alerte d’ailleurs sur la fragilisation de la « restauration populaire à la française ».
Toutefois, certains segments du secteur s’en sortent mieux.
Les restaurants gastronomiques, malgré des tarifs élevés, continuent d’attirer des clients prêts à dépenser pour une expérience unique.
De plus, les « bouillons », avec leur modèle à bas prix et volume élevé, sont en plein essor.
Les fast-foods, notamment avec les nouvelles formules à 5 euros proposées par Quick, McDonald’s ou Burger King, connaissent également une nouvelle dynamique.
Enfin, les pizzerias haut de gamme résistent bien à la crise.
Comme le note Bernard Boutboul, la pizza permet aux restaurateurs de dégager de bonnes marges avec peu d’ingrédients, ce qui a limité la hausse des prix dans ce secteur.
À l’inverse, le marché des burgers montre des signes de saturation, avec des prix devenus trop élevés pour maintenir la demande croissante observée ces dernières années.
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1 sem.Bravo Boulanger et toute l’équipe pour cette belle initiative ! Encourager une consommation responsable tout en maintenant le plaisir du consommateur, c’est inspirant et admirable.