Post de bruno feart

Bonjour, je suis conducteur receveur dans le transport urbain depuis plus de 20 ans, et je constate une évolution de notre métier qui a un impact négatif sur notre santé et nos conditions de travail, pour citer quelques exemples il y a l'atteinte de nos limites cognitives avec l'augmentation et la diversification des usagers de la route ayant un effet dévastateur côté TMS, et l'effet des phares LED sur notre vision. Aujourd'hui c'est ce sujet que je souhaiterai développer, partager, et pouvoir avoir des retours et solutions. Comme dit plus haut je ne suis ni DRH, ni juriste, je suis simplement conducteur receveur élu #UNSA remplaçant au CSE et attiré par les sujets de la santé et sécurité au travail. Une étude récente menée dans plusieurs pays démontre la gêne ressentie par de nombreux conducteurs par l’éblouissement des feux LED sur la route, pouvant menée à des situations dangereuses (66% des interrogés expliquent ne jamais trop savoir si le véhicule d’en face est en feux de croisement ou en plein phares, tant la puissance du faisceau est grande). En cette matière la réglementation sur la puissance des feux est, en Europe, limitée. Elle réglemente la puissance lumineuse à 2000 lumens par projecteur en l’absence de lave-phares, et 3000 lumens par projecteur si le véhicule en est équipé. En 2010, l’Anses a considéré que deux risques devenaient préoccupants avec l’emploi généralisé des LED : l’effet toxique de la lumière bleue sur la rétine et le risque d’éblouissement (Effets sanitaires des systèmes d’éclairage utilisant des diodes électroluminescentes (LED), Anses ; 2010). Cet amoncellement de diodes électroluminescentes commence à poser problème sur la route. A l'inverse des phares halogènes qui disposaient de miroirs permettant d'orienter la lumière à l'avant du véhicule, les LED des feux actuels sont directement orientés vers l'avant, et vers les yeux des autres automobilistes. Plus puissantes, plus blanches et donc plus nocives pour l'œil comme l'avait déjà expliqué il y a quelques années un colloque d'ophtalmologistes. Le problème particulier avec les phares LED est que la lumière n’est pas répartie uniformément sur le faisceau du phare mais concentrée au centre (sur l’axe). Par exemple, lorsqu’un véhicule franchit le sommet d’une colline ou prend un virage, les phares qui semblent atténués à l’approche peuvent soudainement devenir aveuglants lorsque le faisceau éclaire directement les yeux du conducteur. Ces sources lumineuses posent des problèmes de sécurité. Eblouis par un phare, un automobiliste peut mettre jusqu'à 9 secondes avant que l'oeil ne réadapte sa vision à la nuit. 9 secondes, c'est long! Chez l’homme, la lumière bleue a des effets physiologiques qui, à des niveaux de luminance élevés, peuvent entraîner des atteintes de la rétine. L’exposition à la lumière bleue pourrait être un des facteurs à l’origine de certaines pathologies telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Merci pour votre intérêt, il y a tellement de sujet à développer, à partager afin d'avoir tout les points de vue et les idées afin de pouvoir faire évoluer la prévention en entreprise et ajouter les risques et maladie professionnelle moderne.....

Julien Scheid

Conducteur-receveur chez Keolis Dijon Multimodalité

1 mois

Bien dit bruno

Hélène Reynier

Formatrice CSE, SSCT, IRP

1 mois

Intéressant Bruno. Je ne savais pas tout ça !

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