Chers amis, chers lecteurs,
Je suis enthousiaste de vous annoncer que je serai, dès septembre prochain, stagiaire à l’Institut de France, au sein du service France mémoire.
Cœur battant de la vie intellectuelle et culturelle française, et fort de ses 229 années d’existence, l’Institut de France s’est illustré, depuis sa création en 1795 à nos jours, par sa capacité à perdurer. 229 années qu’il rassemble les savants, les intellectuels, les écrivains et les scientifiques. Tous sont réunis sous la coupole du 23 quai de Conti à Paris, haut lieu culturel, pour soutenir la recherche, éclairer le débat public et conseiller les pouvoirs publics. 229 années que cet Institut œuvre au décloisonnement des savoirs en abritant cinq Académies différentes : l’Académie française, l’Académie des sciences, l’Académie des beaux-arts, l’Académie des sciences morales et politiques, l’Académie des inscriptions et des belles-lettres.
En plus des Académies, depuis 2020 l’Institut de France abrite France mémoire, successeur de La Mission aux commémorations nationales, un service autrefois dépendant du Ministère de la Culture. Son rôle est de répertorier chaque année les dates d'anniversaires historiques dont la commémoration s’avère pertinente. Libre aux pouvoirs publics, notamment au Président de la République, protecteur de cette institution, de s’en saisir ou pas. Par ailleurs, en plus des commémorations, France mémoire remplit trois missions importantes d'intérêt général :
1 - Perpétuer une mémoire commune : rôle délicat à tous égards. Délicat dans une société qui passe au crible le passé avec les lunettes du présent. Pire encore, une société qui veut faire table rase du passé et rien que ça. Délicat car les événements du passé sont sans cesse instrumentalisés par les générations présentes, au premier chef les responsables politiques. Enfin, délicat car le tri entre les événements historiques implique certes d’en choisir quelques'uns, mais aussi, et surtout, de renoncer à d’autres.
2 - Diffuser la culture : c’est elle qui domine tout, disait De Gaulle. C’est dans cet esprit que France mémoire oeuvre à rendre le savoir accessible via la publication de dossiers thématiques mais également en alimentant la plateforme audiovisuelle Canal Académies de podcasts libres d’accès et gratuits.
3 - Susciter le débat historique : loin d’être réservée à une quelconque élite, l’Histoire est l’affaire de tous. Cependant, il revient aux historiens de créer les conditions d’un débat éclairé en écartant les fausses idées, les mythes et les récits. Sans imposer une Histoire officielle ou un roman national, il s’agit de remettre la vérité historique au centre du débat public. C’est à cette tâche que France mémoire s’y emploie.
Dès septembre, et ce pendant 5 mois, j'aurai l'occasion de participer à l'ensemble de ces missions aux côtés des membres de France mémoire et des académiciens. Deux objectifs : servir et apprendre.
enseignant-chercheur at Université
2 sem.Félicitations ! Dans le temps, à la fin de Thalasse on disait "Bon vent!"