Clarisse Surin & Thomas Baudesson - Candidats au Co-Bâtonnat a republié ceci
👉🏾 En 8 ans de collaboration, j'ai été 2 fois en arrêt maladie. La 1ère fois pendant 4 jours suite à une opération, j'ai été envoyée en audience dès mon retour pour plaider pour un grand groupe un licenciement économique collectif avec 2 valises de dossiers (alors que je ne pouvais rien porter), le client était présent, j'avais la tête qui tournait. L'investissement qui était alors le mien m'avait porté pendant cette audience de 2h, sans qu'à aucun moment je ne m'interroge sur cette situation ubuesque. La 2ème fois, clouée au lit avec de la fièvre pendant 3 jours, mon associée me demande régulièrement par message quand je serai au cabinet. Cette même associée critiquant régulièrement "les petites filles malades pour rien", "les petites natures". Vous en déduisez que je suis allée un nombre incalculable de fois travailler 12h par jour au cabinet avec des angines, de la fièvre, une cheville foulée, la bouche ensanglantée suite à une opération des 2 dents de sagesse sans parler des journées passées pliée sur ma chaise à cause de règles douloureuses. 🥊 Je pense aujourd'hui aux confrères qui ont fini en burn-out à cause de leur charge de travail et/ou d'un harcèlement, à cette consoeur qui avait peur de ne pas pouvoir taper à l'ordinateur après s'être tranchée la main (et non pas d’en perdre l'usage 🤨), à toutes ces consoeurs qui ont mis des mois à annoncer leurs grossesses, en cachant leur ventre, de peur de l'impact sur leur collaboration. ♿ aux personnes porteuses de handicap que l'on ne voit pas en cabinets, soit parce que trop d'avocats pensent que l'on ne peut pas travailler en étant handicapé, soit parce qu'ils taisent leur handicap. 🙏🏾 Merci infiniment à Matthieu Juglar Joel Catherin Angélique Bouilly Gaël Rivière Géraldine Mandefield (née Jaouen) Clarisse Surin Thomas Baudesson pour vos témoignages, enseignements et conseils à notre Table Ronde de ce mercredi. C'était riche et émouvant. Clarisse Surin & Thomas Baudesson - Candidats au Co-Bâtonnat pour une plus grande solidarité au sein de notre profession 🌏 #FIERSDETREAVOCATS
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Ce qui est finalement le plus triste , c’est qu’on ne s’aperçoit même plus qu’on va travailler avec 39 de fièvre, qu’on vient d’accoucher et qu’on va plaider quinze jours après, cela devient un automatisme sans respect de notre entourage avec des clients qui n’hésitent pas à nous solliciter dans ces moments-là, des renvois qui sont refusés , des collaborants qui téléphonent à domicile….la culpabilité n’est pas bonne conseillère mais ça marche 🥲 @ Barreau de Bordeaux a mis en place pour les confrères un partenariat avec des psychologues, psychiatres et l’hôpital à proximité du Palais pour faire des check-up, parce qu’on ne prend jamais le temps de s’occuper de soi
Merci pour ce partage. Malheureusement cette réalité existe. Pour ma part, j'ai subi beaucoup de pression sur les heures supplémentaires avec menaces de licenciement à la clé. A l'époque je travaillais 70h/semaine du lundi au vendredi. J'arrivais à 7h le matin, j'avais à peine le temps de déjeuner et je ne savais jamais à quelle heure j'allais rentrer chez moi le soir. Et ce n'était encore pas assez pour l'avocat qui m'employait. Il voulait aussi que je vienne travailler le week-end. Là j'ai dit Non ! Et bien entendu, interdiction de tomber malade ! sinon encore des menaces de licenciement.
Un sujet qu’il est nécessaire de ne plus considérer comme étant tabou ou inexistant au sein de notre profession. Avec Clarisse Surin & Thomas Baudesson - Candidats au Co-Bâtonnat pour encore plus de solidarité 💪🏽
Ça me parle tellement ce que vous décrivez. Avec le covid cela c’était calmé mais on me souffle dans l’oreillette que ces pratiques reprennent, on vous encourage à ne surtout pas tomber malade ou à venir bosser même si votre progéniture est hospitalisée
Chère Julia, merci de rappeler ce qui constitue encore hélas le quotidien de beaucoup de confrères. Les mentalités évoluent heureusement mais bien doucement...
Merci pour ce témoignage Julia, la santé, physique et mentale, des avocats est rarement évoquée et bien trop souvent oubliée
Les enjeux que les clients nous confient sont tellement importants qu'on ne peut pas se permettre de les traiter en étant malade. Merci à Clarisse Surin & Thomas Baudesson - Candidats au Co-Bâtonnat de nous permettre de participer à cette prise de conscience !
Avocat. Voies d'exécution, garanties et sûretés - Saisie immobilière - Ventes judiciaires. Recouvrement. Mandataire en transactions immobilières. Administrateur de l’AAPPE. Auteur Lexbase, Lamy liaisons, EJT.
3 moisAssocié salarié à l’époque, je suis opéré d’une main pour la 3ème fois en 10 ans. 6 semaines d’arrêt minimum. Mon associé « en capital » exigeait mon retour au bout de 3 semaines, considérant que j’avais été absent suffisamment longtemps. Un tel discours n’aurait jamais été tenu s’il s’était agit de sa main ou de celle d’un de ses proches. Le mec n’est pas médecin mais sait mieux qu’un des meilleurs spécialistes de la main en France. Pourquoi n’avoir d’ailleurs pas mandaté un médecin pour contrôler l’état de ma main et le bien fondé de mon arrêt? Trouver un médecin du calibre de mon chirurgien pour donner un avis contraire n’était évidemment pas chose aisée. Petite précision. Une amputation partielle a été envisagée en cours d’intervention. Heureusement, cela n’a pas été nécessaire. J’ai soigné ma main, bien plus importante pour mon quotidien. Jouer avec ma fille, porter un sac de courses, tenir une laisse plutôt que de rentrer du pognon pour cet associé. Ces gens-là sont des pervers. il faut leur rentrer dans le lard, sans aucun scrupule, en étant soutenus par des bâtonniers protecteurs, qui assument enfin cette fonction. La santé ne vaut pas leur train de vie. Un mort ne se revend pas. Une bretling, si.