Il y a les #JO2024… Et il y a d’autres sujet de fond, qui ne connaissent de trêves…
La canicule marine a fait la Une du 20H de TF1 hier soir. L'angle principal : ces vacanciers qui ont du mal à se rafraichir. Hiérarchiser le sujet tout au début du journal télévisé est plus que justifié : la mer Méditerranée bat des records de températures cet été. Ce n'est pas la seule : 24°C sont mesurés dans l'océan Atlantique, contre 21-22°C généralement. Mais la tonalité du reportage dénote : l'angle principal consiste à interroger les baigneurs sur leur ressenti. Ils sourient, rigolent, courent dans l'eau. Tout en témoignant qu'en effet, les températures sont inhabituelles - mais que pour eux c'est surtout positif. L'impact des températures sur les écosystèmes marins est cité : retour des méduses et des vives, tortues qui pondent sur la plage ou encore impacts sur les coraux. Mais la gravité de la situation est totalement omise - ainsi que son origine : le réchauffement climatique causé par l'Homme. Les océans captent la chaleur, déterminent le climat et stockent du carbone. Leur réchauffement implique un renforcement des tempêtes, une élévation du niveau de la mer et une réduction de la capacité de stockage carbone (ce qui renforce donc le réchauffement climatique, et notre besoin de réduire nos émissions). Édulcorer les faits à l'aide d'un échantillon de baigneurs non-représentatif de la population ne rend service à personne. Si la perception du grand public concernant le réchauffement marin est que seuls les vacanciers et quelques espèces marines seront impactés, aucun sentiment d'urgence ne sera transmis. La situation l'est pourtant, et les médias ont le devoir de respecter la vérité (premier devoir des journalistes au sein de la Charte déontologique de Munich, répertoriant leurs droits et devoirs). JT de 20H du 7 août 2024 : https://lnkd.in/ev7fZbZS