Le féminisme n’est pas nouveau pour les Africaines, tel est l’argument qui a motivé ma réflexion dans le cadre d’un panel sur le féminisme en Afrique subsaharienne organisé par le Forum des Femmes Journalistes de la Méditerranée. Lorsque les détracteurs des féministes africaines, les masculinistes ou encore les mouvements anti-droits s’attaquent à elles, ils évoquent l’argument selon lequel c’est un courant importé de l’Occident qui vient pervertir le fonctionnement de la société africaine. Cela témoigne d’une méconnaissance de l’histoire africaine ou encore de la malhonnêteté intellectuelle. En effet, les femmes africaines ont été actrices des grandes mutations sociales et politiques qu’a connues le continent africain. Lorsqu’on jette un regard rétrospectif sur l’Afrique précoloniale jusqu’à nos jours, on constate que celles-ci ont non seulement dirigé des empires et des royaumes, mais ont été des activistes (Passy 2023, Dieng 2021, Goerg 2017, Sarr 2009). Comprendre la place des femmes africaines dans la société précoloniale permet de saisir le sens du combat qu’elles ont mené contre le modèle occidental qui remettait en cause des acquis que leur conféraient leurs sociétés. Des femmes remarquables ont assumé dans certaines circonstances la direction de leur peuple, notamment dans des luttes entre États africains ou contre les invasions arabes et les conquêtes coloniales. En imposant un modèle familial patriarcal et en excluant les femmes des sphères du pouvoir, la colonisation a profondément marqué les rapports sociaux en Afrique, enfermant les femmes dans des rôles subalternes et les privant de leurs droits. Les femmes africaines ne sont pas restées inertes face au colon blanc, elles ont lutté pour leurs droits, mais aussi contre la présence coloniale. L’on peut citer l’exemple des Amazones du Bénin, des Ivoiriennes qui ont marché sur Grand-Bassam ou encore le soulèvement des Nigérianes en 1925 contre l’imposition par les Anglais d’une patente et l’abandon des anciennes pratiques monétaires avec les cauris dans le port de Calabar et même celui de la syndicaliste et féministe malienne Aoua Keïta. Après les indépendances, des femmes africaines ont affirmé haut et fort leur engagement féministe. La place de La Parole aux négresses d’Awa Thiam (1978) est centrale dans la pensée féministe africaine noire. Ce livre pose pour ma part, les bases de l’intersectionnalité et de la pensée féministe africaine noire. En m’appuyant sur le cours Féminismes d’Afrique que j’ai donné avec Leslie Touré Kapo l’hiver dernier, j’ai soutenu l’idée selon laquelle les mouvements féministes en Afrique subsaharienne ne sont pas ex nihilo : ils se fondent sur un matrimoine riche et puissant de luttes qui traversent l’histoire. Ces mouvements féministes en Afrique subsaharienne sont diversifiés et pluriels. Grâce à Internet, il existe une convergence et une interconnexion des luttes féministes du continent.
Post de Désirée Deneo
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“Le féminisme n’est pas nouveau pour les Africaines, tel est l’argument qui a motivé ma réflexion dans le cadre d’un panel sur le féminisme en Afrique subsaharienne organisé par le Forum des Femmes Journalistes de la Méditerranée. Lorsque les détracteurs des féministes africaines, les masculinistes ou encore les mouvements anti-droits s’attaquent à elles, ils évoquent l’argument selon lequel c’est un courant importé de l’Occident qui vient pervertir le fonctionnement de la société africaine. Cela témoigne d’une méconnaissance de l’histoire africaine ou encore de la malhonnêteté intellectuelle. En effet, les femmes africaines ont été actrices des grandes mutations sociales et politiques qu’a connues le continent africain. Lorsqu’on jette un regard rétrospectif sur l’Afrique précoloniale jusqu’à nos jours, on constate que celles-ci ont non seulement dirigé des empires et des royaumes, mais ont été des activistes (Passy 2023, Dieng 2021, Goerg 2017, Sarr 2009). Comprendre la place des femmes africaines dans la société précoloniale permet de saisir le sens du combat qu’elles ont mené contre le modèle occidental qui remettait en cause des acquis que leur conféraient leurs sociétés. Des femmes remarquables ont assumé dans certaines circonstances la direction de leur peuple, notamment dans des luttes entre États africains ou contre les invasions arabes et les conquêtes coloniales. En imposant un modèle familial patriarcal et en excluant les femmes des sphères du pouvoir, la colonisation a profondément marqué les rapports sociaux en Afrique, enfermant les femmes dans des rôles subalternes et les privant de leurs droits. Les femmes africaines ne sont pas restées inertes face au colon blanc, elles ont lutté pour leurs droits, mais aussi contre la présence coloniale. L’on peut citer l’exemple des Amazones du Bénin, des Ivoiriennes qui ont marché sur Grand-Bassam ou encore le soulèvement des Nigérianes en 1925 contre l’imposition par les Anglais d’une patente et l’abandon des anciennes pratiques monétaires avec les cauris dans le port de Calabar et même celui de la syndicaliste et féministe malienne Aoua Keïta. Après les indépendances, des femmes africaines ont affirmé haut et fort leur engagement féministe. La place de La Parole aux négresses d’Awa Thiam (1978) est centrale dans la pensée féministe africaine noire. Ce livre pose pour ma part, les bases de l’intersectionnalité et de la pensée féministe africaine noire. En m’appuyant sur le cours Féminismes d’Afrique que j’ai donné avec Leslie Touré Kapo l’hiver dernier, j’ai soutenu l’idée selon laquelle les mouvements féministes en Afrique subsaharienne ne sont pas ex nihilo : ils se fondent sur un matrimoine riche et puissant de luttes qui traversent l’histoire. Ces mouvements féministes en Afrique subsaharienne sont diversifiés et pluriels. Grâce à Internet, il existe une convergence et une interconnexion des luttes féministes du continent.”
Doctorante en Études Urbaines - Consultante en Droits des femmes et féminismes- Activiste Féministe - Secrétaire Générale de La Ligue ivoirienne des droits des femmes
Le féminisme n’est pas nouveau pour les Africaines, tel est l’argument qui a motivé ma réflexion dans le cadre d’un panel sur le féminisme en Afrique subsaharienne organisé par le Forum des Femmes Journalistes de la Méditerranée. Lorsque les détracteurs des féministes africaines, les masculinistes ou encore les mouvements anti-droits s’attaquent à elles, ils évoquent l’argument selon lequel c’est un courant importé de l’Occident qui vient pervertir le fonctionnement de la société africaine. Cela témoigne d’une méconnaissance de l’histoire africaine ou encore de la malhonnêteté intellectuelle. En effet, les femmes africaines ont été actrices des grandes mutations sociales et politiques qu’a connues le continent africain. Lorsqu’on jette un regard rétrospectif sur l’Afrique précoloniale jusqu’à nos jours, on constate que celles-ci ont non seulement dirigé des empires et des royaumes, mais ont été des activistes (Passy 2023, Dieng 2021, Goerg 2017, Sarr 2009). Comprendre la place des femmes africaines dans la société précoloniale permet de saisir le sens du combat qu’elles ont mené contre le modèle occidental qui remettait en cause des acquis que leur conféraient leurs sociétés. Des femmes remarquables ont assumé dans certaines circonstances la direction de leur peuple, notamment dans des luttes entre États africains ou contre les invasions arabes et les conquêtes coloniales. En imposant un modèle familial patriarcal et en excluant les femmes des sphères du pouvoir, la colonisation a profondément marqué les rapports sociaux en Afrique, enfermant les femmes dans des rôles subalternes et les privant de leurs droits. Les femmes africaines ne sont pas restées inertes face au colon blanc, elles ont lutté pour leurs droits, mais aussi contre la présence coloniale. L’on peut citer l’exemple des Amazones du Bénin, des Ivoiriennes qui ont marché sur Grand-Bassam ou encore le soulèvement des Nigérianes en 1925 contre l’imposition par les Anglais d’une patente et l’abandon des anciennes pratiques monétaires avec les cauris dans le port de Calabar et même celui de la syndicaliste et féministe malienne Aoua Keïta. Après les indépendances, des femmes africaines ont affirmé haut et fort leur engagement féministe. La place de La Parole aux négresses d’Awa Thiam (1978) est centrale dans la pensée féministe africaine noire. Ce livre pose pour ma part, les bases de l’intersectionnalité et de la pensée féministe africaine noire. En m’appuyant sur le cours Féminismes d’Afrique que j’ai donné avec Leslie Touré Kapo l’hiver dernier, j’ai soutenu l’idée selon laquelle les mouvements féministes en Afrique subsaharienne ne sont pas ex nihilo : ils se fondent sur un matrimoine riche et puissant de luttes qui traversent l’histoire. Ces mouvements féministes en Afrique subsaharienne sont diversifiés et pluriels. Grâce à Internet, il existe une convergence et une interconnexion des luttes féministes du continent.
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Plaidoyer pour une parité entière ( Homme- femme ) des gouvernements #Africains et du gouvernement de #RDC en particulier. Vers un retour à nos origines civilisationnelles ? Ce que nous ne savons plus , ce qui a été oublié dans notre conscience collective, c'est que les #civilisations Africaines ont été les 1eres à institutionnaliser la parité homme-femme. Les femmes ont été à la base de notre construction #civilisationelle. En #Afrique, elles ont eu des rôles #politique, #économique et culturelles, et une reconnaissance sociale que le reste du monde refusait de leur accorder. Bien des siècles avant la période coloniale, les femmes ont co-dirigé les sociétés Africaines. Ainsi, dans l'ancien #Dahomey ( actuelle Bénin ), elles ont exercé le #pouvoir politique à égalité avec les hommes, ayant leur assemblée, a côté de celle des hommes. La distribution des pouvoirs institutionnels s'est opérée de manière à ce qu'elle détiennent la pleine gestion de certains secteurs clés de la #gouvernance #politique. Le Dahomey n'est qu'un exemple. En ces temps là, une telle répartition du pouvoir politique, mettant en avant la question du #genre était impensable sous d'autres cieux. Ainsi dans certains pays occidentaux, la femme était qualifiée de "faible d'esprit" ou peu capable de penser. Une honte. En #Europe, elles étaient parfois victimes de chasse aux sorcières lorsqu'elles voulaient bousculer certains paradigmes. Mais la civilisation Africaine était différente. L'anthropologue Cheik Anta Diop avait mené des recherches sur ce sujet. Il explique que, du fait de ce rôle fondamental des femmes, en politique comme en économie, de nombreuses société Africaines ont institutionnalisé le matriarcat. ( Livre " l'Afrique noire Pré-coloniale") La jouissance de certains droits politiques et le fait que certaines sociétés sous d'autres cieux expérimentent aujourd'hui la parité homme-femme, ne constitue pas une idée nouvelle. C'était déjà une idée politique matérialisée dans les civilisations Africaines. Ce sont des éléments de fierté pour notre histoire. C'est donc à nous de nous reconnecter avec notre histoire profonde, avec ce qui a fait partie des similitudes dans la multiplicité des civilisations Africaines. C'est Pourquoi Excellence M.Le président Félix A. Tshisekedi Tshilombo nous soutenons un gouvernement totalement #paritaire homme - femme pour le prochain gouvernement. Autant de femmes ministres que d'hommes ministres. Avec pourquoi pas, la 1ere femme 1ere ministre de la RDC. Félix A. Tshisekedi Tshilombo Présidence RDC fanny okende Laura Alamazani Leslie Bony Lundula Fabiola Nadine Ngoy Ngongo Eldad Ntumba Dr. Chantal Yelu Mulop Tina Salama Eric Bazin Nicole Ntumba Bwatshia #parite #afrique #RDC Clémence Mbuluku 🌈, leadership transformationnel CTC Clémencia MBULUKU serge nehemia BU ONKWIN KUNUNU KUNUNU Tim Beya Beaufils Yatutu okito Olivier Kana, MD,Msc,MPH cheikh TIdiane ndao
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Oui mon cher Moise, une parité nécessaire et incontestée car la femme est le moteur de l’évolution du continent africain, et depuis les temps anciens, a toujours joué un rôle essentiel dans cette évolution. Pour preuve, quelques aspects qui illustrent son influence : Participation active dans la vie du groupe: Dans les sociétés préhistoriques, les femmes n’étaient plus exclusivement accaparées par leur rôle de mère. Elles ont pu participer activement à la vie du groupe, contribuant ainsi à la survie et au développement de la communauté. Transmission des connaissances et des traditions: Les femmes ont été les gardiennes des savoirs ancestraux. Elles ont transmis les connaissances sur la chasse, la cueillette, la médecine traditionnelle, et bien d’autres domaines essentiels à la survie. Leur rôle dans l’éducation des enfants a permis de préserver les traditions et les valeurs culturelles, assurant ainsi la continuité de l’identité africaine. Agriculture et développement des techniques: Les femmes ont joué un rôle central dans l’agriculture, cultivant les terres et développant des techniques de culture.Elles ont sélectionné et amélioré les variétés de plantes, contribuant ainsi à la diversification des ressources alimentaires. Innovation et adaptation: Face aux défis environnementaux, les femmes ont développé des stratégies d’adaptation. Elles ont su exploiter les ressources locales de manière durable. Leur créativité a permis de trouver des solutions pour faire face aux changements climatiques, aux migrations, et aux conflits. Femmes scientifiques et théorie de l’évolution: De nombreuses femmes scientifiques ont contribué à renforcer la théorie de l’évolution. Leurs découvertes dans les domaines de la biologie, de l’anthropologie et de la biologie moléculaire ont enrichi notre compréhension de l’évolution. En somme, oui la femme africaine a été , et reste, un pilier essentiel dans la construction et l’adaptation du continent au fil des siècles. Son rôle multifacette a façonné l’histoire, la culture et la biodiversité africaines, faisant d’elle un moteur inestimable de l’évolution. ....La question de la parité ne devrait même pas se poser, elle doit être.🫶🌿🌟
Plaidoyer pour une parité entière ( Homme- femme ) des gouvernements #Africains et du gouvernement de #RDC en particulier. Vers un retour à nos origines civilisationnelles ? Ce que nous ne savons plus , ce qui a été oublié dans notre conscience collective, c'est que les #civilisations Africaines ont été les 1eres à institutionnaliser la parité homme-femme. Les femmes ont été à la base de notre construction #civilisationelle. En #Afrique, elles ont eu des rôles #politique, #économique et culturelles, et une reconnaissance sociale que le reste du monde refusait de leur accorder. Bien des siècles avant la période coloniale, les femmes ont co-dirigé les sociétés Africaines. Ainsi, dans l'ancien #Dahomey ( actuelle Bénin ), elles ont exercé le #pouvoir politique à égalité avec les hommes, ayant leur assemblée, a côté de celle des hommes. La distribution des pouvoirs institutionnels s'est opérée de manière à ce qu'elle détiennent la pleine gestion de certains secteurs clés de la #gouvernance #politique. Le Dahomey n'est qu'un exemple. En ces temps là, une telle répartition du pouvoir politique, mettant en avant la question du #genre était impensable sous d'autres cieux. Ainsi dans certains pays occidentaux, la femme était qualifiée de "faible d'esprit" ou peu capable de penser. Une honte. En #Europe, elles étaient parfois victimes de chasse aux sorcières lorsqu'elles voulaient bousculer certains paradigmes. Mais la civilisation Africaine était différente. L'anthropologue Cheik Anta Diop avait mené des recherches sur ce sujet. Il explique que, du fait de ce rôle fondamental des femmes, en politique comme en économie, de nombreuses société Africaines ont institutionnalisé le matriarcat. ( Livre " l'Afrique noire Pré-coloniale") La jouissance de certains droits politiques et le fait que certaines sociétés sous d'autres cieux expérimentent aujourd'hui la parité homme-femme, ne constitue pas une idée nouvelle. C'était déjà une idée politique matérialisée dans les civilisations Africaines. Ce sont des éléments de fierté pour notre histoire. C'est donc à nous de nous reconnecter avec notre histoire profonde, avec ce qui a fait partie des similitudes dans la multiplicité des civilisations Africaines. C'est Pourquoi Excellence M.Le président Félix A. Tshisekedi Tshilombo nous soutenons un gouvernement totalement #paritaire homme - femme pour le prochain gouvernement. Autant de femmes ministres que d'hommes ministres. Avec pourquoi pas, la 1ere femme 1ere ministre de la RDC. Félix A. Tshisekedi Tshilombo Présidence RDC fanny okende Laura Alamazani Leslie Bony Lundula Fabiola Nadine Ngoy Ngongo Eldad Ntumba Dr. Chantal Yelu Mulop Tina Salama Eric Bazin Nicole Ntumba Bwatshia #parite #afrique #RDC Clémence Mbuluku 🌈, leadership transformationnel CTC Clémencia MBULUKU serge nehemia BU ONKWIN KUNUNU KUNUNU Tim Beya Beaufils Yatutu okito Olivier Kana, MD,Msc,MPH cheikh TIdiane ndao
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👩🏽💻 Comment peut-on négliger la moitié de l’humanité? 💡Qu’est ce qu’une politique publique égalitaire? ⚖️ Quelques éléments de réflexion ⤵️ 📕 « À la lumière du constat que les politiques étrangères, la diplomatie, la défense et la sécurité s’inscrivent dans des structures de pouvoir inégalitaires et patriarcales, ce système a montré ses limites pour protéger la population dans son ensemble, et garantir la paix à l’échelle mondiale. En effet, les filles, femmes et personnes LGBTI+ sont les premières cibles de ce système, avec des répercussions sexospécifiques dans des contextes de conflits armés, de changement climatique, d’insécurité alimentaire ou de catastrophes naturelles, pour ne citer que quelques exemples. Les droits humains, et en particulier ceux des femmes, reculent. ONU Femmes France estime que ce ne sera qu’en 2323 que les femmes auront des droits égaux à ceux des hommes. » ✅ Il est essentiel de noter que l’égalité des genres ne se limite pas aux lois et aux chiffres. Elle concerne également la participation, la sécurité et la dignité des femmes dans tous les aspects de la vie. Chaque pays a ses propres défis à relever pour garantir une véritable stratégie de développement durable et inclusive #ODD Merci à nos marraines Mots et Maux de femmes pour ce partage et cet apport de connaissance! 🌎🤝
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Un texte intéressant! Quelles sont les traces des personnes transgenres en Afrique précoloniale? Il n’est plus à prouver aujourd’hui que le rejet socio-culturel dont font face les personnes LGBTQI en Afrique aujourd’hui ait un lien très fort avec la colonisation. Les Portugais ont été parmi les premiers Européens à explorer le continent africain. Ils ont noté la diversité des relations entre les sexes dans les sociétés africaines et l’ont évoqué comme une « damnation contre nature » des relations sexuelles entre hommes au Congo. Andrew Battell, un voyageur anglais des années 1590, a écrit ceci à propos de l’Imbangala d’Angola: « Ils sont bestiaux dans leur vie, car ils ont des hommes en vêtements de femmes, qu’ils gardent parmi leurs femmes. » Pourtant Avant l’invasion étrangère, avant l’impérialisme culturel, avant l’internalisation des valeurs et des idéaux occidentaux, il y existait une Afrique tolérante et nuancée. Cette Afrique comprenait également et acceptait la fluidité sexuelle et de genre de son peuple, qui allait à l’encontre des hypothèses hétéronormatives occidentales. Le vent de colonisation ayant soufflé sur l’Afrique couplé de l’arrivé de la religion judéo-chrétienne à partir du 14eme siècle est la raison pour laquelle s’est installée cette intolérance stricte envers les LGBTQI en Afrique. « Ça ne fait pas parti de la culture africaine » Oui nous ne l’avons déjà que trop entendu! Ce grand argument qui aujourd’hui à mon avis souffre d’une grande désuétude. Cette affirmation selon laquelle tel ou tel autre comportement humain serait « non-africain » est complètement erronée parce que reposant sur l’hypothèse selon laquelle l’Afrique serait une entité d’une culture homogène. Que non! Tout simplement par ce que l’Afrique est composée de milliers de groupes ethniques aux cultures et sexualités riches et variées. Alors, aussi attrayante puisse être l’idée d’une « culture africaine identique » dans tous les pays africains chez certaines personnes, rien de tel n’a jamais existé. De plus, même si nous voulions imaginer une culture africaine identique, comme toutes les autres, celle-ci ne serait pas statique car aurait tout au long de son histoire connu de nombreuses variations. La pensée postcoloniale actuelle a une fâcheuse tendance à simplifier les réalités précoloniales, une chose qui me fait beaucoup réfléchir. Il est important de ne pas forcer l’histoire à s’adapter à nos paradigmes politiques actuels. pour lire le texte complet 👇🏾 https://lnkd.in/ekR3m_ay
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Parce que nous n'avons pas les mêmes réalités que les femmes des autres continents Parce que le continent africain est considéré comme le plus pauvre malgré ses richesses Parce que l'Afrique est le continent qui a le plus de population jeune y compris les jeunes filles Parce que le continent subit de plein fouet les effets du changement climatique Parce que notre sous-région et notre pays font face à des enjeux liés au terrorisme, à criminalité transnationale organisée, à l’extrémisme violent, des enjeux liés à la migration.... Parce que quand la sécurité est menacée, les droits le sont aussi, encore plus les droits des femmes .. Parce que, parce que, parce que..................... Il est important de dédier une journée aux femmes africaines du continent et ailleurs pour mettre en lumière leurs potentiels et les défis auxquels elles font face. #journéefemmeafricaine #ForceDesFemmes #développementafrique #PaixEtSécurité #femmesenpaix #ÉgalitéPourTous #RespectDesDroits #femmesleaders #femmesinspirantes #pouvoirdesfemmes #FemmesEtFilles #ÉgalitéDesSexes #femmesafriquedelouest #FemmesPourLaPaix
𝕵𝖔𝖚𝖗𝖓𝖊́𝖊 𝖎𝖓𝖙𝖊𝖗𝖓𝖆𝖙𝖎𝖔𝖓𝖆𝖑𝖊 𝖉𝖊 𝖑𝖆 𝖋𝖊𝖒𝖒𝖊 𝖆𝖋𝖗𝖎𝖈𝖆𝖎𝖓𝖊 - 𝖊́𝖉𝖎𝖙𝖎𝖔𝖓 2024 Aujourd'hui 31 juillet, nous rendons hommage à la résilience et à la force des femmes africaines, dont l'engagement est vital pour le développement de notre continent. En Afrique de l’Ouest, elles sont des acteurs clés dans la promotion de la paix et de la sécurité. En cette Journée Internationale de la Femme Africaine, renouvelons notre engagement à soutenir leur lutte pour l'égalité, et la justice sociale sociale et à appuyer les initiatives de paix prises par les groupes locaux de femmes. Ensemble, construisons un avenir où chaque femme et chaque fille peut vivre en toute sécurité, avec dignité, et où leurs droits sont pleinement respectés. #journéefemmeafricaine #ForceDesFemmes #resilienceafricaine #engagementdesfemmes #développementafrique #PaixEtSécurité #femmesenpaix #ÉgalitéPourTous #JusticeSociale #initiativesdepaix #groupesdefemmes #AvenirSécurisé #dignitédesfemmes #RespectDesDroits #femmesleaders #femmesinspirantes #pouvoirdesfemmes #FemmesEtFilles #ÉgalitéDesSexes #actionsdesfemmes #femmesafriquedelouest #FemmesPourLaPaix #droitsdesfemmes #futurégalitaire #solidaritéféminine #engagement Yawo Seyram Adiakpo Ahouefa Essi ASSINOU DOVO #onufemmes
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🌍🚺✨ Célébrons la Journée Internationale des Droits de la Femme ! 🌟 Aujourd'hui, nous honorons la force, la résilience et le leadership des femmes, en mettant particulièrement en lumière le thème crucial de "FEMME, PAIX ET SECURITE : DEFIS POUR L’AFRIQUE". 🌐👩🦰 🔍 CONSTATS INCONTOURNABLES : Les conflits armés en Afrique touchent durement les femmes et les filles, les exposant à la violence sexuelle, aux déplacements forcés, à des défis sanitaires et éducatifs, ainsi qu'à des perturbations économiques considérables. 🌸 FEMMES AGISSANTES DANS L'OMBRE : Malgré ces défis, les femmes africaines ne sont pas de simples victimes. Elles jouent un rôle crucial dans la prévention des conflits, la résolution pacifique, et sont des actrices clés dans la reconstruction post-conflit. En cette journée spéciale, appelons à une plus grande inclusion des femmes dans les processus de paix officiels, à la réintégration équitable des femmes dans la société post-conflit, et à la reconnaissance des femmes en tant que forces de changement économique et politique. 💪 ENGAGEONS-NOUS ENSEMBLE : ✅ Soutenons l'éducation des filles en période de conflit. ✅ Encourageons l'autonomisation économique des femmes. ✅ Plaidons pour la participation active des femmes dans les processus de paix. Ensemble, construisons un avenir où les femmes africaines jouent un rôle central dans la consolidation de la paix, le développement économique et la transformation sociale. ✊💙 #JournéeDesDroitsDesFemmes #FemmePaixSecurite #AfriqueUnie #8Mars N'hésitez pas à partager vos idées et initiatives pour faire avancer cette cause essentielle ! 🌐🌺
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🇸🇳 Au Sénégal, le biais masculiniste trahit l'autonomisation de la femme, l'exemple flagrant d'inéquité des nominations dans le nouveau régime renverse l'identité PASTEF - Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité... Ce régime qui plastronne son inclusivité est fichtrement réactionnaire sur l'équité de genre ! De plus, il insiste dans cette posture contre-productive qui va former son plus problématique boomerang de défaillance systémique... Déroutant, sauf à valider l'argument ontologique de la phallocratie, fantasme d'une ancestralité africaine régit par les bas instincts virilistes !? NB. La domination masculine, est un problème humain global de même nature que tout système de domination empirique (idéologique, raciale, économique...), la déconstruire en chaque société rejoint le paradigme anti-impérialiste ou décolonial #Senegal #Politique #Genre
Monsieur le Président, les femmes savent, peuvent et méritent votre confiance! (Par Fatou Ouleye Sambou)
seneweb.com
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Journée Internationale de la Femme Africaine : Célébrons la Force et la Résilience Aujourd'hui, nous honorons les femmes africaines, des pionnières de changement, des gardiennes de culture et des bâtisseuses d'avenir. En cette Journée Internationale de la Femme Africaine, nous célébrons leur force, leur résilience et leur immense contribution à la société. Les femmes africaines sont au cœur de nos communautés, portant le poids de l'histoire tout en forgeant de nouveaux chemins vers l'égalité et la justice. Elles sont les agricultrices qui nourrissent nos familles, les entrepreneuses qui innovent et créent des opportunités, les activistes qui se battent pour les droits humains, et les mères qui élèvent la prochaine génération avec sagesse et amour. Cette journée est aussi un rappel des défis persistants auxquels les femmes africaines sont confrontées. Inégalités de genre, violences, accès limité à l'éducation et aux soins de santé ces obstacles doivent être surmontés pour que chaque femme africaine puisse pleinement réaliser son potentiel. En tant que féministes, nous nous engageons à amplifier les voix des femmes africaines, à soutenir leurs luttes et à célébrer leurs succès. Ensemble, nous devons œuvrer pour un avenir où chaque femme, peu importe où elle se trouve, a les mêmes droits et opportunités. Aujourd'hui et tous les jours, nous célébrons les femmes africaines. Leur courage, leur détermination et leur esprit indomptable sont une source d'inspiration pour nous tous. Continuons à nous battre pour un monde plus juste et équitable. #JournéeDeLaFemmeAfricaine #Féminisme #Égalité #droitdesfemmes
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La récente annonce de l'Autorité générale saoudienne des statistiques sur le Hajj de l'année 1445 H met en lumière l'importance croissante de la présence des femmes à cet événement spirituel majeur. Sur un total de 1 833 164 pèlerins, 875 027 étaient des pèlerins féminins, représentant ainsi une part significative de la participation au Hajj. Ces chiffres démontrent une évolution positive vers une plus grande inclusion des femmes dans cet événement sacré, soulignant l'importance de leur rôle et de leur contribution à la pratique religieuse. La présence des femmes au Hajj est un témoignage de leur engagement spirituel, de leur dévotion et de leur attachement aux valeurs de l'islam. En outre, la diversité géographique des pèlerins est tout aussi remarquable. Les participants provenaient de divers continents : 22,3 % des pèlerins étaient originaires de pays arabes, 63,3 % d'Asie, 11,3 % d'Afrique, et 3,2 % d'Europe, d'Amérique, d'Australie et d'autres régions du monde. Cette variété de provenance souligne la dimension universelle du Hajj en tant que rassemblement spirituel majeur qui transcende les frontières géographiques et culturelles. Cette diversité de genre et de provenance au sein du Hajj reflète la richesse et la pluralité de la communauté musulmane, mettant en avant l'égalité spirituelle entre les hommes et les femmes, ainsi que la fraternité entre les peuples de différents continents. Il est essentiel de reconnaître et de célébrer la présence des femmes au Hajj, tout en soulignant la diversité et l'unité que cet événement symbolise à l'échelle mondiale. BACHIR البشير Ahechmoud احشموض #Hajj #Femmes #Inclusion #Diversité #Unité #Islam #LinkedIn
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I turn dreams into projects and projects into reality.
3 sem.Merci Désirée Deneo pour ce rappel de nos racines. L’Afrique a perdu de vue beaucoup de ses pouvoirs du fait de la colonisation et nombre d’entre eux étaient entre les mains des femmes.