Post de Daniel Perron

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Juriste. Docteur en droit. Environnement / filières forêt-bois Agriculture-Alimentation / Santé. Auteur de "Penser forêt. Agir contre l'anthropocène". (l'Aube, oct. 2023) - Photographe agence Hans Lucas

Samedi 13 avril, à l'invitation de son Président Michaël Weber,Sénateur de Moselle, j'ai eu le plaisir d'assister et de participer au débat lors du Conseil d'Administration de l'association des Communes forestières de la Moselle FNCOFOR. J'en remercie les élus avec qui j'ai pu échanger et particulièrement Michaël Weber et Bernard Shons pour leur accueil. L'ONF (Office National des Forêts) y était représenté notamment par les directeurs d'agence du département, Danien Galland et Odile Mougeot, qui ont montré une fois de plus l'engagement, avec leurs collègues présents, l'engagement des personnels de l'ONF. Le tableau très intéressant dressé par Damien GALLAND de l'état de la forêt locale et des risques nouveaux montre que les forêts ont besoin d'une attention redoublée, de moyens pour soutenir leur multifonctionnalité. Il faut à cet égard souligner les moyens nouveaux mobilisés par le Gouvernement. La Cour des comptes, dans son rapport annuel 2024, en dit la nécessité et le besoin d'une pérennité politique à cet égard. Dans ce sens, la nomination de Jean-Michel SERVANT et la délégation interministériel à la forêt, au bois et à ses usages est un signal très positif d'une prise de conscience d'un besoin fort de structuration de la filière. La forêt est un écosystème complexe sur le plan des mécanismes naturels aujourd'hui confronté au défi de l'adaptation climatique. Les dépérissements, la fragilisation de certaines essences emblématiques, comme le Chêne ou l'Epicéa, obligent à penser l'adaptation de la filière. Nos forêts sont historiquement un construit politique et économique, il ne faut pas l'oublier. Nous devons définir ce que nous voulons en faire et continuer de mobiliser durablement le matériau bois au coeur de nos capacités de stockage du carbone. Les communes forestières ont besoin de cette ressource pour vivre et nous avons là une source d'emplois à développer pour prendre en compte toutes les dimensions de l'espace forestier et de sa gestion. En outre, notre économie de la transition ne peut se satisfaire du déficit commercial que nous enregistrons. Il faut, ici comme dans le domaine alimentaire, penser en termes de souveraineté et donc de filière pour équilibrer les fonctions économique, sociale et environnementale de nos bois et forêts. Une tâche passionnante qui engage les générations futures.

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