💧Eau et industrie : trouver l’équilibre entre préservation de la ressource et activité ?
" La sécheresse de l’été 2022 a déclenché une véritable prise de conscience. Perçue jusque-là comme une ressource peu chère, abondante et inépuisable, l’eau a démontré son importance pour les industries, plus encore dans certaines filières.
La canicule a sonné comme une alarme et a conduit l’État, moins d’un an plus tard, à mettre en place un « plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau ».
Des actions ont été menées dans la lignée du plan “eau” avec des relais régionaux note Bertrand Glaizal, directeur du service “développement des entreprises” à la CCI de l’Ain, en insistant sur la forte implication des chambres de commerce et d’industrie.
« La problématique des rejets industriels, c’est trente ans de mobilisation collective avec des investissements, de la sensibilisation. Nous sommes complètement à l’heure, voire légèrement en avance. En revanche, sur le volet consommation, il reste encore à sensibiliser.
« Il faut une approche sous l’angle du risque : Quel est l’impact sur mon activité en cas de restriction ? Et comment je m’adapte ? », estime Yannick Pégaz Blanc, qui préconise deux axes : la nécessité d’une prise de conscience – des épisodes comme celui de l’été 2022 devraient y contribuer – et la mise en place d’indicateurs de mesures.
« La tarification de l’eau potable est encadrée par la loi mais dépend des collectivités qui en ont la charge », nuancent les préfectures des Savoie, citant l’exemple d’Annecy ou Chambéry, qui ont mis en place une progressivité, avec un tarif plus élevé au-delà de 200 m3.
Certaines actions nécessitent de petits investissements, comme des économiseurs sur les robinets ; d’autres des investissements et une remise en question des processus plus profonde pour optimiser l’outil de production. Enfin, l’aspect “réutilisation de l’eau sans traitement”, voire la REUT offrent des réponses adaptées selon les filières.
Certaines filières sont de plus grosses consommatrices, telles que l’agroalimentaire et les industries de transformation de métaux, comme la métallurgie et les fonderies.
Ces industries sont concernées par les décrets de restriction d’eau des préfectures lors des épisodes de sécheresse et doivent présenter des plans de consommation d’eau en précisant les débits maximums.
La règle est la limitation au maximum des prélèvements et de la consommation, afin de préserver la ressource et de garantir la résilience de nos installations industrielles », précise-t-on dans les préfectures des Savoie.
Avec des restrictions graduées selon les niveaux : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise, fixés et déclenchés par arrêtés préfectoraux. « Il faut rendre nos entreprises moins vulnérables aux épisodes de sécheresse lorsque la ressource en eau est limitée »
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Président de JSA Consultant
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