Post de Emmanuel Beaufils 🌍🔗📝⏚

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Consultant enthousiaste en Stratégie, Communication & Marketing | Expert en Production & Tech | Web3 & Innovation

C'est le black friday (les "black days" depuis quelques jours en plus..), tu ressens déjà, ou tu vas ressentir le FOMO de la promo ! (c'est normal, tout est fait pour le générer, je ne te blâmes pas, on est tous pareils) Et puis ton entourage te parle déjà de cadeaux, de listes, de volaille, de foie gras, de renouveler les décos de Noël, etc. Effectivement voir "Buy Now" c'est s'offrir un glissement de contexte transitoire, c'est ss doute calmer le FOMO et la compulsivité consommatrice pour quelques jours. C'est aussi créer les conditions pour trouver des cadeaux cools et non polluants à faire à ses proches ! Par exemple tu peu offrir comme cadeau de Noël de financer "au nom de" une association, un projet, et ça va faire plaisir tu vas voir. Petit tips : des fois il y a une contrepartie cool, que tu peux "mettre sous le sapin" (ou que du moins la personne va recevoir à un moemnt). Par Exemple si tu donnes 25€ pour le financement du nouveau projet "Chaleurs actuelles" de Vert, le média qui annonce la couleur il y a un poster drôle et utile "guide de débunk des climato-sceptiques". Je te mets le lien en commentaire.

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Chercheur en économie écologique, spécialiste de la décroissance et du post-capitalisme

La meilleure chose à faire en ce Black Friday est sûrement de regarder le documentaire Buy Now ! The shopping conspiracy (2024) sur Netflix. Après Seaspiracy (2021) sur l’industrie de la pêche et Cowspiracy (2014) sur l’élevage intensif, nous voilà confrontés à un nouveau complot. C’est une bonne chose de voir des documentaires s’attaquer frontalement à la production car la crise écologique est avant tout un problème de surproduction et non de surconsommation. Une des scènes du film où l’on voit une marque de vêtements détruire des produits neufs en est le parfait symbole. Les entreprises ne répondent pas à une demande qu’elles essaient de satisfaire ; elles cherchent plutôt à vendre le plus possible en stimulant au maximum la consommation à travers la publicité et l’obsolescence programmée. Une entreprise privée à but lucratif fait tout pour maximiser ses profits – c’est sa raison d’être légale. Pêche industrielle, élevage intensif, fast fashion, ces pratiques sont motivées par une seule raison que Marx résumait déjà très bien avec sa formule A – M – A’ : investir de l’argent (A) pour produire une marchandise (M) que l’on vend pour plus d’argent (A’). Peu importe la marchandise, peu importe les conditions de travail, peu importe la pollution. La seule chose qui compte, c’est le profit.  Arrêtons-donc les jérémiades sur ces consommateurs déraisonnables soi-disant coupables. Ce discours servi à toutes les sauces par les grandes entreprises est faux. Les comportements consuméristes ne sont pas une cause mais plutôt une conséquence. Le Black Friday en est le meilleur exemple : si les acheteurs sont souverains et les entreprises à leur service, à quoi sert donc cette déferlante de publicité ? Imaginons une monde sans publicité commerciale. Au lieu de gaspiller des milliards en slogans et jingles (34 Mds par an en France), les marques mettraient à disposition l’intégralité des informations sur leurs produits sur des sites indépendants comme Que-Choisir. Si l’on a besoin d’un nouveau vélo, on pourrait simplement consulter le comparatif des vélos disponibles en ligne. Simple, efficace, et moins cher (car les frais publicitaires sont répercutés sur les prix). Imaginons une économie où toutes les entreprises, à partir d’une certaine taille, deviendraient des coopératives démocratiques à lucrativité limitée. Il est aberrant que des multinationales puissent être pilotés par des intérêts privés à des fins d’enrichissement personnel. À grand pouvoir, grandes responsabilités. Si une entreprise devient essentielle pour le fonctionnement d’une économie, il est tout à fait normal que toutes les parties prenantes affectées par son activité aient leur mot à dire sur sa gestion.  Les conséquences de ce changement seraient systémiques. Au lieu d’utiliser les entreprises pour faire du cash, on se retrouverait face à deux questions essentielles : De quoi avons-nous vraiment besoin ? Et comment voulons-nous le produire ?   

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Emmanuel Beaufils 🌍🔗📝⏚

Consultant enthousiaste en Stratégie, Communication & Marketing | Expert en Production & Tech | Web3 & Innovation

3 sem.

Lien vers le infos sur et le financement de "Chaleurs actuelles" https://soutenir.vert.eco/ J'ajoute aussi la définition du syndrome FOMO (Fear Of Missing Out) au cas où. Et si tu te demandes : oui bien sûr que les techniques de marketing de l'urgence sont là pour provoquer le FOMO, et oui ce sont des pratiques très courantes autant chez les associations caritatives qui vont bien que chez les e-commerçants... https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_FOMO

Cyril Rimbaud

Co-fondateur @Curiouser | Expert en Transformation Culturelle et Digitale | Professeur de Stratégies de Communication Digitale | Conférencier | Auteur | Illustrateur et Scénariste de Jeux de Rôle

3 sem.

Et pour plus de sérénité mentale, tu peux aussi éviter de lire tout ce qui concerne le Black machin sauf quand c'est Emmanuel Beaufils 🌍🔗📝⏚ qui écrit évidemment.

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