Les fouilles archéologiques menées sous la direction de Guillaume Demeure, dans le quartier Mallevault à Vauclin en Martinique, ont permis de mettre au jour des vestiges passionnants des Époques moderne et contemporaine. Le site a été divisé en trois secteurs, chacun révélant des indices fascinants de la vie passée. Des témoignages de la période coloniale Dans le secteur 1, des structures modestes et un alignement de fosses laissent entrevoir une occupation discrète liée à la période coloniale, avec des vestiges remontant probablement au 18e siècle. Bien que le mobilier retrouvé soit limité, ces traces esquissent le début d'une histoire captivante. Des bâtiments et des structures des Époques moderne et contemporaine Dans les secteurs 2 et 3, les découvertes sont plus denses avec 123 structures en creux, dont des trous de poteau formant des alignements et des bâtiments. Ces constructions en matériaux périssables ont progressivement laissé place à des murs en pierre, évoquant une évolution architecturale intéressante. Un dépotoir, riche en mobilier du 19e siècle, témoigne des activités quotidiennes de l’époque. Les études en cours se pencheront sur l’évolution de cet espace, qui pourrait correspondre à une partie de l'habitat servile de l’ancienne habitation Pinel. La transition entre la période esclavagiste et l’après-abolition sera l’un des points clés à explorer, tout comme les comparaisons avec d’autres sites similaires en Martinique et dans les Antilles. Lien vers la notice : https://lnkd.in/e3g2r4CD Aménageur : V.N.H #archéologie #Vauclin #Martinique #HistoireColoniale #fouilles
Post de Éveha - Études et valorisations archéologiques
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Archéologie : Une exquise verrerie romaine dans les fouilles d’une nécropole de Nîmes Les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP <www.inrap.fr/>) mirent au jour une magnifique collection de verrerie datant de l’époque romaine en la ville de Nîmes, la province de Narbonnaise étant la première conquise par les Romains sur le présent territoire de la France et Nîmes devenant une colonie romaine dès le Ier siècle avant notre ère, se connaissant alors sous le nom de "Colonia Nemausus". La ville se structurait selon le classique urbanisme romain, avec un "forum" en son centre, les 2 principales routes, le "cardo" et le "decumanus", s'y croisant, Nîmes conservant d’ailleurs de nombreux vestiges de son passé romain et, notamment, la Maison Carrée (<https://lnkd.in/ef-MABTC>), un temple classé au patrimoine mondial de l’humanité en 2023 (<https://lnkd.in/eenmE3fx>), mais aussi ses célèbres arènes (<https://lnkd.in/eUG5PGTH>). Cependant, de multiples vestiges s'enfouissent encore en terre, en témoignant les récentes fouilles de sauvetage de l’INRAP sur le site d’un future lotissement, situé route de Beaucaire. Cette voie suit l'original axe est-ouest de la voie domitienne, une grande voie romaine reliant l’Italie à l’Hispanie, en passant par la province de Narbonnaise, les Romains de l’Antiquité établissant leurs nécropoles le long des routes, à la sortie des villes, et les fouilles mettant au jour les traces d’une nécropole. Les archéologues retrouvèrent ainsi des bûchers de crémation et des sépultures datant d’une période s’étalant entre le IIe siècle avant notre ère et le IIe siècle de notre ère, certains bûchers se construisant en moellons de calcaire, d’autres bûchers se construisant en piles de tuiles et d’autres bûchers se creusant simplement dans le sol. Les sépultures, quant à elles, se situaient dans de funéraires enclos délimités par des murs longeant la voie domitienne et par une autre route adjacente orientée nord-est sud-ouest, 15 sépultures s'identifiant, au total, la majorité étant à incinération et une minorité étant à inhumation (les 2 pratiques cohabitant durant la période romaine, avant l'imposition de l'inhumation par le Christianisme). Les fouilles mirent au jour de nombreux objets funéraires de grande qualité, enterrés avec les défunts (strigiles [outil pour nettoyer le corps avant le bain], céramiques, lampes, fragments de monuments funéraires et d’amphores...), mais surtout les vases en verre, relativement intacts, et une coupe en pâte de verre, d’une exquise réalisation, retenant l’attention. Ils furent déposés dans la nécropole lors des "refrigerium", de rituels festins commémorant le défunt le jour de l’enterrement, menés par des prêtresses et centrés sur la consommation de vin, ces verreries témoignant du savoir-faire des Romains en la matière et rappelant l'extraordinaire découverte d’un vase extrêmement rare dans une antique nécropole d’Autun... https://lnkd.in/e2eDbpxU
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🔎 Le programme de réaménagement des abords de la cathédrale se conjugue avec une vaste opération archéologique, destinée à recueillir et étudier les vestiges révélés au fur et à mesure de l'avancée des travaux. Découvrez en exclusivité les premiers résultats mis à jour par les équipes de C'Chartres Archéologie 🔽 📅 Les vestiges découverts se rattachent essentiellement à la période gallo-romaine. 🏰 Dans l'ensemble du périmètre, il semble en effet que les niveaux du Moyen Âge aient souvent disparu, sans doute au gré de l'entretien et des réfections de voirie. Seule la zone de l'ancien Hôtel Dieu, située au sud-ouest de la cathédrale, fait pour l'instant exception : une tranchée pratiquée dans ce secteur l'année dernière a permis de livrer plusieurs sépultures humaines et de reconnaître l'emprise de l'ancienne salle Saint-Côme qui faisait office, aux XIIe-XIIIe siècles, de chapelle et de cimetière pour les chanoines. 🧱 Dans d'autres secteurs, les archéologues identifient des tronçons de murs antiques, dont certains s'inscrivent dans la trame urbaine orientée à 45° par rapport aux points cardinaux, qui détermine l'axe de construction de la cathédrale médiévale. 🦴 Dans la partie haute de la rue des Acacias les niveaux gallo-romains affleurent à la surface du sol et livrent des vestiges de céramiques, des restes animaux ou des éléments d'architecture qui témoignent de l'intense occupation du plateau. 📣 Les prochaines découvertes se situeront probablement à l'ouest du portail sud (voir photo), où l'installation d'un transformateur électrique enterré implique la réalisation d'une fouille préalable sur une superficie d'environ 50 m², sur une profondeur de près de 4 m. Il est rare de disposer de telles fenêtres d'observation dans l'hypercentre de Chartres : les découvertes pourraient permettre de remonter aux premiers temps de la création d'Autricum, voire peut-être même à la période gauloise. 💡 Particularité de ces opérations d'archéologie préventive, elles se déroulent sous la forme d'un « suivi archéologique » qui consiste à faire intervenir les archéologues en coactivité avec les entreprises de travaux publics. En savoir plus sur le programme de réaménagement ► https://lnkd.in/e9_B-qS3 --- #Chartres #VilledeChartres #Chartresmaville #ArchéologiePréventive #CChartresArchéologie #AmenagementCathedrale #Patrimoine #Urbanisme #CathédraleChartres
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Découverte macabre au Cloître des Cordeliers...👇 Vous n'étiez sûrement pas au courant de cette histoire ! 👉 Pendant les travaux de restauration de notre ancienne église, nous avons collaboré avec la société Hadès - Bureau d'investigations archéologiques pour un suivi approfondi. Et là, nous avons fait une découverte peu commune : des ossements humains enfouis depuis des siècles ! 💀 Ma réaction ? Aucune surprise, l'inhumation dans les églises et les catacombes était monnaie courante à cette époque-là, et cette découverte nous rappelle la richesse historique de notre site. Par la suite, une étude approfondie a été lancée pour éclairer davantage le contexte historique de ces sépultures (Par respect pour les défunts, aucune image des sépultures n'est diffusée dans ce post). Les espaces concernés par le projet de réhabilitation de l'ancien couvent des Cordeliers ont fait l’objet de 16 sondages. L'analyse du bâti a été réalisée avec l'expertise d'Agnès Marin, archéologue, spécialiste du bâti, et co-auteur de l'ouvrage "Saint-Émilion, Une ville et son habitat médiéval" paru en 2016. Certains sondages, quant à eux, n'ont pas révélé de restes humains, mais plutôt des vestiges de sols carrelés, d'anciens caniveaux en pierre, etc… Pour tout vous dire, le moment le plus saisissant dans tout ce parcours de fouille, a été la découverte d'une sépulture d'enfant, à une profondeur de 65 cm sous le sol du chœur. Après les études réglementaires, les rénovations du monument ont pu reprendre. C’est un risque auquel peuvent être confrontés les lieux historiques lors des rénovations, et aujourd’hui c’est nous qui vous la partageons ;) ARCHITECTURE PATRIMOINE Drac
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Avec l’historien et archéologue Jean-Claude Golvin, notre périple à l’époque antique se poursuit du côté de l’Algérie, où nous allons vous faire visiter la ville de Timgad, ou Thamugadi. Fin du Ier siècle après J.-C. : le légat Munatius Gallus reçoit de l’empereur Trajan la charge de construire une ville du grand camp de Lambaesis, nouvellement installé sur le plateau qui borde au nord le massif des Aurès. Ainsi, en 100 après J.-C., il choisit le site de Thamugadi, à 1 000 mètres d’altitude, au pied des montagnes. S’y installent deux à trois cents vétérans qui deviennent de petits propriétaires terriens, chargés à la fois de faire fructifier leur bien et de protéger les voies de communication. Pour assurer une meilleure défense de la ville, on prévoit de la concevoir comme un camp et de l’entourer d’une enceinte. Au départ, son plan s’inscrit dans un carré rigide de 355 mètres de côté, subdivisé en cent six “insulae” d’une superficie de 400 m² chacune. Dans cette première phase d’organisation de l’espace, on réalise la bibliothèque, le forum, les thermes et le théâtre. Or, avec le temps, Thamugadi se développe. À son apogée, elle compte 15 000 habitants : de nouveaux quartiers investissent les abords de la ville, principalement au sud et à l’ouest du noyau initial, de sorte qu’au IVe siècle après J.-C., la ville couvre plus de 50 hectares. De nombreux monuments publics se trouvent relégués hors de l’enceinte primitive : les grands thermes du Nord et les thermes du Sud, le Capitole et l’immense temple du Génie de la colonie, édifice construit en 180 après J.-C. Sous les Sévères (193-235 après J.-C.), on entreprend d’importants aménagements : on abat la muraille devenue inutile, pour construire des maisons nouvelles ; on remplace la porte de l’Ouest par un arc monumental dédié à Trajan ; on édifie un nouveau marché somptueux, celui de Sertius. Suivez Jean-Claude Golvin sur les réseaux sociaux et consultez l’ensemble ses œuvres sur notre site internet 👉 https://lnkd.in/gW79d-u #jeanclaudegolvin #archeologie #restitution #dessin #encredechine #aquarelle #histoire #culture #patrimoine #antiquite #algerie #thamugadi
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🏛️ Des vestiges très éloquents 🏛️ Explorer Rome révèle inévitablement les vestiges impressionnants de l'empire romain, des témoins silencieux de leur grandeur passée et de leurs contributions au progrès scientifique. Parmi ces trésors se trouve le Colisée de Rome, édifié au premier siècle (entre 70 et 80 après JC). Ses dimensions imposantes, 188 mètres de long sur 156 mètres de large, et sa hauteur de 50 mètres avec ses 4 étages, témoignent de l'ingénierie remarquable de l'époque. Cette merveille du monde, malgré son ancienneté, semble toujours défier le temps. En déambulant dans les rues de Rome, une réflexion persistante m'avait habité : "Comment, dès le premier siècle, pouvaient-ils réaliser de telles prouesses architecturales ?" Ce constat inspire un profond respect pour leur savoir-faire en génie civil, gestion de projets et gestion des ressources humaines. Cette expérience m'a également rappelé l'importance de tirer des leçons du passé. Il est regrettable de constater que, même des siècles plus tard, certains pays, notamment en RDC, peinent à égaler cette ingéniosité et cette durabilité dans leurs constructions. De plus, nous devons reconnaître et valoriser l'héritage scientifique et culturel légué par nos prédécesseurs. Ignorer ce précieux legs, c'est négliger une source d'inspiration et de progrès pour notre nation. En définitive, les générations futures dépendent de notre capacité à apprendre des erreurs et des succès du passé pour construire un avenir solide et prospère.
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Elles sont un objet de fascination et de légendes dans lesquelles le souterrain rejoint l’inconscient et bâtit une mythologie plurielle, changeante, mêlée d’histoires, de noms murmurés, de faits réels et imaginaires auxquels la littérature, les films et, plus récemment, les posts sur les réseaux sociaux ont continué de donner vie. Leur histoire plonge ses racines dans les particularités géologiques d’un sous-sol parisien riche en dépôts sédimentaires utilisés pendant des siècles à la construction des bâtiments et monuments de la capitale. Mais cette histoire prend forme surtout à la fin du XVIIIe siècle sous la poussée de deux problèmes concomitants : l’effondrement répété de galeries souterraines qui menace les habitations de la capitale et conduit en 1777 à la création de l’Inspection générale des carrières (IGC), et le surpeuplement des cimetières communaux que des siècles d’usage ont remplis jusqu’au trop-plein. À tel point qu’en 1780 le mur d’une cave attenant au grand cimetière des Innocents, près de nos Halles contemporaines, s’effondre et laisse se déverser des monceaux de cadavres et d’ossements. Décision est alors prise de transférer ces restes humains dans les galeries d’anciennes carrières spécialement aménagées sous la plaine de Montrouge, en dehors des murs de la ville d’alors et près de l’actuelle place Denfert-Rochereau. À partir de 1785, plusieurs campagnes de transfert d’ossements des cimetières municipaux sont organisées dans les souterrains auxquels on donne le nom évocateur de « catacombes », en référence aux catacombes de Rome. Les ossements de plus de six millions de Parisiens sont ainsi déplacés, parmi lesquels ceux de Rabelais, La Fontaine, Molière, Mansart, Lully, Robespierre, Danton ou encore Lavoisier. À partir de 1809, le second Inspecteur général des carrières, Louis-Étienne Héricart de Thury, ouvre les lieux au public et aménage les galeries en faisant alterner les alignements d’ossements avec des éléments d’architecture antique et de décoration funéraire. Des piliers doriques, autels et inscriptions littéraires jalonnent ainsi le parcours du plus grand ossuaire souterrain du monde qui attire rapidement un public captivé par le décor romantico-macabre. Nadar, Balzac, Dumas et bien d’autres artistes s’emparent alors du mythe, entretenant parfois la confusion avec l’immense réseau de galeries dont les catacombes ne sont en fait qu’une infime partie. Et le succès ne se dément pas. Les Catacombes de Paris, auxquelles on accède par l’un des deux pavillons construits par Claude-Nicolas Ledoux en 1787, accueillent aujourd’hui près de 600 000 visiteurs par an. Elles font partie du réseau Paris Musées qui regroupe les 14 musées et sites de la Ville de Paris. © La Poste - Antoine Vigne - Tous droits réservés
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❗Nouvelle alerte patrimoine lancée par le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) ! ⚠️ Elle alerte sur les menaces qui pèsent actuellement sur les vestiges archéologiques de la première gare de Moji, dans la ville de Kitakyushu au Japon. Découverts lors d’une fouille de sauvetage début 2023, ils pourraient disparaître pour laisser place à un immeuble de 5 étages devant accueillir des services publics. 🚂 L’ICOMOS et son comité national japonais signalent l’intérêt historique de ces vestiges qui témoignent de l’histoire ferroviaire, et plus largement de la modernisation du pays au XIXe siècle. En effet, cet ancien complexe ferroviaire a été une étape importante du premier réseau de chemins de fer japonais et une infrastructure clé pour le développement économique de la ville de Moji. Par ailleurs, le site illustre un mélange unique de techniques de construction occidentales modernes et japonaises traditionnelles, ce qui rend compte de la transition importante qu’a connu le pays à cette période. 📃 Aujourd’hui, l’ICOMOS demande une ré-évaluation du plan de développement devant donner lieu à la construction de l’immeuble, ainsi que la conservation des vestiges du complexe. Depuis novembre 2023, de nombreuses pétitions ont été soumises par les communautés locales, les associations universitaires et ICOMOS Japon afin de revoir le projet. Une étude archéologique complète ainsi qu’un comité dédié doivent être mis en place afin de trouver des solutions pour concilier le besoin d’équipements publics et la conservation d’un patrimoine scientifique significatif. 👉 Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’ICOMOS : https://lnkd.in/eM3XS9EH
Alerte Patrimoine Station Moji, Japon
icomos.org
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"C’est définitivement perdu" : des vestiges gallo-romains détruits lors d’un chantier immobilier à Annecy, la Ville reconnaissant "une erreur" À Annecy, en Haute-Savoie, archéologues et riverains déplorent la destruction de vestiges gallo-romains lors d’un chantier immobilier débuté sans préventives fouilles, la municipalité (<www.annecy.fr/>) reconnaissant une erreur lors de l’instruction du permis de construire. "C’est définitivement perdu", regrette Joël SERRALONGUE (<https://lnkd.in/en6W_iEd>), observant la photographie d'un mur vieux de plus de 2 millénaires, ses contours étant grattés par les pelleteuses. Cet ancien archéologue départemental de la Haute-Savoie (de 1984 à 2016) déplore la destruction de vestiges datant de l’époque romaine lors de la réalisation d’un chantier immobilier au cœur du bien-nommé quartier des Romains, le spécialiste nuançant : "Par chance, c’est la première fois que cela arrive à Annecy, mais c’est regrettable". De son côté, Denis VIOLLET, riverain passionné d’archéologie, affirme que cela représente un dommage pour "l’intérêt scientifique de la parcelle perdue à tout jamais, mais aussi pour l’histoire du "Boutae" et d’Annecy qui commence ici". En effet, malgré le passé gallo-romain de la commune, le constructeur d’un immeuble de 15 logements fut autorisé à creuser sur 4 m de profondeur, sans réaliser de préventives fouilles. Dans le quartier des Romains, la richesse du sous-sol est loin d’être inconnue, les fouilles se multipliant, depuis les années 1970, mettant au jour de remarquables découvertes : parmi elles, une nécropole, des puits et d’innombrables objets témoignant de la vie des ancêtres. "Nous sommes en pleine zone archéologique, explique Joël SERRALONGUE, et c’est dommage car, aujourd’hui, ce sont 800 m² de la ville romaine qui sont détruits", précisant avoir identifié des maçonneries, certaines étant en galets, d’autres étant taillées dans le calcaire, le spécialiste témoignant : "Nous sommes dans un quartier d’habitations, donc nous pouvons trouver de nouvelles "insulae" (semblables à des résidences), des zones artisanales et des choses liées à la vie quotidienne des habitants de "Boutae"". "Une fois que le terrain a été dédouané de toute prescription archéologique et de tout diagnostic, on ne peut pas revenir en arrière", poursuit Joël SERRALONGUE. La Ville d’Annecy réagit et reconnut un loupé : "Bien que dans le périmètre de saisine archéologique figurant au plan d’urbanisme, ce chantier n’a pas donné lieu à une consultation de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC <https://lnkd.in/eJgGm4Uw>). Cette erreur n’a pas été relevée". Les amoureux du patrimoine, eux, espèrent que cette situation servira d’exemple, dans un quartier marqué par l’Histoire et regorgeant encore certainement de trésors du passé... https://lnkd.in/eJMy83HD
Actualité | Fouille d'une importante nécropole au vicus de Boutae Annecy (Haute-Savoie)
inrap.fr
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À la découverte du petit patrimoine en Saintonge. La Pile, la Tour ou le Fanal autant d’appellations données à ce monument énigmatique de l’#archéologie gallo-romaine saintongeaise édifié au bord de la voie #antique reliant Saintes à Poitiers, sur la commune d’Authon-Ébéon (17). Sans inscriptions, ni documentation écrite, il a longtemps éveillé la curiosité des érudits qui leur ont décerné des significations invérifiables, imaginaires, voire légendaires. La vocation funéraire n’est plus aujourd’hui mise en doute. Le fanal d’Ébéon est une maçonnerie, de structure pleine, qui forme une tour carrée, de 7x7 m et de 16 m de haut, dont chaque côté faisant face aux points cardinaux. Son sommet aminci suggère une toiture conique en pierre à l’instar de la Tour de Pirelonge située sur la commune de Saint-Romain-de-Benet (17). Le monument est positionné au centre d’un enclos quadrangulaire d’environ 70 m de côté comme en attestent les prospections aériennes de Jacques Dassié. Cet édifice pourrait être un cénotaphe ou bien un mausolée érigé par un riche propriétaire terrien. Placé pour être bien visible en bordure de son domaine sur un grand axe de communication, il aurait une fonction mémorielle et ostentatoire. En 1840, il est classé au titre de monument historique. Dans les années 30, sa base a été consolidée à ses angles par quatre piliers en béton de soutènement. Depuis, plus rien, son état sanitaire est catastrophique ! Une dégradation lente mange sa base tel un cancer. Si rien n’est fait, son sort ressemblera fortement à celui de la Tour d’Aumagne, autre monument semblable mais aujourd’hui disparue du paysage saintongeais… 😟 #3D 👉 https://skfb.ly/oKHrI #Photogrammétrie #CharenteMaritime #SahCM
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Coup d'œil sur... les fortifications et la société urbaine à #delphes (VIe s. av. J.-C. – VIIe s. ap. J.-C.) 🕵♂️ Au delà du grand sanctuaire pour lequel le site est connu, des fouilles récentes menées à Delphes de 2017 à 2021 sous l'égide de l'École Française d'Athènes et avec le soutien du MEAE ont mis au jour des systèmes de fortification de grande ampleur, peu ou pas connues jusqu'alors. Ces fouilles ont également permis de découvrir un sanctuaire d'époque archaïque et classique, ainsi qu'un quartier d'habitat de l'Antiquité tardive, dans un secteur qui était réputé jusqu'à présent ne pas avoir été urbanisé. C'est l'image d'ensemble que l'on pouvait se faire de l'histoire urbaine du site qui est ainsi changée, puisque la ville s'étendait beaucoup plus loin vers l'Ouest que ce qui avait toujours été supposé. Avec le soutien d'Arpamed (https://lnkd.in/e_8eakMB), la restauration et l'étude du matériel découvert en fouille ainsi que la préservation des vestiges se sont poursuivis en 2023. Les opérations de restauration et de préservation ont concerné aussi bien le matériel (monnaies, vases...) que les vestiges architecturaux, notamment ceux d'une citerne de l'Antiquité tardive, dont l'étude est cruciale pour la compréhension des différentes phases d'occupation dans le secteur. Céramologues, numismates, architectes, spécialistes des bronzes, ont poursuivi leurs recherches, permettant ainsi de dégager les indices d'une occupation significative du secteur au IVe s. apr. J.-C., occultée jusqu'à présent par les phases les plus récentes. Les opérations se poursuivent en 2024 ! Photo : Vue de la citerne par drone. EfA/Fortifications de Delphes/L.Fadin. #Grece #greceantique #histoireantique #histoire #Archeologie #mecenat #fouillesarcheologiques
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