Post de Futura

Lorsque les virus contrôlent le comportement des insectes... En haut de certaines plantes, on observe actuellement la présence de chenilles mortes et momifiées. Ce phénomène est appelé "maladie des sommets des arbres" (tree-top disease). Certains virus attaquent les chenilles, pénètrent dans les cellules de l'insecte et se multiplient rapidement. En quelques jours, le virus prend le contrôle du corps de la victime, influençant sa croissance, ses hormones, et même son système nerveux et son comportement. À la fin, la chenille perd le contrôle d'elle-même, devenant ce qu'on appelle un "insecte zombie". La chenille grimpe jusqu'au sommet des arbres, meurt suspendue, et son corps infesté de virus se dessèche. Il se désintègre et est emporté par le vent, contaminant ainsi d'autres chenilles. Naturellement, le but du virus en contrôlant la chenille est d'assurer les meilleures conditions pour sa reproduction et sa propagation. L'humain essaie de tirer profit de ce type de micro-organismes pathogènes pour les insectes. De nombreux types de ces virus sont étudiés, multipliés et formulés pour produire des pesticides naturels à base de virus, en remplacement des pesticides chimiques classiques. Ces pesticides présentent l'avantage d'être sûrs pour la santé humaine et l'environnement et sont capables de cibler spécifiquement certaines espèces d'insectes nuisibles sans affecter les autres. Le virus n'est peut-être qu'une simple séquence d'acide nucléique, mais il a la capacité de contrôler des organismes plus complexes, comme les chenilles, pour assurer sa survie.D'un autre point de vue, le virus pourraient même influencer les comportements humains dans leur lutte contre les insectes !

☣ En 2022, le virus de l'Influenza aviaire H5N1 a frappé l'unique colonie de Fou de Bassan française sur la Réserve Naturelle Nationale des Sept-Iles... 🦆 L'origine de ce virus provient des méthodes de production alimentaire "hors-sol" : Il est apparu dans un élevage d'oie en Chine en 1996. 🦅 Particulièrement transmissible, ce virus infecte les oiseaux sauvages au même titre que les oiseaux domestiques. ☠ En 2022, le virus sévit en pleine période de reproduction, affectant particulièrement les espèces grégaires, qui nichent en colonie, tel que le Fou de Bassan... Résultat de l'épidémie : 90% d'échec de la reproduction et 50% de mortalité sur la colonie... Elle passe d'environ 20 000 couples à 10 000. 🔵 ⚫ Au-delà de la mortalité, les populations survivantes de Fou de Bassan sont majoritairement affectées par une coloration sombre de leur iris, alors qu'il est bleu clair chez les individus adultes. Une étude du CNRS - Centre national de la recherche scientifique est en cours pour analyser l'impact de ce symptôme. 🐈 Des mutations successives du virus ont permis un passage vers les populations de mammifères. Il a notamment été observé sur les Phoques gris et sur les Chats domestiques... 🙋♂️ Et le mammifère à l'origine du développement du virus pourrait bien se voir infecter à son tour à la suite de nouvelles mutations.... La boucle est bouclée... 👀 Vous voyez les effets systémiques d'une erreur de l'agriculture sur la biodiversité, l'agriculture elle-même, le système économique, la santé humaine etc. Et cet exemple est malheureusement loin d'être le seul... Comment éviter le pire ? 🌍 Les pistes d'actions sont nombreuses mais la première chose à faire est de remettre les pieds sur Terre, de se reconnecter à nos écosystèmes et d'intégrer une éthique dans toutes nos activités, et pas seulement en agriculture ! #onehealth

Saint-Pierre et Miquelon, l'archipel perdu au milieu de l'océan Atlantique nord....est archi pollué....😔🤨😰 Utilisés massivement entre 1930 à 1970, les #polluants organiques persistants se dégradent lentement dans les sols et les #océans. Autour de l’archipel, des orques présentent des niveaux de contamination “au-dessus des seuils de #toxicité” selon une étude américano-canadienne... Les résultats ont été dévoilés dans une étude publiée dans la revue “Science of the Total #Environment" le 6 octobre 2024. Si pour les baleines et les dauphins, les taux de contamination ne sont pas alarmants, pour les orques en revanche le niveau des POP “demeure au-dessus des seuils de toxicité pour les mammifères marins”. Au point d'engendrer des risques sur leur système immunitaire et reproductif, soulignent les auteurs de l’étude.

#sante #tiques I L'Europe et notamment le Sud de la France commencent à être impactées également par la remontée de tiques vecteurs de maladie. Plusieurs articles ont publié ces dernières semaines la liste des régions les plus à risque et les conseils pratiques pour éviter d'être infecté par le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) : https://lnkd.in/dqCWzJcn Il semble qu'il soit vraiment temps pour les industriels de la santé globale de prendre ces risques au sérieux, que ce soit pour la santé des hommes ou des animaux, car les tiques se développent de plus en plus au fil des années. Est-ce que, lors des premiers cas d'infection, voire de mortalité, les acteurs seront plus réactifs qu'ils ne l'ont été pour le Covid ? #santeglobale #onehealth #virus

#SantéPublique #AntiVeninUniversel #IPA #RechercheScientifique #Serpents #Biodiversité #Protection Aujourdhui , le 16 juillet 2014 , nous célébrons la journée mondiale des serpents. Cette journée annuelle est une opportunité unique de sensibiliser le grand public à la diversité et à l’importance des serpents dans nos écosystèmes. Elle vise également à lutter contre les idées reçues et les peurs injustifiées qui entourent ces fascinants reptiles. En parlant d'antivenin, des scientifiques ont récemment franchi une étape majeure vers la création d’un antivenin universel. Ils ont développé un anticorps capable de neutraliser les toxines mortelles présentes dans les substances libérées par divers serpents d’Afrique, d’Asie et d’Australie. Cet anticorps, appelé 95Mat5, a démontré son efficacité en protégeant des souris exposées au venin de différentes espèces telles que les mambas noirs et les cobras royaux. Une avancée prometteuse pour la santé publique ! L'institut Pasteur d'Algérie joue un rôle crucial dans la recherche et la production d'antivenins. Espérons que ces avancées permettront de mieux protéger les populations contre les morsures de serpents venimeux.

PUBLICATION - Les poulets, coupables idéaux ? 🐓⚖️ Dans une étude publiée dans la revue PLoS Pathogens, des chercheurs d’UMR IHAP remettent en question le rôle des élevages dans l’émergence des virus hautement pathogènes. 🔎🦠 Certains virus influenza aviaires ont la capacité de muter et d’évoluer vers des formes dites hautement pathogènes. Il est communément admis que ces mutations apparaissent préférentiellement chez les poulets, suite à l’introduction de souches faiblement pathogènes par la faune sauvage. ➡️ Dans cet article publié dans la revue PLoS Pathogens, des chercheurs de l’ENVT dressent un état de l’art des preuves incriminant ou innocentant les poulets. 💡 ➡️ Pour lire l'article en intégralité, rendez-vous dans les actualités de notre site internet : https://lnkd.in/emuEM3dq Juliette Gross - Romain Volmer - Pierre Bessière

🦢🤒Grippe aviaire, le retour? un Fou de Bassan positif au virus de la grippe aviaire a été testé positif à Vauville/50 fin juillet. En Normandie, le risque est toujours classé en négligeable, et la veille doit se faire comme ci dessous : cygne tuberculé : tous les cadavres sont à signaler à Office français de la biodiversité du département concerné pour prélèvement. autres espèces : signalement de la découverte à partir de 3 cadavres d'oiseaux sur une surface restreinte ( 1km de littoral par exemple). Prendre des photos et la localisation précise. Ne pas toucher les cadavres, ne pas les ensevelir, ne pas laisser son chien s'en approcher. Pour mémoire, le fait de cacher la découverte de cadavres d'animaux afin de minimiser la connaissance d'une maladie est un délit de "propagation involontaire d'une épizootie". Chaque semaine un bulletin de suivi des épidémies est publié par l'ESA, il est assez imbuvable, incomplet et parfois avec des erreurs, comme ce fou de Bassan positif qui se transforme en goéland argenté... mais il a le mérite d'exister. https://lnkd.in/gWCTtRci

La prochaine pandémie sera-t-elle provoquée par un champignon ? Les #infections #fongiques, une #menace majeure induite par le #réchauffement #climatique #anthropique. Des scientifiques pourraient bien avoir trouvé le candidat idéal pour cela : un champignon pathogène humain capable de créer des mutants très virulents lorsqu'il est confronté à la température corporelle des mammifères... Les champignons auront-ils raison de nous ? La question, très sérieuse, a inspiré le jeu vidéo et la série à succès The Last of Us. Et pour cause : les traitements pour s'en débarrasser sont très limités. Il n'existe pas de vaccins, les antifongiques sont rares et la résistance des champignons à ces produits va en augmentant. En bref, ce pan du vivant est sous très haute surveillance des scientifiques du monde entier. C'est ainsi que des chercheurs chinois ont eu la mauvaise surprise de découvrir qu'une nouvelle espèce de champignons avait infecté deux patients inconnus l'un de l'autre, tous deux décédés de causes différentes, sans que l'on sache si le coupable a joué un rôle dans leur mort. Baptisé Rhodosporidiobolus fluvialis, ce dernier gagne en dangerosité en même temps que les températures augmentent. Ainsi, confronté à celle du corps humain, il se révèle résistant à trois antifongiques utilisés en première intention : le fluconazole, l'amphotéricine B et la caspofungine. Et ce n'est pas tout : des expériences menées sur des souris ont montré qu'il pouvait donner naissance à des mutants hypervirulents. En fait, il était capable de muter 21 fois plus vite dans un environnement à 37 °C que dans un environnement à 25 °C. Des nouvelles qui inquiètent les auteurs de l'étude, parue dans la revue Nature Microbiology et dans laquelle ils ont averti que « le réchauffement climatique pourrait favoriser l'évolution de nouveaux pathogènes fongiques ». https://lnkd.in/e-QuSKHN « C'est une découverte aussi remarquable qu'inattendue, qui est de mauvais augure pour l'avenir » a, de son côté, réagi David Denning, chercheur en maladies infectieuses à l'université de Manchester qui n'a pas participé à l'étude dans les colonnes de Science. Pour autant, plusieurs membres de la communauté scientifique ont appelé à ne pas tirer de conclusions hâtives, puisque rien n'indique que ce champignon soit capable, à ce jour, de se diffuser à grande échelle au sein de la population. #champignon #champignons #sante #pandemie #pandemies #climat #biodiversite #urgenceClimatique #rechauffementClimatique https://lnkd.in/ena3PRNd

CONFERENCE | Politique des zoonoses. Vivre avec les animaux au temps des virus pandémiques Mardi 14/5 à 14h - Sart Tilman À l'occasion d'un séminaire conjoint, les laboratoires LASC et PragmApolis de la Faculté des Sciences Sociales reçoivent Frédéric Keck, Directeur de recherche au CNRS au sein du Laboratoire d’anthropologie sociale à l'EHESS. En reprenant l’ensemble des travaux qui ont porté sur la notion de biopolitique depuis la reprise réflexive de ce terme par Michel Foucault en 1976 à travers un ensemble de notions qui la déclinent (pouvoir disciplinaire, pouvoir pastoral, pouvoir cynégétique), le livre qui sera prochainement publié par Frédéric Keck retrace un ensemble de mesures de santé publique prises depuis deux siècles à partir des notions d’épizootie, de zoonose et de pandémie. Il souligne que la nécessité de conserver des souches de virus pour identifier et anticiper leurs mutations a donné lieu à une cryopolitique, c’est-à-dire un ensemble de techniques visant à suspendre le vivant pour différer la mort. Il interroge alors la portée émancipatoire de cette cryopolitique en interrogeant la façon dont elle construit une solidarité interspécifique en permettant aux humains de percevoir les signaux d’alerte que portent les animaux sur les menaces à venir, que ce soit les pandémies, les désastres naturels ou le changement climatique. En brouillant les frontières entre le sauvage et le domestique issues du processus plurimillénaire de domestication, cette politique des zoonoses s’appuie sur des sentinelles qui conservent la mémoire des signes du passé pour préparer les vivants aux menaces futures en les faisant participer à un idéal commun. Véronique Servais bruno frère Marie Schnitzler Nicolas Antoine-Moussiaux

🌿🌎 Une étude révèle la façon dont le changement climatique influence la propagation des maladies zoonotiques en Amazonie. Cette recherche, menée par l'Institut de Barcelone pour la santé mondiale (ISGlobal), une institution soutenue par la Fondation « la Caixa », met en lumière le lien entre le climat régional et les épidémies d'échinococcose polykystique (EP), une maladie négligée potentiellement mortelle. 🔗 https://lnkd.in/e3Fr5xDg 💡 L'échinococcose polykystique (EP) est une zoonose grave, causée par un ver intestinal endémique dans les forêts néotropicales telles que l'Amazonie. Cette maladie, souvent transmise par la manipulation et la consommation de viande sauvage, peut être mortelle si elle n'est pas diagnostiquée et traitée à temps. L'étude souligne l'importance cruciale de comprendre le rôle du climat dans l'émergence et la propagation de telles maladies. 📊 Les chercheurs ont compilé des données exhaustives sur les infections par EP chez les animaux et les humains dans toute la région amazonienne, ainsi que sur les pratiques de chasse. Ces données ont permis de développer des modèles de prédiction pour mieux comprendre la répartition spatiale de la maladie et son lien avec les facteurs écologiques, environnementaux et climatiques. #ChangementClimatique #SantéPublique #Amazonie #abonnement #Althiatem #AdaptationClimatique 🌡️ L'analyse montre que les températures stables favorisent le cycle de transmission du parasite chez les animaux, tandis que les événements climatiques extrêmes perturbent les habitudes de chasse et augmentent le risque de transmission à l'homme. Ces résultats soulignent l'importance d'une surveillance attentive des changements climatiques régionaux pour anticiper les épidémies potentielles. 🌐 🔬 Cette étude offre des perspectives essentielles pour la lutte contre les maladies zoonotiques en Amazonie. Elle met en évidence la nécessité de données précises et de modèles prédictifs pour comprendre et atténuer les risques liés au changement climatique. En comprenant mieux les interactions complexes entre le climat, l'environnement et la santé, nous pouvons prendre des mesures proactives pour protéger les populations humaines et animales contre les maladies émergentes.