Dover Street Market (DSM), fondé à Londres en 2004 par Rei Kawakubo et Adrian Jorge, ouvre sa septième itération à Paris au 35-37, rue des Francs-Bourgeois, un lieu historiquement riche, ayant appartenu à Madame de Sévigné.
Ce nouvel espace de 1 100 m² réparti sur trois étages, comprend un café et des zones d'exposition dédiées, mettant en avant dès l'ouverture une installation de Paolo Roversi pour Comme des Garçons.
Adrian Joffe, qui dirige l'espace depuis Paris, exprime un changement de perception de la ville en tant que centre créatif, motivant leur décision d'installer DSM à Paris après l'avoir longtemps considérée comme trop conservatrice pour leur concept.
Il souligne que leur approche repose sur l'instinct et une absence de stratégie formelle, permettant une adaptation continue à l'environnement et aux opportunités.
Le magasin de Paris n'est pas conçu comme un multimarques traditionnel.
Rei Kawakubo a créé un espace sans vitrines, où les vêtements ne sont pas visibles de l'extérieur, et avec un aménagement qui encourage les visiteurs à explorer et découvrir par eux-mêmes, plutôt que de se voir imposer une sélection limitée.
Adrian Joffe critique l'influence de la publicité et des réseaux sociaux sur les choix des consommateurs et souhaite offrir une alternative qui valorise l'expression personnelle à travers la mode.
Avec environ 150 marques représentées, dont des figures établies comme Jacquemus et Rick Owens, ainsi que des créateurs émergents comme Charles Jeffrey Loverboy et Kiko Kostadinov, DSM Paris mélange les marques selon leur univers plutôt que de leur offrir des espaces dédiés.
Cette approche a séduit de nombreuses marques, grandes et petites, toutes désireuses de s'associer à l'aura de DSM.
Adrian Joffe met en avant l'importance de l'authenticité et des relations humaines dans ses collaborations avec les marques, cherchant avant tout à s'entourer de personnes qu'il apprécie.
En plus de son offre de produits, DSM Paris s'engage à créer un lieu de rencontre pour la communauté locale et internationale, avec des expositions et des événements réguliers.
Adrian Joffe espère que cette approche centrée sur l'expérience plutôt que sur l'exclusivité attirera les clients, dans un contexte où la tendance est à des produits en édition limitée.