Post de Groupe ERFA des collectivités publiques latines de l'ASAI

Depuis 2023, Yves Steiner travaille à la Cour des comptes du canton de Vaud comme chef de mandat d’audit. Avant cela, il a travaillé au Contrôle fédéral des finances (CDF) comme expert en audit (Yves a un diplôme CFE - Certified Fraud Examiner) et responsable des publications. Entre 2014 et 2023, il a développé la stratégie de communication du CDF. Bien placé pour comparer les normes et les pratiques en matière de communication des résultats d’audit, il présentera le thème « Normes, communication des résultats d’audit et bonnes pratiques » lors de notre Conférence du 4 octobre prochain.   Question 1 : En quoi consistent ces normes de communication ? Les Cours de comptes genevoise et vaudoise ainsi que le Contrôle fédéral des finances sont des institutions supérieures de contrôle (ISC) des finances publiques. A côté de leurs tâches premières d’audit, elles se doivent de communiquer. Cette communication se base sur des principes fondamentaux et des normes internationales. En très résumé, il y a deux points essentiels : maintenir une communication efficace avec toutes les parties prenantes aux audits et rendre compte des résultats des contrôles aux citoyennes et aux citoyens. A ce dernier égard, les médias sont un élément central. Ils jouent le rôle de multiplicateur auprès du grand public et permettent aux ISC d’atteindre un objectif de transparence et de responsabilité vis-à-vis des contribuables.   Question 2 : Trois maîtres mot pour une bonne communication des résultats d’audit ? Je viens d’évoquer la transparence et la responsabilité, ajoutons-y le fair-play à l’égard des parties prenantes. Une ISC doit préserver son indépendance en pratique comme en apparence, ne jamais laisser la place au moindre soupçon de partialité en faveur d’une entité auditée, d’un membre ou d’un groupe du législatif, d’une association, d’un lobby, d’un média plutôt qu’un autre.   Question 3 : L’IA : une opportunité pour l’auditeur pour toucher mieux et davantage de destinataires ?   Difficile de contester l’idée selon laquelle l’AI représente une opportunité comme aide à la vulgarisation des résultats d’audit. Mais il y a aussi un enjeu pour les communicants des ISC qui doivent gérer les risques de réputation liés à l’IA. Pour ces communicants, cela veut dire comprendre le fonctionnement de ces algorithmes, anticiper la demande du public à cet égard, tenir compte des risques induits… Un risque important est, par mauvaise compréhension ou simplement par erreur, une utilisation non-pertinente de résultats d’audit par des IA, le tout estampillé du sceau d’une ISC reconnue. On se réjouit d’avance de ce partage d’expérience au cœur des audits des collectivités publiques !

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