C'est encore et toujours la même rengaine au sujet des #carburants issus de #biomasse, notamment d'origine alimentaire.
Ici c'est le kérosène issu des huiles végétales qui subit à nouveau un coup de frein par les géants pétroliers, dont #Shell dans cet article.
Depuis des années ce genre de production est critiqué notamment par la disponibilité limitée de la matière première, à échelle pétrolière, et la compétitivité éternelle à voie unique "food vs fuel".
Pour les #pétroliers, qui ont tout compris sur la limitation actuelle des carburants renouvelables et qui ne sont pas dupes, c'est surtout le manque de profit qui sera généré parce que le carburant obtenu, ou #SAF, sera beaucoup trop cher et pas assez rentable (minimum ≈2000$/T pour les SAF et ≈1000$/T pour le kérosène pétrolier).
Il ne faut pas oublier aussi que le procédé de synthèse de ces SAF devrait utiliser de l'hydrogène décarboné (vert ? bleu ? rose ? arc-en-ciel ?) pour être produit, mais à nouveau personne n'en parle. Et la vérité, c'est toujours de l'hydrogène d'origine pétrolière qui est utilisé puisqu'il est bien moins cher que celui issu de l'électrolyse...
Une production réaliste, rentable et massive de biocarburants ne peut passer que par de la biomasse cultivée, dédiée, non-alimentaire et capable de stocker efficacement le carbone à court-terme suivi de sa transformation efficiente en carburants liquides.