Cet été, Femme Actuelle a publié un article intitulé « Dispositifs antichute : quels sont les différents types et comment fonctionnent-ils ? » dont vous trouverez le lien en commentaire. L'auteure, Louise Ginies, s'appuie notamment sur une page du site solidarite.gouv.fr, « Plan antichute des personnes âgées ». Il est vrai que plus de 10.000 personnes âgées perdent la vie chaque année des suites d’une chute. Cet évènement, qui peut sembler anodin pour beaucoup, devient une menace sérieuse au-delà d’un certain âge. Pour les seniors, la chute est souvent le premier maillon d’une chaîne mortifère : affaiblissement physique et moral, perte d’autonomie, isolement. Nous devons agir. Sécuriser les domiciles des 65 ans et plus et promouvoir l’activité physique pour entretenir leur masse musculaire et la souplesse de leurs articulations sont des étapes essentielles. Hélas, le dispositif antichute n’existe pas. Toutefois, je tiens à saluer les enquêtes menées par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Ces efforts ont conduit à la publication d’un « Guide pratique, pistes d’action pour les acteurs de la prévention des chutes des personnes âgées » par la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP) en avril 2023. Ce document nous offre des enseignements précieux. Par exemple, il révèle que la téléassistance est souvent utilisée comme un outil de réassurance après une chute. Il propose également des pistes d’action, telles que l’homogénéisation des services des opérateurs de téléassistance, avec pour objectif de leur conférer un rôle de veille quotidienne, continue et proactive pour prévenir les risques encourus par les personnes âgées. Cela passe par : ▪️ La corédaction d’un cahier des charges départemental ; ▪️ Le traitement et le partage des données ; ▪️ Le déclenchement d’actions adaptées (aide à domicile, livraison de médicaments, accompagnement administratif). Ce travail, fondé sur les réalités quotidiennes du terrain, met en lumière la téléassistance du futur sur laquelle nous devons concentrer nos efforts. D’ailleurs, certaines technologies émergentes, telle que l’actimétrie, permettent d’envisager à court terme la production d’indicateurs traduisant des signes de fragilité et donc de risque de chute. La téléassistance pourrait les utiliser au titre de la prévention et les fournir aux professionnels compétents. Non, la téléassistance n’est pas simplement un outil d’appel au secours. Elle est un pilier essentiel de la prévention des risques—de tous les risques—encourus par les aînés et constitue une ressource fondamentale pour bien vieillir. Je l’ai indiqué dans mon précédent post, le plan antichute initié par le Ministère des Solidarités en février 2022 arrive à son terme… En tant qu’aidant ou professionnel, avez-vous pu en bénéficier ou y contribuer ? Qu’en avez-vous retiré et comment pouvons-nous lui donner une suite en 2025 ?
Hélas, comme bien souvent en France on en reste aux évaluations et aux publications... A l'heure où le gouvernement cherche à faire des économies il devrait investir massivement dans la prévention et non la constatation des chutes. Les britanniques, beaucoup plus en avance que nous sur ce sujet, ont compris car 1 Euro investi économise 3 Euros au système de santé. Donc, si je me réfère aux chiffres publiés, ce sont plusieurs centaines de millions d'Euros économisés à court ou moyen terme. Sans compter la souffrance et le stress économisés.
Directeur général chez Filien ADMR, la téléassistance qui a du cœur 🧡| Répondons ensemble au défi démographique du vieillissement 🤝 | Favorisons l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap.
2 moisVoici le lien de l’article : https://www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/dispositifs-anti-chute-quels-sont-les-differents-types-et-comment-fonctionnent-ils-2179993