Le surtourisme est un concept à géométrie très variable. Il a surtout une connotation très saisonnière, très estivale. Faire la queue pour les remontées mécaniques dans une station de ski ne relève jamais du surtourisme. Le ski n'étant pas une pratique de classes populaires, on préférera donc pour l'illustrer la plage, sous entendu tous ceux qui bronzent idiots. Le surtourisme ne peut concerner non plus une forme d'activité "culturelle". Beaucoup de monde pour un festival, ce n'est pas de la sur-fréquentation, c'est de la culture! Une église 10 fois plus remplie le 24 décembre au soir pour la messe de Noël que le reste des dimanches de l'année, ce n'est pas non plus de la sur-fréquentation, c'est un regain de foi 🤣 ! Et puis il y a les endroits intouchables. C'est marrant de voir comment Disneyland Paris n'est jamais concerné par ce nouveau fléau. 1 heure de queue pour faire un tour de manège, mais enfin c'est tout à fait normal. L'anormalité c'est le Mont St Michel, et pour cause, c'est ... gratuit! Je pourrais prolonger les exemples de ce détermine social dégueulasse toute la journée, mais pour rester dans le sujet, et surtout positiver sur ce sujet, je partage un excellent article sur l'histoire des "sites classés" en France. La France excelle dans ce domaine avec 2700 sites classés, 2700 exemples qui rappellent qu'on sait parfaitement dans notre pays, concilier fréquentation touristique et préservation de l'environnement. https://lnkd.in/e2UTeuuv Bon dimanche
Lorsqu’on parle de surtourisme, n’est-ce pas plutôt lieu à une ville où un village qui est pris d’assaut par une horde de touristes et non un attrait spécifique? Le surtourisme est souvent lié aux influenceurs qui créent cet engouement avec leurs photos ou leurs vidéos sur TikTok, Instagram et autres plate-formes que les fans / followers veulent émuler. Souvent ces personnes ne sont pas concernées par l’histoire et la culture d’un lieu mais s’affairent plutôt à reproduire l’expérience qu’ils ont vue sur la plate-forme. C’est dommage pour les autres personnes tel que moi qui allons dans ces mêmes lieux pour apprendre sur l’histoire et la culture des peuples qui ont façonnés ces pays. Pour connecter avec les locaux, échanger avec eux. Pour vous donner un bon exemple, sur Facebook et Reddit je suis quelques pages ou subreddit sur lesquels les gens demandent combien de jours consacrés à Rome, Florence et ailleurs en Italie pour visiter. En majorité les réponses varient entre 3 et 4 jours par ville. Je suis toujours abasourdie puisque dans mon cas j’ai l’impression que j’aurais besoin d’une année pour découvrir la ville, ses trésors tant dans les musées , les églises que les échoppes ou au détour d’une rue.
Je vois une grande différence entre un lieu précisément conçu pour les touristes (comme les parcs Disney) et un site historique, qui est devenu un attrait touristique mais n’a pas été pensé pour eux. Par ailleurs, certains festivals victimes de leur succès ont dû mettre en place des mesures pour limiter le nombre de visiteurs (comme Le Festif, au Québec), histoire de préserver l’essence de l’expérience proposée.
Le surtourisme, c'est pas plutôt quand ça fait chier ? J'veux dire : les touristes qui envahissent Venise, c'est surtout les riverains que ça gêne, non ? Les files d'attente sur l'Everest, c'est pas le service d'enlèvement des déchets en altitude et la protection népalaise de l'environnement que ça embête en premier ? Enfin il me semble que le terme se place plutôt à ce niveau-là des choses...
Je ne suis pas sûre que le sur-tourisme soit encore d'actualité sur le Bassin d'Arcachon en tout cas, c'est très très calme cette année...comme l'année dernière ou celle d'avant - mais là il y a eu les incendies qui ont poussé certains politiques à crier haut et fort "n'allez plus sur le Bassin d'Arcachon", comme si tout le Bassin était en feu ! Résultat de ça et de la lutte contre le sur-tourisme en juillet/août sur le territoire, on se retrouve avec des gîtes aux couleurs locales et à des prix très corrects VIDES tandis que des villas se louent 11000€ la semaine parfois plus encore ! On n'est plus dans le sur-tourisme certes , on arrive dans le tourisme pour les riches uniquement et le côté social, on marche dessus allègrement. Oui c'est désagréable le sur-tourisme mais on l'accepte dans bien d'autres situations comme si bien expliquées ci-dessus, alors pourquoi ne pas accepter que TOUT LE MONDE puisse avoir besoin de souffler et de changer d'air, l'été, sans dépenser les millions !? À nous professionnels d'être capable de partager nos territoires pour orienter les gens là où il y a le plus d'oxygène !!!
Le sur-tourisme serait un truc popu?😯 Pas plus que le ski n'est, historiquement, élitiste. Enfin sauf en France où l'on néglige la réalité du secteur en pensant que seules les "big 10" font le marché avec des familles en SUV BMW... [on montre plus volontiers Courch' que les Karellis en oubliant ce que Courch' devait être lors de sa gestation...]. L'essentiel des clientêles 'ski' dont d'abord de proximité pour tous les massifs. Et si: la saisonnalité d'une station c'est en vrai problème concentré sur 4 a 5 semaines en géneral, promis ! Au fond il n'y a 'sur-' quelque chose qu'à partir du moment où on a formalisé une mesure qui irait de - à + avec un ''0' ideal (sur-poids, excès de vitesse, surcharge...). Reste à savoir qui fixe et comment...🤔 Disney a une capacité de visiteurs (contrainte dans un espace fermé et en effet payant: c'est un business, pas autre chose), une église un nombre de bancs, pas la côte méditerranéenne ni Montmartre... Il faut une jauge? Soit. Quels critères dans le tourisme pour satisfaire performeurs/investisseurs, Ecologie (pas Politique qui a pollué -!- le sujet) via ressources, pollutions, résidents, élus, économie locale viable et services maintenus etc. ... Ca va vite se compliquer...😁 😈🥑
Excellente chronique comme toujours : actuellement en Islande je découvre d'autres manières de faire mais assurément le classement et la protection des espaces naturels avec des parcs, sites classés, réserves, une sensibilisation permanente et des valeurs permettent de trouver un chemin. Et soyons fiers plusieurs de ces dispositifs sont "encore" en accès libre en France.
Merci d’avoir partagé
Designer sociétal, prospectiviste avancé de la transition systémique du 21e siècle, co-président/fondateur de Courant Constructif, créateur de LMC.today, auteur, conférencier.
4 moisCe n'est pas un concept à géométrie variable. Le surtourisme n'est pas une notion liée au nombre de touristes, mais bien à la capacité de l'environnement de les accueillir. Il y a surtourisme lorsque sur une plage il y a tellement de monde que la crème solaire pollue les eaux au point d'attenter à la biodiversité ou bien qu'il y a tellement de monde qui visite une grotte rupestre que les peintures s'effacent, que tellement de monde passe devant une statue en lui caressant dieu sait quelle partie et que ça l'use. Dès lors, non, effectivement, 1 heure de queue à un téléski ou à Disneyland, ce n'est pas du surtourisme, ce sont des infrastructures conçues pour. C'est plus le fait de construire les stations, de consommer de l'eau, de damer la neige pour réaliser les pistes, qui pose problème. Après, que 1000 ou 1 million de gens utilisent tout ça, ne change rien. De fait, le surtourisme c'est lorsque des masses de touristes se déplacent tous en même temps au même endroit, le ravageant, comme une nuée de criquets. Exemple avec Ibiza, qui était une petite île tranquille où les gens vivaient paisiblement il y a encore 40 ans et qui est devenue une espèce de gigantesque boîte de nuit ouverte aussi le jour, ultra polluée.