Post de JOSEPH AYELADE EGBEYEMI

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Étudiant(e) en Licence3 Sociologie. Option travail social à Université Catholique de Lille

Nous envisageons porter nos réflexions sur les déterminants sociaux de l’inégale répartition des infrastructures sanitaires et hydrauliques dans la commune de Sème Kpodji au Bénin. Au Bénin, l’avènement de la décentralisation a permis de déléguer, la gestion du système sanitaire et progressivement son financement à des collectivités locales et dans d’autres à procéder à une délégation de responsabilité à des acteurs locaux, des associations et des groupes de professionnels (Médard F., 2001). Ces processus de délégation sont considérés comme des leviers pour améliorer l’efficience et la réactivité du système afin de mieux adapter les réponses aux besoins, de rapprocher les décisions des populations et favoriser l’implication et la participation citoyennes (Polton, 2003). Dans la Commune de Sèmè-kpodji, les formations sanitaires équipées et appropriées disponibles sont en nombre très limité pour répondre aux besoins de santé des populations. Ce qui explique la faible fréquentation de ces centres surtout par les populations autochtones. En effet, le taux de fréquentation des centres médicaux de santé est de 45% et celui des centres traditionnels de santé de 65% (Plan de développement communal, 2006). Quand on sait que ceux qui viennent dans les centres médicaux de santé passent également dans les centres traditionnels de santé, on estime à au moins 20% le nombre de personnes qui s’adonnent à l’automédication. Ce comportement de la population qui rend persistantes les maladies endémiques est le résultat de l’insécurité sanitaire engendrée par l’insuffisance du personnel qualifié et l’inadéquation des infrastructures et équipements sanitaires. Ainsi, la situation en matière des infrastructures sanitaires dans la Commune de Sèmè-kpodji est caractérisée par l’existence d’un (01) centre de santé communal, huit (08) centre de santé, deux (02) dispensaires isolées et d’une maternité. Selon un examen des comptes nationaux de santé effectué en 2003 par le Ministère de la santé, 52% des dépenses nationales de santé sont supportées par les ménages et 76% de ces dépenses sont consacrées aux produits pharmaceutiques et aux autres biens médicaux. La faible articulation entre les différents services du secteur de la santé et des collectivités locales ne favorise pas une convergence d’action autour des questions essentielles liées à l’accès aux soins : dysfonctionnements des services, redéfinition des aires de santé plus adaptées au découpage territorial, gestion du fonds des indigents, implication dans les nouvelles initiatives et mesures d’accès aux soins. Les espaces de regroupement mis en place par les communes ne sont pas mis à contribution pour trouver des solutions à cette marginalisation des communes vis-à-vis des problèmes de santé (Kpatchavi, 2012).

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