La dette de la France 🧐 ✓ Iceberg droit devant En 50 ans, la dette de la France est passée de 14,5% du PIB en 1974 sous Giscard d'Estaing à 112% du PIB en 2024, soit actuellement plus de 3 200 milliards d'euros d'emprunts ! Les raisons de cette dégradation des comptes publics sont multiples, mais on peut noter des tendances : • L'augmentation progressive des aides sociales, au cours des différents gouvernements qui se sont succédé jusqu'à aujourd'hui, représente un coût pour les finances publiques de l'Etat. • La croissance du PIB a été divisé par 4 en 50 ans. Le PIB qui stagne alors que la dette augmente de son côté. • Des événements anciens comme les chocs pétroliers de 1973 et 1979, des conflits armées comme la guerre du Golfe en 1990, les grèves massives de 1995 et la crise économique des subprimes de 2008. • Des événement plus récents comme les contestations sociales des gilets jaunes de 2018, les guerres commerciales internationales, mais surtout la pandémie du COVID et les impacts de la guerre en Ukraine aux portes de l'Union européenne. La dette va encore s'accroître cette année, notre déficit public devrait dépasser les 6% du PIB, c'est-à-dire que l'écart entre les dépenses et les recettes que perçoit la France représente plus de 6% des richesses créés par le pays sur une année. ✓ Mauvais élève Cette année, l'Union européenne ouvre pour la second fois de notre histoire une procédure contre la France pour déficit excessif. Même si la plupart des pays européens connaissent un accroissement de leur endettement, la France s'endette plus rapidement que ses voisins. En 2024, la France est le 3e pays le plus endetté des 27 pays de l'Union européenne après la Grèce (1e) et l'Italie (2e), mais devant par exemple l'Espagne (4e). ✓ Le compte est bon ? Un rééquilibrage des comptes publics sera nécessaire pour tenter de réduire la dette tout en conservant nos services publics, nos infrastructures, notre modèle sociale, notre souveraineté, mais aussi investir dans la transition écologique, la science et les technologies futurs. Un dilemme que devront résoudre rapidement les autorités publiques. Pour nous soutenir 👍 🔔 Déjà +450 abonnés, merci 🎉 #dette #politique #deficit #budget
Post de Le Ministère du Citoyen
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https://lnkd.in/e4PJtMgi Selon le dernier rapport de la Cour de comptes, le déficit 2023 de la France devait s'établir à 4,9% du PIB. L'INSEE vient de publier le résultat final : ce sera 5,5 % ! Le stock de la dette française dépasse les 3.100 milliards d'euros soit près de 111% du PIB. Ces résultats sont très loin des critères de stabilité exigés par l'Europe qui fixent un maximum de dette à 60% du PIB et un déficit annuel qui doit être contenu à 3% du PIB. Quelles peuvent-être les conséquences pour la France d'un tel niveau d'endettement ? #DettePublique #FinancesPubliques #Économie
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Il existe un scénario où la dette publique française génère une crise de la dette et une crise économique. Une crise que ni l'augmentation des impôts ni les petites économies comme la réduction de la durée d'indemnisation des chômeurs ne pourra résoudre. Car l'augmentation des taux intérêts a fait augmenter considérablement le coût de la charge de la dette (c'est à dire le remboursement des taux d'intérêt de la dette contractée par la France via l'émission d'obligations). Comme si cela ne suffisait pasavril et mai, 2 agences de notation doivent à nouveau noter notre situation financière. Si la note se dégrade à nouveau, les taux d'intérêt vont à nouveau se tendre, ce qui affectera notre économie. Cela aura un effet boule de neige sur la dette française qui se développe déjà plus vite que la richesse créée. Par ailleurs, malgré les maigres économies qu'une rigueur budgétaire rapporteraient, une augmentation des impôts n'est pas crédible car le taux d'imposition en France est déjà le plus élevé d'Europe (ratio prélèvements obligatoires / richesse créée). Nous n'avons pas la capacité de l’Allemagne à augmenter nos recettes fiscales car le niveau des impôts est déjà trop élevé. Les marchés des pays développés ont déjà des obligations entre 1,5 et 2 fois la taille des marchés des actions. Les dettes sont si grandes que la question est posée : la France pourra-t-elle encore emprunter sans ralentissement de la croissance et sans augmentation du chômage ? Pourrait-elle être à l'origine d'une nouvelle crise de la dette en Europe ? #economie #France #dette #obligation #croissance #impots #fiscalite #analyse https://lnkd.in/e4TJUbKt
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Depuis 1975, le budget de la France n’a plus été à l’équilibre, et la dette publique s’est accélérée à partir des années 2000. Cette situation découle d’un consensus qui s’est progressivement construit autour du creusement du déficit public au cours du 20ᵉ siècle. La dette publique en France a rarement conduit à la faillite. Les exemples notables de défauts de paiement remontent à 1789 et à la « banqueroute des deux tiers » en 1797, où une partie importante de la dette fut annulée. Dès le 19ᵉ siècle, l’État français a eu recours à l’emprunt pour financer ses guerres et ses infrastructures, une pratique qui s’est intensifiée pendant les deux conflits mondiaux du 20ᵉ siècle. Comme le souligne Laure Quennouëlle-Corre historienne de l’économie et directrice de recherche au CNRS, l’endettement s’est démocratisé avec l’essor des marchés financiers. La Première Guerre mondiale a marqué un tournant, l’État ayant financé l’effort de guerre principalement par l’emprunt à court terme, notamment par les « bons de la Défense nationale », créés en 1915 par Alexandre Ribot, ministre des Finances. Ces bons, souscrits par la population, ont permis de mobiliser l’épargne nationale dans un élan patriotique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la dette publique a de nouveau été utilisée pour financer les lourdes dépenses, notamment liées à l’Occupation. Cette pratique a permis de contenir l’inflation en créant un circuit monétaire parallèle. Après la guerre, sous la Quatrième République, la dette a été utilisée pour financer la reconstruction du pays. Laure Quennouëlle-Corre souligne que contrairement à d’autres pays européens qui ont cherché des financements plus libéraux, la France a continué à considérer la dette comme un mode naturel de financement de l’État. Le recours à la dette a permis de poser les bases de l’État-providence, tel que le souhaitait le Conseil national de la Résistance. Cependant, à la fin des années 1950, la France a connu une crise monétaire marquée par une dévaluation du franc. Le plan Pinay-Rueff, mis en place en 1958, visait à redresser l’économie française en augmentant les impôts, en réduisant les dépenses publiques et en introduisant le nouveau franc. Sous la Cinquième République, Charles de Gaulle a cherché à réduire la dette pour maintenir l’indépendance économique du pays et éviter la dépendance vis-à-vis des puissances étrangères, comme le FMI ou les États-Unis. Laure Quennouëlle-Corre explique que c’est dans la seconde moitié du 20ᵉ siècle que le « déni de la dette » s’installe en France. Le recours systématique à l’endettement hors des périodes exceptionnelles devient une habitude, notamment avec la crise économique des années 1970. Depuis lors, la dette publique a continué à croître, en dépit des efforts pour la contenir. Cette évolution témoigne d’un rapport complexe des Français et des Françaises à l’État, pour qui l’endettement est devenu un mode de financement presque naturel. Source : https://lnkd.in/e-gGczFV
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Le Conseil de l’Union européenne critique la France pour sa gestion de la dette publique et de son déficit, qualifié d’excessif. 🇫🇷 En 2023, le déficit français s'élevait à 5,5 % du PIB, bien au-dessus du plafond de 3 % imposé, tandis que la dette atteignait 110 % du PIB, dépassant largement la limite de 60 %. Ces chiffres sont nettement plus élevés que les moyennes de l'UE, qui sont respectivement de 3,5 % pour le déficit et de 81,7 % pour la dette. 🇪🇺 En réponse, la France doit présenter un plan budgétaire d'ici le 20 septembre 2024 afin d’améliorer la situation. La dette publique a en effet augmenté de 1 000 milliards de dollars au cours des dix dernières années, atteignant 3 100 milliards de dollars fin 2023, avec une inflation annuelle de 2,1 % en juin dernier. 📈 #UE #France
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Parfois, je pense que la question n'est plus «Une crise de la dette française va t elle se produire?», mais «quand va t elle éclater?» Nouvel article sur mon blog Broviews Le déficit de l’État Français de 6,1% du PIB en 2024, la hausse de la dette publique au-delà de 3000Mrds et les discussions budgétaires pour 2025 sont présents dans tous les média. Pour résumer l'attitude des marchés financiers vis à vis de la dette française, le meilleur indicateur est le spread OAT/Bund Depuis les élections législatives de juin, il se situe entre 70 et 80 points de base, inchangé depuis que le gouvernement Barnier discute du budget 2025. Les marchés financiers ont placé la dette française sous surveillance, avec une possible/probable dégradation à venir. Le monde de la finance attend une politique budgétaire sérieuse, comme annoncée, avec un effort de 60 Mrds répartis en 2/3 de baisse des dépenses et 1/3 de hausse des impôts. Les marchés ne semblent pas inquiets des discussions au Parlement . J'espère me tromper mais, je crois que, en termes de probabilités, c'est 50/50, le marché donnent une probabilité de crise nettement plus faible que moi. Pourquoi une crise de la dette française me semble possible, voire probable? La France est un pays riche et l’État dispose d'actifs importants, il est solvable sur le long terme. Mais une crise de liquidité peut survenir car ces actifs ne sont pas liquides. Il ne manque maintenant qu'un détonateur. 1)la charge de la dette est un poste important et en forte croissance; estimée fin 2023 à 52,2Mrds pour 2024 , cette charge augmente avec à la hausse de la dette et des taux. 2)La détérioration des finances publiques vient d'une surestimation systématique des recettes futures et d'une sous-estimation également systématique des dépenses futures. 3)le jeux politique est simple: tous les partis se préparent aux prochaines élections législatives. Il n'existe aucun consensus politique ou social sur ce sujet difficile des finances publiques. 4) Le Trésor a prévu d’émettre 300Mrds en 2025, et plus de la moitié de la dette publique française est détenue par des non résidents. Gérer un problème de dette en économie ouverte est très compliqué quand on a besoin des capitaux étrangers. 5)Les réformes structurelles sont les seules solutions durables à cette question des finances publiques, elles n'ont aucune chance d'être implémentées à ce jour. Aucun parti ne propose ces réformes structurelles, trop impopulaires,. Une crise de dette est un processus cumulatif: les taux d’intérêt montent, augmentant la charge de la dette, créant incertitude et récession. L’État a moins de ressources, son déficit s'aggrave. Les problèmes politiques et économiques s’accentuent. Les flux de capitaux sont incontrôlables. Bref, les marchés financiers pourraient forcer la France ( comme en 2011-2012, en Grèce, Espagne, Portugal Irlande) à se réformer.
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⚠️ La dette française🇫🇷📈 atteint 3 228,4 milliards d’euros, soit 114,6% du PIB ! Avec une dette publique en constante augmentation, la France s’approche d’un seuil critique🚨. La hausse des taux d'intérêt alourdit le fardeau financier, rendant indispensable une réforme urgente de la gestion publique. Plus que jamais, il est crucial d'agir pour éviter une spirale incontrôlable. Avec 💰 3 228,4 milliards d’euros de dette 📊 114,6% du PIB, le défi économique est colossal, mais il n’est pas trop tard pour redresser la barre. #DettePublique #Économie #France #Réformes #UnionEuropeenne #Geopolitique
La dette française poursuit sa folle envolée et atteint 3228,4 milliards d’euros
lefigaro.fr
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LA DETTE : DES EFFETS EXPONENTIELS ET INTENABLES ARTICLE – La dette publique française devient insoutenable 3 octobre 2024, Éric Pichet, Kedge Business School – THE Conversation Les mesures annoncées par le premier ministre lors de son discours de politique générale risquent de ne pas suffire. L’environnement économique est tel que la France atteint le seuil où la dette produit de la dette qui produit de la dette… Une situation désormais intenable. L’incapacité récurrente des pouvoirs publics français à ramener le déficit dans les critères de Maastricht a été aggravée par les deux grandes crises des subprimes en 2008 et celle du Covid-19 en 2020. En conséquence de l’accumulation de 44 années de déficit excessif depuis 1980, date à laquelle les finances publiques étaient à l’équilibre et la dette à 20 %, l’endettement public s’élevait fin 2023 à 112 % du PIB soit le double de la limite de 60 % du PIB fixée par le Pacte de stabilité et de croissance dûment ratifié par la France. …/…
LA DETTE : DES EFFETS EXPONENTIELS ET INTENABLES
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➡ Endettement et dérapage budgétaire de la France : les raisons de l’aveuglement d'Emmanuel Macron La dette publique a bondi de près de 45 % depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. L'ampleur de la dérive, qui éclate au grand jour avec un déficit public attendu à plus de 6 % du PIB en 2024, était passée sous les radars. Problème : la clarté n’a pas été faite sur les origines du délitement des finances publiques. Par Patrick Careil, inspecteur général des Finances (honoraire). Article initialement publié dans la revue Commentaire et diffusée dans la newsletter Le Plein d'idées de Challenges. Entre 2017 et la fin de l’année 2024, la dette publique française, passée de 2 218 à environ 3 200 milliards d’euros (soit de 97 % à 112 % du PIB), aura augmenté de près de 45 %, atteignant un niveau sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il va en résulter une croissance spectaculaire de la charge de la dette, qui devrait atteindre en 2027 le montant d’environ 80 milliards, devenant ainsi le premier poste budgétaire devant l’Éducation nationale. Entre 2017 et la fin de l’année 2024, la dette publique française, passée de 2 218 à environ 3 200 milliards d’euros (soit de 97 % à 112 % du PIB), aura augmenté de près de 45 %, atteignant un niveau sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il va en résulter une croissance spectaculaire de la charge de la dette, qui devrait atteindre en 2027 le montant d’environ 80 milliards, devenant ainsi le premier poste budgétaire devant l’Éducation nationale. Dans un article paru dans Commentaire il y a un an, deux anciens directeurs du Budget, Isabelle Bouillot et Daniel Bouton, et moi-même avions alerté sur la grave crise budgétaire à laquelle nous allions être confrontés. Mais ce n’est que depuis peu de temps que les médias, alertés par les déclarations du gouverneur de la Banque de France et du premier président de la Cour des comptes, ont commencé à traiter du sujet. La sortie de l’aveuglement est progressive. Elle a commencé avec l’annonce en février 2024, deux mois après la fin de l’année budgétaire 2023, d’un écart jamais enregistré de 0,6 point de PIB entre le déficit réalisé en exécution (5,5 %) et celui prévu lors de l’adoption de la loi de finances pour 2023 (4,9 %). Elle s’est poursuivie avec le constat que, sans mesures d’économies, le déficit en 2024 passerait de 4,4 % à 5,1 % et que le déficit des régimes sociaux allait excéder de 6 milliards d’euros ce que le Parlement venait de voter dans la loi de financement de la Sécurité sociale en décembre 2023 (16,6 milliards au lieu de 10,5). Elle s’est enfin accélérée, le 31 mai dernier, avec la dégradation de notre notation par Standard & Poor’s. Pour autant, la clarté n’a pas été faite sur les origines de cette dérive des finances publiques, ni sur les justifications qui en ont été données ; par ailleurs, les solutions proposées par les uns et les autres n’ont pas été débattues. (...)
Endettement et dérapage budgétaire de la France : les raisons de l’aveuglement d'Emmanuel Macron
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