⭐ A LA UNE - Pour protéger leurs intérêts, les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation se sont inspirés du modèle utilisé par ceux du tabac et des combustibles fossiles. ➡️ La première mesure, [...] consiste essentiellement à “pratiquer l’écoblanchiment”, c’est-à-dire à détourner l’attention des consommateurs et des décideurs politiques en faisant la promotion de leurs efforts de réduction des émissions. ➡️ La deuxième consiste à exhorter les gouvernements à retarder les réglementations environnementales dans l’attente des actions volontaires de l’industrie. ©FT #agriculture #lobby
Post de Le Nouvel Economiste
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Ces dernières semaines, les feux de l’actualité se sont braqués sur les défis auxquels le monde agricole est confronté en Europe. Tous les objectifs, qu’il s’agisse de la transition #agroécologique, du respect des normes sanitaires, de l’équité sociale à travers une juste rémunération des producteurs, de la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs, de la nécessité d’assurer une meilleure souveraineté alimentaire, apparaissent comme autant de paramètres d’une équation difficile nécessitant de faire des choix et donc de procéder à des renoncements au moins provisoirement. https://lnkd.in/eeGSjwhT
Comment répondre aux défis agroécologiques qui se posent à l'Afrique ?
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Bon résumé de la situation de l'agriculture et alimentation française qui est encore partiellement exportatrice avec. un taux d'auto-approvisionnement de l'ordre de 129% contre 46% en Suisse. Et pourtant les problématiques décrites sont similaires et doivent engendrer les mêmes types de débats chez nos élus et dans nos échanges informels pour imaginer et mettre en action les meilleures évolutions.
Allons nous un jour parvenir à un système agricole qui convienne à tout le monde ? Un système agricole idéal qui, "en même temps", serait : - rémunérateur pour les producteurs - mais... pas cher pour le consommateur - respectueux de l'environnement, - attractif pour les jeunes (ce qui est largement lié au premier point). - résilient et anticipateur face au changement climatique... Les producteurs de Romanée-Conti (le vin rouge le plus cher de France) vous diront que c'est possible : le domaine est bio, le producteur gagne sa vie, et le produit reste abordable pour le consommateur... qui n'a généralement pas de problèmes de fin de mois ! Malheureusement, dans la majorité des cas de figure, concilier ces injonctions contraires relève de la quadrature du cercle. Pour les céréales par exemple, produire bio divise les rendements par deux en gros. Avec la même quantité de travail et le même machinisme (et certes moins d'intrants), le prix à la tonne est plus élevé, donc non compétitif par rapport au "conventionnel" (qui en fait devrait être renommé "moderne", puisque les engrais de synthèse et pesticides sont apparus dans l'après-guerre). Si tout cela est en concurrence dans un marché ouvert, l'économie gagne et l'environnement (le bio) perd. Il en irait déjà différemment dans un monde sans transports de masse. En pareil cas, il n'y aurait de fait pas de concurrence internationale significative, puisque pour que cette dernière puisse s'exercer, il faut que le client ait la possibilité physique de se faire livrer par des producteurs éloignés. Mais, dans le monde moderne, si "ailleurs" il y a des gens capables de produire une denrée considérée comme identique mais pour moins cher pour des questions de salaire, de sol et de climat, ou encore de pratiques culturales, et que l'on considère qu'il est normal de rester dans un monde ouvert, il devient alors illusoire de tout avoir à la fois. Il va donc falloir choisir : si nous voulons privilégier les aspects environnementaux, alors il faut protéger le producteur contre les importations... et accepter que les autres pays fassent de même par réciprocité. Si nous voulons d'abord garantir des prix bas pour les produits agricoles (plus souvent achetés par l'agroalimentaire que par le consommateur final), alors il est inutile de verser des larmes de crocodile sur le producteur. En matière d'industrie, nous (l'Europe) avons clairement joué le consommateur (le marché ouvert) contre le producteur. Résultat : à côté de quelques champions mondiaux qui ont émergé, une large partie des usines françaises ont disparu. En matière agricole, nous n'aurons pas le beurre et l'argent du beurre. Si nous voulons des exploitations de taille restant modeste mais vivant bien tout en préservant l'environnement, il va falloir en accepter la contrepartie : moins de volumes (donc d'exportations) et des produits agricoles plus chers. Ce dernier point arrivera de toute façon avec le réchauffement climatique. Autant le piloter !
Les impasses environnementales du projet de loi agricole dénoncées
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Comment réussir cette quadrature du cercle, sans prendre le taureau par les cornes et imposer ce qui devrait l'être? Il me semble qu'une composante essentielle de la solution réside dans le prix. Si on n'augmente pas le prix de ce qu'on mange, on ne peut pas manger mieux (pour notre santé) et mettre en place un système plus résilient à tous niveaux (salaire des agriculteurs, engagement vers une agriculture plus bio et nourissant les sols - permaculture! - etc). Mais comment convaincre tout le monde de payer plus cher pour s'alimenter (même si des solutions existent, comme réduire la quantité de viande, diminier d'autres postes de dépense,...), en particulier pour ceux qui ont déjà du mal à boucler les fins de mois? Les discussions politiques tournent si souvent sur le sacro-saint pouvoir d'achat...
Allons nous un jour parvenir à un système agricole qui convienne à tout le monde ? Un système agricole idéal qui, "en même temps", serait : - rémunérateur pour les producteurs - mais... pas cher pour le consommateur - respectueux de l'environnement, - attractif pour les jeunes (ce qui est largement lié au premier point). - résilient et anticipateur face au changement climatique... Les producteurs de Romanée-Conti (le vin rouge le plus cher de France) vous diront que c'est possible : le domaine est bio, le producteur gagne sa vie, et le produit reste abordable pour le consommateur... qui n'a généralement pas de problèmes de fin de mois ! Malheureusement, dans la majorité des cas de figure, concilier ces injonctions contraires relève de la quadrature du cercle. Pour les céréales par exemple, produire bio divise les rendements par deux en gros. Avec la même quantité de travail et le même machinisme (et certes moins d'intrants), le prix à la tonne est plus élevé, donc non compétitif par rapport au "conventionnel" (qui en fait devrait être renommé "moderne", puisque les engrais de synthèse et pesticides sont apparus dans l'après-guerre). Si tout cela est en concurrence dans un marché ouvert, l'économie gagne et l'environnement (le bio) perd. Il en irait déjà différemment dans un monde sans transports de masse. En pareil cas, il n'y aurait de fait pas de concurrence internationale significative, puisque pour que cette dernière puisse s'exercer, il faut que le client ait la possibilité physique de se faire livrer par des producteurs éloignés. Mais, dans le monde moderne, si "ailleurs" il y a des gens capables de produire une denrée considérée comme identique mais pour moins cher pour des questions de salaire, de sol et de climat, ou encore de pratiques culturales, et que l'on considère qu'il est normal de rester dans un monde ouvert, il devient alors illusoire de tout avoir à la fois. Il va donc falloir choisir : si nous voulons privilégier les aspects environnementaux, alors il faut protéger le producteur contre les importations... et accepter que les autres pays fassent de même par réciprocité. Si nous voulons d'abord garantir des prix bas pour les produits agricoles (plus souvent achetés par l'agroalimentaire que par le consommateur final), alors il est inutile de verser des larmes de crocodile sur le producteur. En matière d'industrie, nous (l'Europe) avons clairement joué le consommateur (le marché ouvert) contre le producteur. Résultat : à côté de quelques champions mondiaux qui ont émergé, une large partie des usines françaises ont disparu. En matière agricole, nous n'aurons pas le beurre et l'argent du beurre. Si nous voulons des exploitations de taille restant modeste mais vivant bien tout en préservant l'environnement, il va falloir en accepter la contrepartie : moins de volumes (donc d'exportations) et des produits agricoles plus chers. Ce dernier point arrivera de toute façon avec le réchauffement climatique. Autant le piloter !
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du bon sens et bien argumenté
Allons nous un jour parvenir à un système agricole qui convienne à tout le monde ? Un système agricole idéal qui, "en même temps", serait : - rémunérateur pour les producteurs - mais... pas cher pour le consommateur - respectueux de l'environnement, - attractif pour les jeunes (ce qui est largement lié au premier point). - résilient et anticipateur face au changement climatique... Les producteurs de Romanée-Conti (le vin rouge le plus cher de France) vous diront que c'est possible : le domaine est bio, le producteur gagne sa vie, et le produit reste abordable pour le consommateur... qui n'a généralement pas de problèmes de fin de mois ! Malheureusement, dans la majorité des cas de figure, concilier ces injonctions contraires relève de la quadrature du cercle. Pour les céréales par exemple, produire bio divise les rendements par deux en gros. Avec la même quantité de travail et le même machinisme (et certes moins d'intrants), le prix à la tonne est plus élevé, donc non compétitif par rapport au "conventionnel" (qui en fait devrait être renommé "moderne", puisque les engrais de synthèse et pesticides sont apparus dans l'après-guerre). Si tout cela est en concurrence dans un marché ouvert, l'économie gagne et l'environnement (le bio) perd. Il en irait déjà différemment dans un monde sans transports de masse. En pareil cas, il n'y aurait de fait pas de concurrence internationale significative, puisque pour que cette dernière puisse s'exercer, il faut que le client ait la possibilité physique de se faire livrer par des producteurs éloignés. Mais, dans le monde moderne, si "ailleurs" il y a des gens capables de produire une denrée considérée comme identique mais pour moins cher pour des questions de salaire, de sol et de climat, ou encore de pratiques culturales, et que l'on considère qu'il est normal de rester dans un monde ouvert, il devient alors illusoire de tout avoir à la fois. Il va donc falloir choisir : si nous voulons privilégier les aspects environnementaux, alors il faut protéger le producteur contre les importations... et accepter que les autres pays fassent de même par réciprocité. Si nous voulons d'abord garantir des prix bas pour les produits agricoles (plus souvent achetés par l'agroalimentaire que par le consommateur final), alors il est inutile de verser des larmes de crocodile sur le producteur. En matière d'industrie, nous (l'Europe) avons clairement joué le consommateur (le marché ouvert) contre le producteur. Résultat : à côté de quelques champions mondiaux qui ont émergé, une large partie des usines françaises ont disparu. En matière agricole, nous n'aurons pas le beurre et l'argent du beurre. Si nous voulons des exploitations de taille restant modeste mais vivant bien tout en préservant l'environnement, il va falloir en accepter la contrepartie : moins de volumes (donc d'exportations) et des produits agricoles plus chers. Ce dernier point arrivera de toute façon avec le réchauffement climatique. Autant le piloter !
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La quadrature du cercle ⭕️ de l’agriculture 🌱 du 21eme siècle illustrée par les vins de Romanée-Conti 🍷🤓 Ou comment concilier - ou plutot assumer de faire des choix difficiles entre 4 forces en partie (au mieux) contradictoires : - juste rémunération du producteur, - pas (trop) cher pour le consommateur, - respectueux de l'environnement (biodiversité, eaux…), - et résilient et anticipateur face au changement climatique. Merci Jean-Marc Jancovici de donner du « relief » aux articles de presse que vous partagez. Ici en rappelant que le chemin de crête passera notamment par : - une part du budget des ménages plus conséquente consacrée à bien se nourrir, - et un dispositif contraint pour limiter les flux de matières premières boostés grâce au dumping social et environnemental.
Allons nous un jour parvenir à un système agricole qui convienne à tout le monde ? Un système agricole idéal qui, "en même temps", serait : - rémunérateur pour les producteurs - mais... pas cher pour le consommateur - respectueux de l'environnement, - attractif pour les jeunes (ce qui est largement lié au premier point). - résilient et anticipateur face au changement climatique... Les producteurs de Romanée-Conti (le vin rouge le plus cher de France) vous diront que c'est possible : le domaine est bio, le producteur gagne sa vie, et le produit reste abordable pour le consommateur... qui n'a généralement pas de problèmes de fin de mois ! Malheureusement, dans la majorité des cas de figure, concilier ces injonctions contraires relève de la quadrature du cercle. Pour les céréales par exemple, produire bio divise les rendements par deux en gros. Avec la même quantité de travail et le même machinisme (et certes moins d'intrants), le prix à la tonne est plus élevé, donc non compétitif par rapport au "conventionnel" (qui en fait devrait être renommé "moderne", puisque les engrais de synthèse et pesticides sont apparus dans l'après-guerre). Si tout cela est en concurrence dans un marché ouvert, l'économie gagne et l'environnement (le bio) perd. Il en irait déjà différemment dans un monde sans transports de masse. En pareil cas, il n'y aurait de fait pas de concurrence internationale significative, puisque pour que cette dernière puisse s'exercer, il faut que le client ait la possibilité physique de se faire livrer par des producteurs éloignés. Mais, dans le monde moderne, si "ailleurs" il y a des gens capables de produire une denrée considérée comme identique mais pour moins cher pour des questions de salaire, de sol et de climat, ou encore de pratiques culturales, et que l'on considère qu'il est normal de rester dans un monde ouvert, il devient alors illusoire de tout avoir à la fois. Il va donc falloir choisir : si nous voulons privilégier les aspects environnementaux, alors il faut protéger le producteur contre les importations... et accepter que les autres pays fassent de même par réciprocité. Si nous voulons d'abord garantir des prix bas pour les produits agricoles (plus souvent achetés par l'agroalimentaire que par le consommateur final), alors il est inutile de verser des larmes de crocodile sur le producteur. En matière d'industrie, nous (l'Europe) avons clairement joué le consommateur (le marché ouvert) contre le producteur. Résultat : à côté de quelques champions mondiaux qui ont émergé, une large partie des usines françaises ont disparu. En matière agricole, nous n'aurons pas le beurre et l'argent du beurre. Si nous voulons des exploitations de taille restant modeste mais vivant bien tout en préservant l'environnement, il va falloir en accepter la contrepartie : moins de volumes (donc d'exportations) et des produits agricoles plus chers. Ce dernier point arrivera de toute façon avec le réchauffement climatique. Autant le piloter !
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Simple et juste, résumé inspirant en matière de gestion des entreprises et des administrations, entre autres 🙂 #IUT #GEA #UTTOP
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L'agriculture française est surtout inadaptée à notre temps : trop d'agriculteurs sont incompétents. Un agriculteur est un chef d'entreprise, ce qui implique qu'il doit s'adapter à son marché (ou en trouver un autre), c'est à dire innover, produire de manière rentable, se former, et investir... Et sinon il DOIT faire faillite et changer de métier. Or beaucoup d'entre eux se comportent comme des salariés. Comment progresser ? On constate que le prix de la terre agricole française est parmi les plus bas d'Europe, car nous avons voulu protéger les paysans en spoliant les propriétaires : il est pratiquement impossible de demander un bon rendement, l'agriculteur locataire est pratiquement propriétaire. Je propose donc que l'on donne la possibilité aux investisseurs d'acheter des terrains agricoles, et de demander une location à un prix normal. Les agriculteurs non performants seraient alors obligés de s'arrêter ou d'augmenter fortement leur rentabilité. Et les agriculteurs deviendraient de véritables industriels, s'enrichissant et enrichissant la France.
Allons nous un jour parvenir à un système agricole qui convienne à tout le monde ? Un système agricole idéal qui, "en même temps", serait : - rémunérateur pour les producteurs - mais... pas cher pour le consommateur - respectueux de l'environnement, - attractif pour les jeunes (ce qui est largement lié au premier point). - résilient et anticipateur face au changement climatique... Les producteurs de Romanée-Conti (le vin rouge le plus cher de France) vous diront que c'est possible : le domaine est bio, le producteur gagne sa vie, et le produit reste abordable pour le consommateur... qui n'a généralement pas de problèmes de fin de mois ! Malheureusement, dans la majorité des cas de figure, concilier ces injonctions contraires relève de la quadrature du cercle. Pour les céréales par exemple, produire bio divise les rendements par deux en gros. Avec la même quantité de travail et le même machinisme (et certes moins d'intrants), le prix à la tonne est plus élevé, donc non compétitif par rapport au "conventionnel" (qui en fait devrait être renommé "moderne", puisque les engrais de synthèse et pesticides sont apparus dans l'après-guerre). Si tout cela est en concurrence dans un marché ouvert, l'économie gagne et l'environnement (le bio) perd. Il en irait déjà différemment dans un monde sans transports de masse. En pareil cas, il n'y aurait de fait pas de concurrence internationale significative, puisque pour que cette dernière puisse s'exercer, il faut que le client ait la possibilité physique de se faire livrer par des producteurs éloignés. Mais, dans le monde moderne, si "ailleurs" il y a des gens capables de produire une denrée considérée comme identique mais pour moins cher pour des questions de salaire, de sol et de climat, ou encore de pratiques culturales, et que l'on considère qu'il est normal de rester dans un monde ouvert, il devient alors illusoire de tout avoir à la fois. Il va donc falloir choisir : si nous voulons privilégier les aspects environnementaux, alors il faut protéger le producteur contre les importations... et accepter que les autres pays fassent de même par réciprocité. Si nous voulons d'abord garantir des prix bas pour les produits agricoles (plus souvent achetés par l'agroalimentaire que par le consommateur final), alors il est inutile de verser des larmes de crocodile sur le producteur. En matière d'industrie, nous (l'Europe) avons clairement joué le consommateur (le marché ouvert) contre le producteur. Résultat : à côté de quelques champions mondiaux qui ont émergé, une large partie des usines françaises ont disparu. En matière agricole, nous n'aurons pas le beurre et l'argent du beurre. Si nous voulons des exploitations de taille restant modeste mais vivant bien tout en préservant l'environnement, il va falloir en accepter la contrepartie : moins de volumes (donc d'exportations) et des produits agricoles plus chers. Ce dernier point arrivera de toute façon avec le réchauffement climatique. Autant le piloter !
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Avis éclairant (comme toujours avec JMJ) sur la réflexion que nous devrions tous avoir à propos du système agricole français que nous souhaitons. Bien évidemment, casi impossible de tout concilier entre revenus de l'agriculteur, résilience face au changement climatique et prix au consommateur ! Ne faut-il pas alors définir des priorités et s'attacher à payer plus cher les produits agricoles ? Acte civique, assurément...et réflexion qui va au delà du système agricole, parlons de système alimentaire global. 🌱 🍏 🚜 🍽 👨🍳 🌎 💲
Allons nous un jour parvenir à un système agricole qui convienne à tout le monde ? Un système agricole idéal qui, "en même temps", serait : - rémunérateur pour les producteurs - mais... pas cher pour le consommateur - respectueux de l'environnement, - attractif pour les jeunes (ce qui est largement lié au premier point). - résilient et anticipateur face au changement climatique... Les producteurs de Romanée-Conti (le vin rouge le plus cher de France) vous diront que c'est possible : le domaine est bio, le producteur gagne sa vie, et le produit reste abordable pour le consommateur... qui n'a généralement pas de problèmes de fin de mois ! Malheureusement, dans la majorité des cas de figure, concilier ces injonctions contraires relève de la quadrature du cercle. Pour les céréales par exemple, produire bio divise les rendements par deux en gros. Avec la même quantité de travail et le même machinisme (et certes moins d'intrants), le prix à la tonne est plus élevé, donc non compétitif par rapport au "conventionnel" (qui en fait devrait être renommé "moderne", puisque les engrais de synthèse et pesticides sont apparus dans l'après-guerre). Si tout cela est en concurrence dans un marché ouvert, l'économie gagne et l'environnement (le bio) perd. Il en irait déjà différemment dans un monde sans transports de masse. En pareil cas, il n'y aurait de fait pas de concurrence internationale significative, puisque pour que cette dernière puisse s'exercer, il faut que le client ait la possibilité physique de se faire livrer par des producteurs éloignés. Mais, dans le monde moderne, si "ailleurs" il y a des gens capables de produire une denrée considérée comme identique mais pour moins cher pour des questions de salaire, de sol et de climat, ou encore de pratiques culturales, et que l'on considère qu'il est normal de rester dans un monde ouvert, il devient alors illusoire de tout avoir à la fois. Il va donc falloir choisir : si nous voulons privilégier les aspects environnementaux, alors il faut protéger le producteur contre les importations... et accepter que les autres pays fassent de même par réciprocité. Si nous voulons d'abord garantir des prix bas pour les produits agricoles (plus souvent achetés par l'agroalimentaire que par le consommateur final), alors il est inutile de verser des larmes de crocodile sur le producteur. En matière d'industrie, nous (l'Europe) avons clairement joué le consommateur (le marché ouvert) contre le producteur. Résultat : à côté de quelques champions mondiaux qui ont émergé, une large partie des usines françaises ont disparu. En matière agricole, nous n'aurons pas le beurre et l'argent du beurre. Si nous voulons des exploitations de taille restant modeste mais vivant bien tout en préservant l'environnement, il va falloir en accepter la contrepartie : moins de volumes (donc d'exportations) et des produits agricoles plus chers. Ce dernier point arrivera de toute façon avec le réchauffement climatique. Autant le piloter !
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Allons nous un jour parvenir à un système agricole qui convienne à tout le monde ? Un système agricole idéal qui, "en même temps", serait : - rémunérateur pour les producteurs - mais... pas cher pour le consommateur - respectueux de l'environnement, - attractif pour les jeunes (ce qui est largement lié au premier point). - résilient et anticipateur face au changement climatique... Les producteurs de Romanée-Conti (le vin rouge le plus cher de France) vous diront que c'est possible : le domaine est bio, le producteur gagne sa vie, et le produit reste abordable pour le consommateur... qui n'a généralement pas de problèmes de fin de mois ! Malheureusement, dans la majorité des cas de figure, concilier ces injonctions contraires relève de la quadrature du cercle. Pour les céréales par exemple, produire bio divise les rendements par deux en gros. Avec la même quantité de travail et le même machinisme (et certes moins d'intrants), le prix à la tonne est plus élevé, donc non compétitif par rapport au "conventionnel" (qui en fait devrait être renommé "moderne", puisque les engrais de synthèse et pesticides sont apparus dans l'après-guerre). Si tout cela est en concurrence dans un marché ouvert, l'économie gagne et l'environnement (le bio) perd. Il en irait déjà différemment dans un monde sans transports de masse. En pareil cas, il n'y aurait de fait pas de concurrence internationale significative, puisque pour que cette dernière puisse s'exercer, il faut que le client ait la possibilité physique de se faire livrer par des producteurs éloignés. Mais, dans le monde moderne, si "ailleurs" il y a des gens capables de produire une denrée considérée comme identique mais pour moins cher pour des questions de salaire, de sol et de climat, ou encore de pratiques culturales, et que l'on considère qu'il est normal de rester dans un monde ouvert, il devient alors illusoire de tout avoir à la fois. Il va donc falloir choisir : si nous voulons privilégier les aspects environnementaux, alors il faut protéger le producteur contre les importations... et accepter que les autres pays fassent de même par réciprocité. Si nous voulons d'abord garantir des prix bas pour les produits agricoles (plus souvent achetés par l'agroalimentaire que par le consommateur final), alors il est inutile de verser des larmes de crocodile sur le producteur. En matière d'industrie, nous (l'Europe) avons clairement joué le consommateur (le marché ouvert) contre le producteur. Résultat : à côté de quelques champions mondiaux qui ont émergé, une large partie des usines françaises ont disparu. En matière agricole, nous n'aurons pas le beurre et l'argent du beurre. Si nous voulons des exploitations de taille restant modeste mais vivant bien tout en préservant l'environnement, il va falloir en accepter la contrepartie : moins de volumes (donc d'exportations) et des produits agricoles plus chers. Ce dernier point arrivera de toute façon avec le réchauffement climatique. Autant le piloter !
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Logique et responsabilisant : le choix nous appartient.
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