Post de Lucile Paul-Chevance

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Conférencière, Consultante, Coach Senior, Autrice

Rien de plus déraisonnable chez l’homme, nous disaient les Anciens, que son désir d’accéder aux cieux. De la Tour de Babel au vol d’Icare, des mythes ancestraux nous avertissent contre cette folie d’atteindre, voire même de naviguer, un espace qui ne nous appartient pas. Et pourtant, cette folie s’est perpétuée à travers les siècles, des ailes en cires de Dédale aux machines volantes de Léonard de Vinci, du prototype des frères Montgolfier au premier vol humain dans l’espace le 12 avril 1961. Que l’exploit soit réalisé par Youri Gagarine depuis l’URSS rend le scénario encore plus improbable. Contrairement aux États-Unis, l’URSS avait été frappée de plein fouet par la guerre 16 ans plus tôt. Elle y avait perdu plus de 25 millions de civils, une part considérable de ses infrastructures et tout son avantage technologique. Son obsession dans cette Course à l’Espace avait donc toutes les raisons d’échouer, comme l’avaient déjà fait 12 des 24 derniers lancements spatiaux soviétiques avant Vostok 1. Mais contre toute attente, c’est un mot russe, “Poyekhali” (“C’est parti !”), une joyeuse injonction lancée par Youri au décollage et retransmise depuis dans le monde entier, qui marquera l’entrée de l’humanité dans l'ère spatiale. Nous changeons notre monde tous les jours dès que nous refusons un état des faits. Inversement, nous qualifions souvent une personne de raisonnable quand celle-ci accepte le statu quo. À quand remonte alors la dernière fois où l’on vous a reproché d’être déraisonnable ? C’était peut-être un signe que vous étiez sur une piste intéressante ! #coaching

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