Dans un département où les vignes façonnent les paysages ruraux, "l’indice de tension du métier d’ouvrier polyvalent de la viticulture est de 4, contre une moyenne de 2 à l’échelle nationale", remarque Gaël Kozlowski, conseiller aux entreprises chez France Travail. Et s’il est visiblement compliqué de connaître, avec précision, les besoins de main-d’œuvre dans le secteur viticole varois, les professionnels ne cachent pas en revanche les difficultés de recrutement du secteur. "Les domaines ont beaucoup de mal à recruter", reconnaît sans détour Cécile Lemoine, la responsable emploi et formation à la Chambre d’agriculture du Var. Les raisons de ces difficultés? "Ce n’est un secret pour personne: les métiers de l’agriculture sont des métiers durs. Et la rémunération n’est peut-être pas suffisamment attrayante", lâche-t-elle.
Mais pour qui est motivé, c’est l’assurance de trouver rapidement un emploi. Année après année, le succès des formations POEC (préparation opérationnelle à l’emploi collective), que ce soit ouvrier polyvalent de la viticulture, avec option tractoriste, ou aide caviste, en est la preuve. "Tous nos sortants de formation ont l’assurance d’être embauchés dans une entreprise à l’issue de la formation tractoriste et presque autant sur la formation d’aide caviste. Beaucoup d’entre eux avaient déjà une promesse d’emploi à l’issue du stage en entreprise au cours de la formation", affirme Gaël Kozlowski.
Les exploitants viticoles associés
Outre le déséquilibre entre l’offre et la demande, ces promesses d’une embauche rapide démontrent également la qualité des formations proposées depuis maintenant quatre ans. "Le programme de la formation d’ouvrier viticole polyvalent a été monté avec les exploitants viticoles. Certains mettent d’ailleurs leur domaine à disposition des personnes en formation. Ce programme correspond à leurs besoins et est réajusté tous les ans", précise Bernard Filisetti, vice-président de la Chambre d’agriculture du Var et vigneron de profession.
"La formation, financée par Ocapiat (le fonds de formation des salariés agricoles) compte 392 heures, dont 63 de stage en entreprise. Il y a à peine 15% de cours en salle. Le reste se passe sur le terrain. Si la taille de la vigne constitue un gros morceau de la formation, les stagiaires apprennent également à manipuler les produits phytosanitaires, à manœuvrer les tracteurs avec ou sans remorque… Mais le plus important reste le savoir être. Montrer au viticulteur qu’on est fiable, qu’on ne va pas disparaître du jour au lendemain", détaille Cécile Lemoine.
Il faut croire que la sélection des stagiaires a jusque-là été judicieuse, puisque "quatre ans après le lancement du programme, plus de 90% des ouvriers viticoles polyvalents que nous avons formés sont encore dans l’agriculture".
Outre la viticulture, la Chambre d’agriculture du Var propose également une formation en rapport avec le maraîchage.
Le maraîchage n’est pas épargné par la pénurie de main d’œuvre.
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Étudiant à lycee viticole d’avize
1 sem.bonjour, toujours intéressé ?